Source: François Bourque, Le Soleil (Chronique), 11 septembre 2008.
L’été 2008 rappelle combien des «événements culturels originaux» comme le Moulin à images ou une grosse pointure comme McCartney peuvent attirer des visiteurs et faire le bonheur de l’économie locale.
On l’avait vu déjà avec Rodin au Musée des Beaux-Arts, par exemple. Mais la démonstration de cet été est encore plus éloquente.
Le projet du maire Labeaume de créer un fonds pour financer ces événements est donc une excellente idée. (…)
Quelle est la meilleure façon de vendre Québec? En diffusant des images du Vieux-Québec et de montagnes enneigées ou en offrant davantage de spectacles? C’est la question que soulève M. Labeaume.
La réponse : ça dépend à qui on veut vendre Québec. Si c’est aux autres citoyens du Québec, on pourrait peut-être renoncer au marketing dans la province, rediriger l’argent vers des spectacles et espérer que les médias et le bouche à oreille feront le reste. Ça pourrait marcher.
Mais si on veut se vendre hors Québec, peut-être vaut-il mieux continuer à diffuser des cartes postales du Château Frontenac et du Vieux-Québec, car ce sont encore nos meilleurs «produits d’appel». (…)
23 septembre 2008 à 09 h 55
De l’extérieur, Québec est encore largement perçue comme une petite ville de rednecks francophones et blancs. Certes, on y trouve trois rues où l’on peut se délier les jambes autour du Château Frontenac.
De là à y trouver une capitale vibrante et dynamique, ce n’est pas la venue d’un vieux Beatle, de matante Céline ou des avions Crashed Ice qui vont changer les choses. Pas plus que l’on va visiter Moncton depuis le passage des Rolling Stones, ou les courses de camion de l’hôtel Madrid.
Une ville doit être coiffée d’une aura d’ouverture et de convivialité pour bien se vendre. Je pense ici à des exemples comme Barcelone (Ramblas), Amsterdam (canaux), ou Boston (Faneuil Market). On trouve dans ces villes des musées, des cafés, et un réseau de transport urbain convivial entre les divers points d’intérêt, qu’ils soient architecturaux, commerciaux ou d’affaires.
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23 septembre 2008 à 10 h 46
Le solution est de diversifier les attractions de façon à couvrir les divers groupes d’ages et d’intérêt. C’est bien beau les musées et les vielles bâtisses, mais ça n’intéresse pas tout le monde. Idem pour les spectacles. C’était probablement la principale cause du crash de Quebec84: ils avaient trop focusés sur les bateaux à voile et on avait l’impression qu’il n’y avait rien d’autre.
L’idée de Labeaume d’une « taxe d’évènements » s’adresseant aux commercants qui en profitent est une bonne idée de base, tout dépendant comment elle s’applique, car il y a des limites subventionner des évènements avec les fonds publiques pour que quelques restaurateurs et hotelliers se remplissent les poches.
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23 septembre 2008 à 20 h 34
À Charles qui dit : »De l’extérieur, Québec est encore largement perçue comme une ville de rednecks francophones et blancs »!
C’est la première fois que j’entends parler de ça !
on site quelques villes, deux ou trois attraits pour essayer de montrer que l’on a sorti un peu…
eh misère… ça sent la frustration !!!
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23 septembre 2008 à 21 h 07
Hmm… je ne crois pas que quelqu’un de Chicoutimi, Victoriaville, Joliette, Rimouski, etc. trouve que Québec est une ville de rednecks… Que la majorité soit caucasienne, francophone, de tradition catholique ou protestante est un fait, mais de la à dire que c’est une ville de rednecks.
Il y a peut-être les gens de la région Montréalaise qui diraient ça, de manière péjorative (on s’entend que redneck passe rarement pour une qualité ici). Mais là encore, j’ai souvent l’impression qu’ils disent ça comme une façon « politiquement correcte » de dire qu’ils sont tannés des « ethnies » à Montréal sans montrer qu’ils sont racistes. Toujours plus facile de mépriser les autres pour ignorer un malaise… Mais bon, c’est une toute autre histoire. Il doit y en avoir quelques uns tout au plus qui voient Québec comme une ville de redneck.
