Source: Éric Moreault, Le Soleil, 16 octobre 2008.
Serge Bilodeau a déménagé le commerce familial en 1978, de la rue Cartier au boulevard René-Lévesque, en raison des problèmes de stationnement. Trente ans plus tard, il craint que ce soit encore pire avec la future piste cyclable est-ouest au centre-ville de Québec. Il n’est pas le seul. La résistance des commerçants s’organise.
Une cinquantaine de commerces et d’établissements du boulevard René-Lévesque ont endossé une proposition demandant le détournement de la piste cyclable sur les rues Fraser et Maisonneuve. «C’est unanime. Si on enlève les stationnements, les commerces vont mourir», souligne André Lahoud, un promoteur immobilier du quartier Montcalm.
Au pire, dit-il, qu’on interdise le stationnement sur la piste cyclable seulement sur les heures de pointe. Le reste du temps, «il n’y a pas de circulation». «On n’est pas contre la piste», précise-t-il. (…)
Québec ne laissera pas tomber les commerçants, assure Paul-Christian Nolin, l’attaché de presse du maire Labeaume. Diverses hypothèses sont à l’étude, comme un stationnement, un peu plus loin, desservi par l’Écolobus du Réseau de transport de la Capitale, de même que l’installation de supports à vélo. Mais «ce sont beaucoup des commerces de proximité dans Montcalm», croit-il.
«Je me souviens d’avoir déjà entendu ce genre de plaintes à propos de la rue Saint-Jean» lorsqu’elle devient piétonne. Aujourd’hui, plus personne ne s’en plaint.
La suite. À consulter, entre autres billets: Rouler sur René-Lévesque? Pas toujours évident.
16 octobre 2008 à 11 h 38
Les $$$ des marchands versus les squatteras en vélo qui ne rapportent aucun revenus à la Ville…
Il y a une piste cyclable sur Laurier jusqu’à la rue Hiolland. Quand on voit la configuration de la Grande-Allée pare la suite, c’est deux voies bordés d’arbres matures et magnifiques . Pour y aménager une piste cyclable il faudrairt couper <ces arbres magnifiques qui donnent un cachet à cette artère. Voilà pourquoi on bifurque sur René Lévesque. Moi je pense qu’on devrait descendre sur Chemin Ste-Foy moins achalandée. Mais quand les arguments sentimentaux dépassent la logique…
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16 octobre 2008 à 12 h 41
« les squatteras (sic) en vélo… »
Je propose qu’à la place de construire ces foutues pistes cyclables, qu’on subventionne des chars pour tous ces paumés qui ont le malheur de ne pas pouvoir s’en payer un et le carburant qui va avec. Comme ça on fera bien plus d’heureux, il y aura moins de ces hurluberlus à deux roues qui bloquent le trafic et qui chialent pour avoir leur petit bout d’asphalte de 1 m de large, et le monde n’en sera que meilleur.
Par après on pourra construire plus d’autoroutes pour accommoder tous ces gens, après tout il en manque cruellement dans la région de Québec!
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16 octobre 2008 à 12 h 47
D’une part, je ne crois pas que des commerces peuvent vraiment mourir du simple fait qu’on enlève quelques espaces de stationnement. D’autre part, même si cela apporte des changements, il faut être conséquent des deux côtés :
– Que les commerçants qui désirent attirer une clientèle motorisée s’installent là où cette clientèle a un accès facile (et ces endroits changent évidemment dans le temps au fur et à mesure que la ville change)
– Que les résidants qui souhaitent de meilleures infrastructures de transport alternatif acceptent que certains commerces déménagent dans de tels endroits.
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16 octobre 2008 à 13 h 25
Une piste cyclable sur le chemin Sainte-Foy? ouf, c’est quand la dernière fois que tu as pris cette rue? C’est à de nombreux endroits beaucoup trop étroits. Et tu fais quoi quand tu arrive dans le secteur rue Saint-Jean?
René-Lévesques c’est central, large, sous-utilisé, pratique, ça arrive directement dans la cours de l’université Laval et se termine aux portes du vieux Québec. Puis ces commerces qui se plaignent, je serais curieux de savoir leurs nombres.
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16 octobre 2008 à 13 h 45
Il me semble que la largeur de René-Lévèsque sied beaucoup mieux pour l’installation de bandes réservées au cyclistes que l’étroit chemin Ste-Foy et les rues résidentielles Fraser et Maisonneuve.
Je trouve toujours un peu aberrant cette peur de manquer de stationnement. Suis-je le seul qui utilise sa voiture dans les principaux quartiers du centre-ville de Québec (haute-ville, basse-ville)et qui trouve toujours un stationnement à moins de 5 minutes de marche du commerce visé et toujours en assez peu de temps?
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16 octobre 2008 à 20 h 32
Simon dans le secteur St-Jean Baptiste, les résidents chialent après les chars car ils veulent prolonger la rue piétonnière jusqu’à Turnbull. Sauf le carré d’Youville St-Jean devrait être piétonnière à la longeur à partir de Turnbull. Une rue piétonnière est fréquentée par les vélos…
Je m’étonne qu’on fasse la comparaison entre la rue St-Jean et René-Lévesque en ces termes: «Je me souviens d’avoir déjà entendu ce genre de plaintes à propos de la rue Saint-Jean» lorsqu’elle devient piétonne. Aujourd’hui, plus personne ne s’en plaint.
