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Le Centre culturel Morrin, témoin depuis près de 200 ans de la vie des anglophones de la ville de Québec, possède un passé des plus intriguant. Avant d’accueillir le Morrin College et ensuite la Literary and Historical Society of Quebec, cet édifice a d’abord été la Prison commune de Québec. Érigée à la demande des citoyens de la ville, la prison fut bâtie sur le site de l’ancienne Redoute Royale. C’est l’architecte François Baillargé qui aura le mandat d’en dessiner les plans. De style palladien, la prison commune sera aménagée afin de respecter les nouvelles théories sur la réhabilitation des détenus. Ces théories préféraient l’éducation et la réforme des criminels par le travail plutôt que par les châtiments corporels. La prison devait à l’origine pouvoir accueillir 108 prisonniers, chacun ayant sa propre cellule. Mais elle devint rapidement surpeuplée et les conditions de vie des condamnés se dégradèrent. Au dessus de la porte principale, on construisit un balcon où 14 prisonniers furent pendus devant public. L’établissement pénitencier fut en opération de 1814 à 1866, année où l’on transféra les captifs à la nouvelle prison sur les plaînes d’Abraham.Â
Parmi les criminels qui seront exécutés, on retrouve un certain Francois Lafage. Celui-ci fut emprisonné une première fois suite à une condamnation pour viol. Après s’être échappé et caché à Saint-Jean-Port-Joli, il fut arrêté et jugé pour un autre crime, un meurtre cette fois-ci. Lafage sera pendu au balcon de la prison en 1829. Quelques décennies plus tard, on fit la macabre découverte de 12 squelettes dans le sous-sol de sa maison.Â
Le Centre culturel Morrin loge maintenant une bibliothèque contenant une collection unique d’ouvrages de langue anglaise et propose également des visites guidées. Si vous passez par là un dimanche matin, il est possible d’y entendre des joueurs de cornemuse habillés du traditionnel kilt écossais. La prochaine fois que vous irez vous promener dans le Vieux-Québec, je vous suggère de faire un détour par la chaussée des Écossais. Si en plus, c’est un soir d’automne et que votre imagination est un peu fertile, il ne sera très difficile de vous imaginer 150 ans en arrière devant le fameux balcon de fer…
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Sources :Â
– Histoire du Vieux-Québec à travers son patrimoine de Jean-Provencher
– Site web du Centre culturel Morrin
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14 octobre 2008 Ã 08 h 01
J’ai récemment fait un portait à l’intérieur du centre qui démontre la très grande beauté de la bibliothèque
http://www.francisvachon.com/blog/2008/09/17/a-brouhaha-in-the-bookery/
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14 octobre 2008 Ã 09 h 02
Bienvenue sur QU, Jean-François, et merci pour ce premier billet! :-)
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14 octobre 2008 Ã 09 h 11
Pour l’horaire et plus d’informations sur les Fraser je vous suggère leur sire web :
http://www.78thfraser.ca
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14 octobre 2008 Ã 11 h 23
On en veut encore des billets comme ça!
En passant, c’est Baillairgé, et non Baillargé. Une erreur très commune, je vous l’accorde. Le monument que l’on aperçoit sur la photo, devant l’édifice, est d’ailleurs un monument en hommage aux Baillairgé.
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14 octobre 2008 Ã 12 h 20
« …Si vous passez par là un dimanche matin, il est possible d’y entendre des joueurs de cornemuse habillés du traditionnel kilt écossais.  »
Si vous passez par là un dimanche matin, je vous suggere d’assister a la messe dans la chapelle écossaise; lorsque les « servants » viendront vous porter votre vin et votre pain a votre banc , vous aurez l’impression de partager un repas entre convives…!
Ca change de l’ancien rituel catholique traditionnel;  » touche pas a l’hostie et mets toi à genoux petit enfant pénitent… »
C,est pas mauvais d’élargir ses horizons culturels!
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14 octobre 2008 Ã 12 h 50
je vais élargir mon commentaire précédent;
un dimanche matin ou je m’étais levé trop tôt . j’avais décidé de visiter les vieilles églises du vieux québec
D’abord la basilique où je suis arrivé à mi-messe et je suis donc resté pour la communion.
Je me suis donc prêté au rituel:
 » Seigneur , je suis INDIGNE de te recevoir car je suis un petit-canadien-francais catholique… » et je suis retourné honteux a mon banc avec l’hostie pour m,agenouiller de honte..
Puis la messe écossaise, où je suis arrivé trop tard aussi et tous me dévisageaient car je ne suis pas un habitué de la place
Au moment de la communion , les gens levaient le coude avec leur vin et me souriaient d’une facon qui voulait dire : »bienvenue »
Alors , j’ai levé du coude aussi en souriant d’une facon qui voulait dire: Merci et a la votre » »
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14 octobre 2008 Ã 15 h 32
J’ai visité la bibliothèque du Morrin Center l’autre jour. Vraiment charmant comme endroit, on se sentirait transporter à une autre époque, ou dans un film.
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15 octobre 2008 Ã 09 h 19
Jaco,
Là est toute la différence entre le catholicisme et le protestantisme. Le second s’étant révolté, entre autre, en s’offusquant de la distance grandissante entre l’Église (l’institution ) et ses fidèles. Il n’y a pas dans le protestantisme cette notion de culpabilité de l’homme qui écÅ“ure tant de gens qui finissent par déserter les églises catholiques.
