Source: Radio-Canada, 15 septembre 2008.
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) s’attaque aux derniers gouvernements du Parti conservateur et du Parti libéral. L’organisme de défense des locataires estime que ces gouvernements fédéraux successifs ont fait perdre 52 000 logements sociaux aux Québécois. (…)
Le FRAPRU en arrive à cette conclusion après avoir estimé combien de logements auraient pu être construits si l’État ne s’était retiré de la construction de logements sociaux, en 1994. Auparavant, le gouvernement fédéral injectait de l’argent dans ces logements, et les investissements étaient complétés par le gouvernement provincial. (…)
Selon l’organisme, 30 000 logements sociaux ont été perdus dans la seule région métropolitaine de Montréal. Le FRAPRU chiffre les pertes à plus de 5400 logements dans la région métropolitaine de Québec, à plus de 1500 à Gatineau, à près de 1400 à Sherbrooke, à près de 1200 à Trois-Rivières et à plus de 1000 à Saguenay.
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain demande par ailleurs à tous les partis en lice aux élections du 14 octobre de s’engager à « réinvestir massivement en logement social », afin de donner aux provinces « les moyens de s’attaquer plus efficacement aux problèmes de logement et d’itinérance ». L’organisme réclame un investissement supplémentaire de 2 milliards de dollars par année de la part du gouvernement fédéral pour le logement social. (…)
La suite. À consulter, entre autres billets: Reportage photo: le Camp des 4 sans (parc de l’Amérique-française).
16 septembre 2008 à 10 h 17
Au lieu de construire des ghettos pour les pauvres, pourquoi ne pas donner de l’argent directement aux familles dans le besoin (ou à leurs propriétaires)?
Parce que c’est trop simple.
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16 septembre 2008 à 10 h 38
pourquoi donner de l argent aux « pauvres » comme tu le dis : ca fera pas monter le taux d’inoccupation ?! Je ne comprends pas ton raisonnement.
Bientôt il n’y aura plus un seul bloc appartement dans la région, rien que des condos de luxe construits en série avec du cheap vendu a fort prix a des propriétaires qui vont louer 1000-1500$ le 3-1/2…
Belle vision des choses.
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16 septembre 2008 à 11 h 43
Je crois plutôt que ça encouragerait les propriétaires privés à offrir de nouveaux logements.
Et je n’aime pas l’idée des ghettos, je ne crois pas que c’est bon à long terme pour les personnes qui sont obligées de s’y installer.
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16 septembre 2008 à 12 h 52
J’ai entendu parler d’une formule (plus) intéressante :
Tout propriétaire privé de logements (modestes) pourrait obtenir une subvention s’il acceuille un nombre limité de gens a faible revenus
Ex: Supposons un proprio d,un bloc a 15 logements et chambres ,a St-Sauveur, qui loue a $320/mois pour un petit 1½…
Il aurait droit a une subvention de $ 125 pour chacune de 3 unités ,s’il acceuille 3 locataires couvert par le programme.
Le locataire a faible revenu paierait donc moins de$200/mois pour son petit 1½
Pour les familles le bareme serait plus élevé (disons $250/logement)
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La formule serait plus intéressante en ce qu’elle
1- évite le ghetto, le marquage social
2-Plus souple , elle permettrait d’intégrer a chaque rue, au lieu de déplacer les gens
3-elle favoriserait la construction de logements modestes en offrant au proprio un marché plus grand
Bref les avantages seraient socio-économiques et urbanistiques (Plus jamais de tours Bardy)
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16 septembre 2008 à 13 h 00
Pour faire suite, on ne force pas aucun propriétaire a s’inscrire au programme ni aucun locataire …(le libre-choix est respecté)
Mis il est avantageux pour un proprio de louer ses logements vacants…et il est avantageux pour un locataire de CHOISIR l’endroit et le quartier où il veut bien demeurer!
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16 septembre 2008 à 14 h 13
En tant que proprio d’un plex, la suggestion de Jaco me semble très intéressante… si jamais un logement se libérait, un jour peut-être.
Cependant, il est vrai qu’il manque quand même de logements abordables et qu’il faut en construire.
La liste d’attente pour un hlm est longue, les coops ont un taux d’innocupation qui frôle le zéro, y a pas beaucoup d’options pour les personnes à faible revenu.
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16 septembre 2008 à 14 h 30
Effectivement, les HLM ne sont pas une option très intéressante du point de vue social. Donner l’argent directement aux pauvres, ce n’est guère mieux. Les coop c’est une très bonne idée mais on ne peut pas tout faire avec cà.
Subventionner les proprios pour avoir des logement à bas prix est probablement un option intéressante. Reste à voir comment gérer cà sans que cà ne devienne trop lourd. Encore faut-il que les proprios veulent d’une clientelle moins fortunée.
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16 septembre 2008 à 16 h 31
À la quantité d’emplois offerts dans la région de Québec ces temps-ci, pourquoi y a-t-il tant de pauvres? (outre les problèmes de santé, bien sur.)
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16 septembre 2008 à 19 h 18
« Subventionner les proprios pour avoir des logement à bas prix est probablement un option intéressante. Reste à voir comment gérer cà sans que cà ne devienne trop lourd. »
Petite nuance; on ne subventionne pas les proprios; on ne leur donne pas un seul sou !