À ce que je sache, le bout qui est piétonnier sur St-Jean était auparavant une artère étroite propice à la drague en voitures, les vitres ouvertes ou convertibles. Ca n’a pas de commune mesure avec René-Lévesque que les autorités viennent d’aménager pour favoriser le trafic y compris les autobus sous L’Allier à grand frais. On aurait dû penser aux vélos AVANT.
Je rappelle qu’entre Gomin et Cartier, les automobilistes s’en servent pour stationner leur voiture GRATUITEMENT pour ensuite pénétrer sur la colline parlementaire en BUS. J’ai eu le plaisir d’observer le manège plusieurs jours sur René-Lévesque. Il y a quelques centaines d’automobilistes qui font ca le matin et reprennent leur voiture le soir. C’est une façon comme une autre d’économiser sur les frais prohibitifs de stationnement sur la colline et dans le vieux Québec. Vous savez un stationnement au complexe G c’est 80$ par mois. C’est ce qu’économisent ces gens. Alors il faudra trouver une solution pour créer un parc-o-bus dans l’ouest peu importe le développement futur. Il faudra aussi aménager des stationnements dans le secteur de la rue Cartier et bientôt du Musée des Beaux-Arts agrandi. C’est le prix à payer pour attirer des visiteurs à ces endroits, avoir des facilités…
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17 octobre 2008 à 00 h 01
@Fernand : 80$? ou bien il y a un « spécial » au Complexe G, ou bien vos chiffres datent un peu! Il me semble que c’est plutôt entre 120$ et 140$ par mois en haute-ville… Sinon, je suis d’accord avec la plupart de vos derniers points : on ne peut pas comparer avec la rue St-Jean (la rue ne joue pas du tout le même rôle), et il manque cruellement de parc-o-bus.
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17 octobre 2008 à 09 h 11
« Je rappelle qu’entre Gomin et Cartier, les automobilistes s’en servent pour stationner leur voiture GRATUITEMENT pour ensuite pénétrer sur la colline parlementaire en BUS »
Tiens c’est justement ce que j’ai fait aujourd’hui. Je ne fais pas ca sur une base régulière mais c’est une solution pratique quand je dois rentrer travailler seulement une demie journée. S’ils font cette piste cyclable, je vais devoir éliminer ce scénario l’été et aller me stationner à Limoilou/Charlesbourg à la place, pas mal moins pratique. Un jour ou l’autre il n’y aura carrément plus aucun stationnement gratos à une distance raisonnable du métrobus.
@Manu
Tu as tout à fait raison, le 80$ par mois c’était du temps des stationnements subventionnés. Pour ce qui est des parc-o-bus, le problème avec ceux-ci c’est qu’ils sont toujours situés dans des endroits déficients parce qu’ils utilisent des stationnements sous-utilisés de centres d’achat « qui pognent pas » et j’ignore le type d’accord $$ que le RTC a avec les proprios de ces stationnements. Le problème c’est que si le RTC construisent des parc-o-bus à des endroits interessants ils risquent fort d’être occupés par des non-utilisateurs du transport en commun. Le truc, si on veut vraiment s’orienter vers des parc-o-bus, serait peut-être de construire des parc-o-bus PAYANTS, dont le prix inclurait un titre de transport. Les détenteurs de laisser-passer mensuel se serviraient de leur carte à puce pour valider leur stationnement qui leur serait gratuit (ou presque), tandis que les utilisateurs d’un jour se serviraient du reçu de stationnement comme titre de transport aller-retour ou pour la journée. Ces stationnements ne seraient pas « interdits » aux non-utilisateurs du transport en commun, mais disons que ceux-ci en payant leur stationnement sans prendre le transport en commun contribueraient à le financer.
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17 octobre 2008 à 09 h 13
@Simon
Je ne connais pas beaucoup le Chemin Ste-foy, mais j’ai checké cette option sur Google Maps et ce que j’ai constaté c’est que là où le chemin est trop étroit, il y a généralement en masse de gazon à coté. Donc si c’est le cas, il serait possible de construire la piste cyclable sur le gazon en expropriant des bandes de terrains là où ce n’est pas possible dans la rue. Pour ce qui de la difficile traversée de St-Jean-Baptiste, je vois 2 solutions: 1) Flusher les parkings sur St-Jean pour y mettre une piste cyclable, ou 2) rendre d’aiguillon réservée aux piétons et bicyclettes. Là où il y a un besoin d’accès en auto pour les résidents qui ont une porte de garage donnant sur d’Aiguillon et/ou pour les camions de livraison, la rue serait partagée auto/cyclistes. Le truc pour y enlever la circulation de transit est de la bloquer entre chaque intersection, n’en faisant que des cul-de-sac. Par contre, pour ce faire, faudrait aussi rendre St-Jean dans les 2 sens, ce qui signifie l’élimination de stationnements sur St-Jean d’une manière ou une autre, et de couteux correctifs aux feux de circulation.
Tout ceci me parait techniquement faisable, mais $$.
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