Et comment vendre la ville?
Je ne veux pas être platte, mais même les gens des autres régions du Québec (notamment de la région de Montréal) aiment le côté carte postale de Québec. Du genre « pas pour y vivre, mais pour y passer quelques jours pour se détendre, c’est tellement beau ». Tout comme des gens de Québec diront de Montréal : « pas pour y vivre, mais juste pour y passer la fin de semaine pour faire le party ».
Et je ne crois pas choquer personne en disant que, selon moi, les pré-retraités et jeunes retratés sont probablement ceux qui sont plus enclins à apprécier le charme carte-postalesque de Québec. Ils sont nombreux au Québec, ils n’ont plus d’enfants à la maison, sont plus fortunés que la moyenne, libres de dettes et de leur horaire. N’est-ce pas là un bassin de touristes potentiels?
Alors si c’est le cas, la carte postale a encore la cote, et il faudra l’utiliser encore longtemps. Ça fait platte à dire, mais c’est ça…
Mais j’avoue que pendant ce temps, il faudra penser à la « relève touristique ». Selon moi, on devait penser à quelques activités majeures récurrentes qui seraient propres à Québec (autres que le Carnaval qui est déjà établi, bien que fort différent de ses premières édition). Cela créerait une identité, quelques éléments clés qui feraient dire « Québec c’est cool, t’as le ci, le ça, pis aussi l’autre affaire, etc. ». Reste à trouver le ci, le ça et l’autre affaire.
Je pense en ce moment au Red Bull Crashed Ice, (qui ne m’intéresse pas particulièrement personnellement, mais je conviens de la qualité de l’activité), mais qui s’étire sur quelques jours et attire bien des gens d’ailleurs. Il y a la fête de la St-Jean qui attire étonnamment beaucoup de gens de Montréal. Trouvons ou créons 4 ou 5 autres activités propres à Québec (par opposition au Festival d’Été par exemple, qui a des équivalences ailleurs), qui intéressent la « relève touristique ». Une fois qu’on aura accroché ces futurs touristes à Québec et à l’identitié qu’ils lui donneront, il sera plus facile de leur vendre les « à-côtés » (par rappors aux activités majeures) qu’on a déjà comme le Village des Sports, le Musée de la Civilisation, etc.
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23 septembre 2008 à 21 h 09
Ah j’obuliais, il y a aussi le Jardin zoologique de Québec!
ah, non… il n’y a plus de zoo…
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23 septembre 2008 à 23 h 34
pourquoi ne pas construire une london eyes a quebec dans le vieux port vous aller dire que le tout petit 100 millions de dollar seraient necesaires mais cela deviendrais un atout touritique pour la ville
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23 septembre 2008 à 23 h 47
On a mentionné le Carnaval… À mon avis, c’est l’événement qui a le plus besoin d’être rebrandé. Cr*** que c’est kétaine.
Pas que je sois contre les activités familiales – elles ont leur raison d’être – mais si c’est autre chose que les familles de l’Ancienne-Lorette qu’on veut attirer au centre-ville, va falloir faire quelque chose de mieux, quitte à ressortir les duchesses et l’imagerie des années ’50 qui fessait pas mal plus dans le dash.
Pourquoi pas une ligne de vêtements? Roots Canada a bien tiré son épingle du jeu lors des JO de 2002, alors à mon avis le Carnaval a besoin d’un coup de marketing semblable.
Cela sans oublier de développer des lignes aériennes internationales régulières comme Québec-Manchester (genre) pour développer le tourisme hivernal en général, qui demeure sous-exploité. (Tiens, je suis convaincu qu’il y en a qui paieraient cher pour voir une grande ville sous 5 mètres de neige!!!)
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23 septembre 2008 à 23 h 55
J’oubliais: une chose ne remplacera jamais le marketing, et cela s’appelle le bon service!