La subvention va carrément au locataire pour qu’il puisse loger au tarif normal du proprio.
Alors quel est l’avantage du proprio?
Son avantage est de « booker » tous ses logements vacants…car la demande augmente!
Son avantage est donc d,avoir de meilleurs revenus au bout de l’année…
Ca peut augmenter l’offre aussi car un constructeur de logements abordables , s’il prévoyait effectuer 75% de locations la premiere année, pourra augmenter ce pourcentage a 90%
Donc ca incite a construitre…
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16 septembre 2008 à 21 h 16
Pour M. Bienvenue, des pauvres où ça?
Sérieusement, selon le MESS (emploi et solidarité sociale), le nombre de gens recevant de l’aide sociale a beaucoup diminué depuis 5 ans. Je n’ai pas les chiffres, ils datent de 2007. En tout cas, les gens travaillent plus que jamais comme en fait foi le taux d’emploi de 61,4% (2007) du jamais. C’est beaucoup si on compte les personnes âgées, les mamans à la maison, etc.
Le problème, les gens au salaire minimum, même à temps plein sont sous le seuil de la pauvreté.
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16 septembre 2008 à 22 h 32
En théorie ça bien du sens ton affaire Jaco. Sauf que je ne suis pas certain que locataire X qui paie plein tarif pour son logement vas être enthousiasmé d’avoir une monoparentale sur l’aide sociale qui à perdu la maîtrise totale de ses mioches la plus part du temps comme voisine immédiate ou encore quelqu’un qui ne travaille pas et qui vit de nuit, alors que locataire X lui se lève vers 5:30 tous les matins et part travailler. On peut dire que ce n’est pas le même »lifestyle ». Me semble de voir le propriétaire de logement constamment gérer des problèmes de cohabitation.
Pour ce qui est de grand ensemble comme les tours Bardy ça fait des années que ce concept fut abandonné. Les constructions suivantes furent et encore maintenant de petit ensemble avec à peu près douze logements.
Un projet intéressant à été réalisé dans Limoilou sur l’ancien terrain du concessionnaire automobile sur la première avenue, dans le boutte de la 9 ou de la 10 rue. Dans le projet immobilier, ils ont érigé des HLM le long de la 1 avenue et au fond du terrain des condos avec vue sur la rivière St-Charles. Les unités d’habitation sont tellement bien intégrés que beaucoup de gens croient que les condos sont des HLM. Maintenant reste à savoir si les locataires des HLM et les propriétaires des condos interagissent entre eux. J’espère que oui.
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16 septembre 2008 à 22 h 32
Bonjour,
Pourquoi pas distribuer de façon obligatoire la distribution de la construction des HLM dans les arrondissements? Comme ça, il n’y en aura pas de gettho. Cela dit, il faut aussi respecter le tissus social, les services, la qualité de vie et les facilités de transports des indivuduEs.
Oli
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16 septembre 2008 à 22 h 35
Pour ceux que ça intéresse: « Faits à connaître sur le pauvreté au Québec »
http://www.pauvrete.qc.ca/IMG/pdf/Feuille_de_faits_sur_la_pauvrete-051007-en2pages.pdf
« Le Québec est une des sociétés les plus riches du monde. La pauvreté au Québec n’est pas reliée à un problème de manque de ressources. Bien que le cumul des précarités et des échecs peut venir à décourager n’importe qui, la pauvreté n’est pas non plus fabriquée et transmise comme une sorte de tare par des personnes ou des familles qu’il faudrait «assister» ou même «réformer». Les personnes et les familles en situation de pauvreté sont les premières à agir pour s’en sortir. Par contre une chose est sûre, au Québec comme au Canada, vivre la pauvreté, c’est faire l’expérience des inégalités, de la discrimination et des préjugés. Loin de régler le problème, de nombreuses décisions politiques et économiques viennent accroître les inégalités, la discrimination et les préjugés tout en protégeant les privilèges de la fraction la plus riche de la population. Souvent ces décisions sont illogiques au plan économique. Elles nuisent au bien commun. Il est possible d’agir autrement. Tout le monde a à y gagner. »
– Collectif pour un Québec sans pauvreté
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17 septembre 2008 à 11 h 28
« vivre la pauvreté, c’est faire l’expérience des inégalités, de la discrimination et des préjugés. »
Ne prenez pas mon ignorance pour un manque de sensibilité envers les pauvres mais j’aimerais qu’on m’explique ce point. De quelles inégalités et discriminations parle-t-on ?
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19 décembre 2008 à 15 h 28
Je prend connaissance de tous vos comentaires; les idées sont très bonnes mais il faut aussi venir vite en aide au démunies qui sont aussi des personnes d’abbord à part entière. (souvent ils doivent dormir ici et l’à en dépanage et recommencer à déménager le peu d’effet nécessaire à sa survie.
Au besoin louer avec service d’aide style « parrainage » et ou supervision structurée et régulières pour les aider à reprendre confiance en eux et les faire évoluer dans leurs démarches d’une autonomie y compris retour aux études où sur le marché du travail même si ceux-ci ne le désire pas car (manque de confiance, étiquété marginaux, santé mentale, etc. etc….
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