C’est pas pour dire mais j’ai l’impression que bien des québécois qui se disent catholiques mais non pratiquants ( pour un paquet de raisons) sont des protestants qui s’ignorent.
Pis tiens, tant qu’à faire dans les liens, voici le site de l’Église presbytérienne St-Andrews : http://www.standrewsquebec.ca
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15 octobre 2008 Ã 12 h 37
Manu
Ton commentaire me décrit (ou me rejoint) tout a fait , car jusqu’a peu, je n’étais pas conscient qu’il existait une réelle différence dans les rituels des différentes religions.
Cette prise de conscience m’a amené a prendre distance critique vis-a-vis de la religion catholique comme institution.
Je ressens de moins en moins de gêne a dire que je suis « chrétien » avant tout…
c’est a dire bien avant d’être un catholique.
C,est un pas que j’ai franchi et j’imagine aussi que bien des québécois , sont a se questioner aussi, (comme tu le mentionnes)
Mais je ne suis pas prêt a comettre l,erreur de dire qu’une religion serait meilleure que l’autre.
J’en suis a l’étape de dire que des religions AUTRES peuvent être aussi enrichissantes et intéressantes
A bas les monopoles et la partisannerie de secte!
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15 octobre 2008 Ã 12 h 51
Magnifique bâtisse ; très riche en architecture mais apeurante, cet effet est probablement causé de par la luminosité ambiante lors de la prise de photo ; on dirait une maison hantée :-0
J’imagine l’intérieur ; ce doit être très beau.
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15 octobre 2008 Ã 22 h 56
Jaco,
Je pense que tout croyant véritable, au delà de la religion/secte/mouvement politique auquel il appartiens va proclamer haut et fort que SON idéologie est la meilleure. Pas pour se montrer supérieur, mais simplement pour justifier , ne serais-ce que face a lui-même, son appartenance au mouvement et aussi pour partager avec les autres ses valeurs et points de vue. A mon sens tout individu honnête dans sa démarche intellectuelle, philosophie, mystique et même politique va être un minimum apostolique avec ses semblables.
La croyance véritable ne laisse pas de place au relativisme moral. Ceci dit elle n’impose pas d’elle même des Å“illères dogmatique fermant tout contact avec l’autre, faire ça c’est être fondamentaliste… ou soumis, même involontairement et inconsciemment a une structure qui nous dicte quoi penser.
Quand tu dis *Je ressens de moins en moins de gêne a dire que je suis “chrétien� avant tout…* ca reflète encore une fois ce que je décris comme un protestantisme inconscient de bien des Québécois.
La base même des doctrines protestantes dans ses diverses branches est de mettre de l’avant la croyance dans le Christ par rapport a l’institution ecclésiastique. C’est pour ça que dans certaine branche protestante il n’existe aucune structure, pas même de clergé au sens propre.
Et malgré ça encore 80% des gens au Québec se disent «catholique», a mon humble avis beaucoup doivent confondre chrétien et catholique et penser que les deux termes définissent la même chose.
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16 octobre 2008 Ã 00 h 38
Manu
C’est un débat intéressant car c’est un débat qu’a du faire Champlain lui-même;
On sait qu’il s’est converti au catholicisme par obligation d’abord (volonté du roi)
Mais il y a quelques extraits dans ses carnets ou il se montre tres dur et distant envers les Huguenots….
L’interprétation a faire est que Champlain était un humaniste de la Renaissance et qu’il voulait en découdre des guerres sectaires entre protestants et catholiques (tres dévastatrices au Moyen-âge) et que les réformes annoncés de la religion catholique lui laissaient entrevoir un apaisement et une réconciliation.
Sauf que cette porte « tolérence » qu’il croyait voir ouvrir, s’est refermé assez vite (le naturel revient tjrs comme on dit)
Autant Champlain était ambitieux, autant les ordres catholiques l’étaient aussi pour leur organisation (les compagnies de Jésus)
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J’ai constaté , a ma grande surprise que certains éléments de rituel anglican , protestant ou presbythérien me convenaient parfaitement (et mieux que ceux de la religion catholique)
J’entends les sectaires me dire: »va-t’en alors! »
C’est vrai que c,est logique: « Tout ou rien , va-t,en alors, change de camp » fais-ton-nid! »
Mais j’ai aussi entendu a une messe anglicane que j’assistais l’officiant dire: « Bienvenue aux catholiques ici présent, vous êtes les bienvenues »
sous-entendu:  » je m’en balance completement que ca ne soit pas logique que vous soyez ici  »
C’est probablement ce genre d’attitude qu,avait Champlain:  » Bienvenue, je m,en balance que vous soyez catholiques ou protestants. »
Mais ce n’était pas un point de vue que partageaient les grandes compagnies pastorales sans doute…
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ps; ce texte a été écrit sous PC-Windows, mais ceux qui font partie de la religion Mac-OS sont les bienvenus a répondre; je m’en balance!
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16 octobre 2008 Ã 08 h 55
C’est bien pour dire mais je n’ai jamais entendu un prêtre catholique souhaiter la bienvenu aux protestants dans l’assistance… probablement parce qu’il n’y en a pas vous me direz.
J’ai la nette impression que la vaste majorité des gens qui changent de branche chrétienne parte du catholicisme vers le protestantisme et non le contraire.
Pour ajouter ma tranche de vie, un prêtre presbytérien m’a invité personnellement a venir a la messe du dimanche en sachant très bien que j’étais catholique. C’était a Noel il y a deux ans, je suis allé à St-Andrews pour voir ca avait l’air de quoi une messe de Noel protestante.
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