Source: Jean-François Néron, Le Soleil, 22 octobre 2008.
Un établissement de vente de cannabis à des fins médicales a maintenant pignon sur rue à Québec. Bien qu’à cheval sur la légalité, ce type de commerce est toléré à Montréal. Reste à savoir quel genre d’accueil lui réservent les autorités policières locales.
En entrant dans le local du 110, rue Saint-Jean, voisin de la caserne de pompiers, le menu affiché sur l’ardoise ne laisse aucun doute sur la nature du produit offert. On y trouve, entre autres, différentes variétés de pot issues des deux grandes familles de marijuana, Indica et Sativa, à 15 $ le gramme ou à 50 $ pour 3,5 grammes. Des prix «un peu» sous ceux du marché noir.
En 1999, le Centre compassion était inauguré à Montréal. Aujourd’hui, il compte quelque 1000 membres. (…)
22 octobre 2008 à 08 h 31
Wo les moteurs ; le pot est à 10$ le gramme ou 200$ pour 28 grammes, soit 1 once sur le marché noir. C’est du vol pur et simple leur affaire !
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 08 h 44
C’est bien vrai ce qu’elle dit c’est plutôt un des prix « au-dessus » de ceux du marché noir.
Ils ont surement voulu au journal apparaître ignorant, de bon citoyen qui ne connait rien
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 09 h 56
Oubliez pas que c’est pour des fins médicales. La mari est donc de meilleur qualité (je pensais jamais dire ça de ma vie, moi qui n’en ai jamais fumé.)
C’est pourquoi le prix plus élévé.
Ceci dit, ça ne veut pas dire que je suis ou pas en faveur de ce genre de commerce…mais si ça peut aider les plus souffrants qui n’ont ou qui ne veulent pas d’autres recours…
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 10 h 16
En entrevue ce matin à Radio-Canada, le responsable de l’établissement disait que le gramme coûtera de 5 à 10 dollars et qu’il y avait une erreur dans l’article du Soleil.
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 10 h 42
Moi j’aimerais sa que tout le monde puissent aller en acheter ..
:-(
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 10 h 45
La marijuana fabriquée et distribuée par le gouvernement en collaboration avec les professionnels de la santé et la Sureté du Québec est beaucoup moins concentré en TSH le Tétrahydrocannabinol est beaucoup moins fort que celui retrouvé sur le marché noir ; il n’e devrait pas être plus dispendieux, du moins je ne crois pas. Il est limité à 3 grammes par semaine par patient.
Je suppose que les gens qui exploitent ce commerce qui devrait somme toute fermer sous peu… ont un loyer à payer ce qui pourrait expliquer le prix exorbitant de la marijuana.
Légalement, on peut obtenir une autorisation spéciale de la Sureté du Québec ; en obtenant une formule du médecin qui stipule que notre état de santé le requiert. Le médecin a par contre une lourde tâche à accomplir et ce chaque mois lorsque le patient a été accepté ; il doit remplir une panoplie de papier explication de toutes sortes, n’en finissant plus, pour donner un compte rendu exhaustif à la Sureté du Québec de l’évolution du patient avec la consommation.
Une autre forme de marijuana est mise à la disposition du public pour les personnes atteintes de Fibromyalgie, de Sclérose en plaques, de personnes atteintes de Cancer et subissant de la chimiothérapie ce qui donne des nausées les empêchant de manger (la marijuana donne de l’appétit), aux personnes atteintes de sida etc. Cette forme de marijuana est distribué dans les pharmacies ; le nom est Cesamet. Cela se fabrique comme suit ; d’une part, c’est une anesthésiologiste du CHUL qui s’est rendue au USA pour aller chercher la recette afin que le produit soit remboursé par la RAMQ ; il est servi sous forme de Magistral. Un magistral est un composé de 2 ou 3 médicaments ; dans le cas qui nous préoccupe, si votre ordonnance est de 30mg par exemple, le pharmacien ouvrira 30 capsules de 1mg de Cesamet, dérivé de la marijuana fait en laboratoire médical, qu’il/qu’elle mélangera soigneusement avec 300 ml de sirop simple (eau distillée et sucre). Dépendamment du dosage prescrit par le médecin, une quantité exacte sera déterminée comme posologie : exemple 2ml matin et soir.
Pour les douleurs chroniques, cela fonctionne vraiment. Il est préférable d’utiliser cette forme de thérapie que d’utiliser une morphinique créant une dépendance 1000 fois plus forte que le THC (marijuana).