Un franco-français du Plateau [oubliez la «clique du Plateau», ce sont tous des anglos-canadiens ou des gaulois qui y habitent maintenant] me faisait remarquer récemment à quel point les restaurateurs et commerçants des quartiers touristiques de Québec essayaient de l’arnaquer, ne se doutant pas qu’il vivait au Québec!
Cela sans compter l’attitude blasée en général… que l’on peut attribuer à la fatigue (c’est un ex-guide qui écrit ça en connaissance de cause) mais qui est inexcusable si elle devient systématique.
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24 septembre 2008 à 00 h 28
comment vendre la ville sans trop se creuser la tête?
La recette de 2008 a été assez bonne merci, pour s’en servir comme modele;
1-De grandes expositions artistiques comme le Louvre a Québec
Donc en 2009, on s’assure de l,agrandissement du musée… et on le plublicise
2-De grands évenements culturels tel le Moulin a images
Donc en 2009, on encourage Lepage a réaliser sa grotte Magique (sous les bretelles)
3- De grands evenements sportifs tel le Mondial de hockey Junior
Donc en 2009 on reste a l’écoute des Tanguay et on poursuit avec le red bull
4 De grands évenements musicaux qui ont renouvelé le genre: Le « happy new year » pres du parlement et le dico-rave a la baie de Beauport
Donc en 2009 on inscrit ces évenements inedits dans une tradition a renouveler et a publiciser
5- Des grands parcs et des embellisements qui sont devenus maintenant des incontournables: Promenade Champlain et Fontaine Tourny +st-Charles
Donc en 2009 , on poursuit et on publicise ces nouveaux lieux!
Contrairement a ce qui a été dit dans certains commentaires, toutes ces attractions touristiques nouvelles n,ont pas de rapport avec le vieux-québec…elles sont excentriques!
Elles sont a plus de 3 rues du Chateau Frontenac!
il est faux de dire qu’on ne peut renouveler l,offre touristique; 2008 prouve exactement le contraire!
On n’a qu’a poursuivre , dans le sens de « Donner une suite » a une recette gagnante!
Excentrer l’offre touristique hors du vieux-québec me semble la voie a suivre
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24 septembre 2008 à 09 h 24
@jaco
« La recette de 2008 a été assez bonne merci, pour s’en servir comme modele; »
Le problème est que cette recette a été concoctée à coup de subventions majeures des paliers gouvernementaux supérieurs pour fêter le 400e, et que ceux-ci n’accepteront de dépenser pour Québec qu’un fraction de cette somme. On ne peut pas avoir un gâteau de fête à tous les jours. Le problème c’est de trouver du financement autre que des subventions et autres que provenant de nos taxes, car comme je dis plus haut, on ne peut pas subventionner avec les taxes de monsieur/madame Toutlemonde des évènements qui créent des soi-disant « retombées économiques » qui ne font que remplir les poches de quelques promoteurs, restaurateurs et hotelliers. J’appelle ca une « subvention déguisée ». Faut que celui qui récolte soit celui qui paye. C’est d’ailleurs le malaise que j’ai avec des évènements style « redbull », où c’est par exemple la police de Québec avec nos taxes qui assurent la sécurité, par exemple.
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24 septembre 2008 à 10 h 34
@Pierre : bien d’accord pour le Carnaval, c’est pourquoi je parlais d’activités autres que le Carnaval (qui fut jadis une réelle fête populaire, s’étendant parfois sur plusieurs semaines, mais que je n’ai jamais connu de la sorte).
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24 septembre 2008 à 12 h 30
@ Erik
Je suis bien d’accord avec ton point de vue (acheteur-payeur)
Mais la plupart des éléments que je cite pour « vendre » la ville aux touristes sont déja présents;
Le musée national des beaux-arts,
la fontaine Tourny,
La Promenade Champlain
Le Red Bull
La Grotte Lepage dont le permis a été délivré il y a de ca plusieurs années
Il ne reste que le « Happy New Year » et le Rave de la Baie de Beauport ; le Rave pourrait être payant (frais d’entrée)
Alors , ne reste que le Happy New Year et ca me semble tres gérable comme dépense! (moins de 1/2 million)
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