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 10 h 50
Erratum ; dans la première phrase de mon énoncé, j’ai écrit TSH qui représente le taux d’hormone thyroïdienne dans le sang ; je voulais écrire Le THC. Excusez-moi :-(
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 13 h 06
Un outil à utiliser est le Volcano qui chauffe la marijuana à 70 degrés, sans combusion, pour évaporer le THC. C’est un moyen redoutablement efficace de consommer le principe actif sans irriter ses poumons – mais pas à la portée de toutes les bourses malheureusement.
Quant à la légalité du cannabis thérapeutique, elle ne fait pas de doute puisque la Convention de 1961 stipule que les substances contrôlées sont autorisées à des fins analgésiques, ce qu’ont confirmé les tribunaux canadiens plus d’une fois.
C’est juste le gouvernement fédéral qui n’a jamais fait ses devoirs en matière de législation.
Pendant ce temps, le gouvernement du Québec, qui a normalement juridiction en matière santé, est trop heureux de s’en laver les mains : puisque le cannabis est « criminel », c’est une occasion de laisser le fédéral dicter comment et à qui on va administrer le pot médical. Comme ça, nos ministres pourront encore verser des larmes de crocodile bien des années au sujet de l’invasion fédérale des champs de compétences provinciaux.
Et au sujet de la possession simple, la jurisprudence au Canada anglais penche de plus en plus du côté de l’invalidité des lois fédérales.
http://www.thepotlawhasfallen.ca
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 13 h 08
Vous semblez bien informé sur ces médicaments.
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 13 h 15
@Lisette: il me semble que l’exemption est encore octroyée par Santé Canada. À moins que je ne me trompe, le rôle de la SQ est limité à jouer les héros lors des inutiles « opérations Cisaille »…
En tout cas, si ça vous tente de perdre votre temps avec la bureaucratie fédérale, voici où commencer:
http://www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/marihuana/index-fra.php
Les Clubs compassion, au Canada, se contentent de simples « attestations médicales », beaucoup plus faciles à obtenir de votre médecin, et la qualité des variétés de cannabis vendues en justifie le prix. Je ne m’inquiète pas de leur capacité à payer le loyer…
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 14 h 25
Le problème pour les médecins n’est pas d’utiliser le canabis à des fin thérapeutique.La grande majorité des médicaments ne peuvent être obtenus en vente libre et sont illégaux hors du contexte médical. Le principal problème des médecins en est un de protocole médical: comment contrôler la dose reçu par le patient. C’est pourquoi, il y a des pharmaceutiques qui travaillent sur un atomiseur à THC pour utilisation médicale.
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 15 h 25
Monsieur Paradis,
Justement, opération cisaille et même auprès des gens malades qui ont obtenu la permission de consommer à des fins thérapeutiques. J’ai un ami, atteint du cancer, en phase terminale, qui a eu une visite de police et qui lui ont confisqué ce qui lui est « légalement distribué » pour ses douleurs.
Lorsque qu’une amie atteinte de sclérose en plaques et de Fibromyalgie en a discuté avec divers professionnels de la santé, on lui a suggéré de fumer afin d’aider aux douleurs de Fibromyalgie, d’insomnies chroniques, ce qu’elle faisait déjà mais voulait être honnête envers son médecin traitant en lui disant qu’elle consommait.
Elle a eue la permission (verbale) du toubib sauf qu’il n’avait pas le droit de prescrire légalement. Cela prenait toute cette panoplie de permissions de la police malheureusement toujours en vigueur à ce jour. Il n’avait pas le droit de lui suggérer non plus, ni de lui donner d’adresse pour se le procurer ; elle est donc allée directement en toxicologie, à Saint-François-d’Assise afin de rencontrer des spécialistes qui lui ont prescrit le Magistral Cesamet. Pour de ce qui est des adresses pour le pot… ;-) vraiment pas besoin, elle savait depuis fort longtemps où s’approvisionner. Ce ne sont pas les adresses qui manquent.
La marijuana étant difficile pour la gorge à la longue, tout comme tous produit du tabac, elle voulait cesser de fumer mais le Cesamet étant intolérante à ce produit, elle a du continuer à fumer en se le procurant sur le marché noir.
Malgré ses douleurs découlant de sa condition de santé, le toubib a refusé de remplir tous les papiers mensuels nécessaires pour qu’elle obtienne le droit, légal, de consommer de la marijuana.
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 17 h 29
« La marijuana fabriquée et distribuée par le gouvernement en collaboration avec les professionnels de la santé et la Sureté du Québec »
Voila un exemple que la « égalité » est toutes relatives et non absolue ! bref …
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 17 h 30
Oups on aurait du lire « légalité » !
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 18 h 18
En fait, la firme qui a été choisie il y a quelques années pour faire pousser le cannabis de Santé Canada (Prairie Plant Systems) est spécialisée en OGM et plantes brevetées. L’industrie pharmaceutique fera tout en son pouvoir pour soustraire au commun des mortels, et même aux malades, le droit de faire pousser leurs propres plantes médicinales chez eux.
@Lisette: votre amie aimerait sans doute le Volcano, fumer sans fumée!
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 19 h 55
@ Monsieur Paradis,
Est-ce qu’il vous serait possible de m’expliquer ce qu’est le volcano ? Je sais, que lorsque l’on chauffe la marijuana, enfin la faire bouillir, la résine que l’on recueille sur le dessus de l’eau sert à la fabrication du Haschich ou du H liquide, vous me suivez sûrement jusque là.
Le volcano, si je comprends bien, lui, libère le THC qui est respiré sans avoir à inhaler de la fumée… Le volcano se présente sous quelle forme, où peut-on se le procurer et à quel coût ? Ma copine est sous l’aide sociale et tous les services lui sont desservis par le CLSC ; elle gratte déjà les fonds de tiroirs pour arriver à se payer le peu de marijuana indispensable à son bien-être ; je ne crois pas qu’elle puisse défrayer des coûts supplémentaires. Enfin, si il vous est possible de me renseigner, j’apprécierais ;-)
Je vous en remercie à l’avance.
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 20 h 13
Simple suggestion: vous devriez vous contacter par courriel.
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 22 h 03
« L’industrie pharmaceutique fera tout en son pouvoir pour soustraire au commun des mortels, et même aux malades, le droit de faire pousser leurs propres plantes médicinales chez eux. »
Eh ! on pourrait dire aussi tous ce qui permet au gens d’être autonome… ne sera pas encourager par ces différentes corpo et systèmes en places.
Signaler ce commentaire
22 octobre 2008 à 23 h 16
@Denis : bonne suggestion, tout simple, qui n’a pas manqué de me faire rire… Même si ce n’est plus un sujet tabou de nos jours, il ne faudrait pas non plus mettre un tiers parti dans l’embarras…
Signaler ce commentaire
23 octobre 2008 à 00 h 46
Je m’excuse d’avoir pollué le post ; cela n’était nullement mon intention. Pas certaine de comprendre l’allusion tant qu’à la tierce personne dont vous faites mention, Manu, par contre. Je ne crois pas toutefois que nous soyons sortis du sujet non plus et il me semble plus que probable que la conversation tirait à sa fin, du moins en ce qui nous concerne. De plus, quoi de mieux qu’un forum pour discuter, n’est-il pas ;-)
Avec un sujet tant controversé qu’est celui-ci, Pot Médical à Vendre Rue Saint-Jean, ce n’est certes pas un endroit où je me pointrais le nez, vous vous attendiez sûrement à ce que la conversation puisse dévier quelque peu quoi que le sujet est demeuré entier. M’enfin…
Tant qu’à la réponse pour qui je désirais des renseignements concernant le volcano, je ferai part à ma copine lorsque je la croiserai, que le renseignement qui aurait pu lui venir en aide, peut-être m’a été inaccessible car 2 personnes sur le forum ont jugé inconvenant que nous poursuivions cette conversation sur le site et nous a suggéré une autre méthode de faire qui ne nous convenait peut-être pas, et elle ne me convenait tout simplement pas. Quoi qu’il en soit, je suis certaine qu’elle comprendra vos arguments…
De toute façon, ne consommant pas, j’en ai finalement rien à cirer.
Signaler ce commentaire
23 octobre 2008 à 06 h 36
Inutile d’être susceptible madame Lisette. Votre conversation n’était pas complètement hors sujet mais ca commencait à déraper légèrement là. C’est quebecurbain ici, et là on était rendu à discuter de techniques pour faire bouillir le pot ou je ne sais quoi.
Je crois que le tiers partie dont il est question est Quebec Urbain.
Signaler ce commentaire
23 octobre 2008 à 08 h 31
La raison pour laquelle j’ai fais référence à cela était évidente, en mon sens car Monsieur Paradis parlait de méthode de transformation ; j’expliquais n’en connaître qu’une seule et je l’ai cité afin de bien évaluer les différences point à la ligne. Je ne comprenais pas ce à quoi Monsieur Paradis faisait référence ; voilà. Il n’y avait pas de quoi fouetter un chat… De plus, je n’ai affiché aucune susceptibilité, simplement été étonnée des 2 commentaires émis. De cette façon, nous avons mis un terme à cette séance d’information tel que souhaité.
Sans préjudice !
Bonne journée :-)
Signaler ce commentaire
23 octobre 2008 à 09 h 59
Les drogues illicites forment la quatrième ou cinquième « économie » du Québec en termes de revenus. Je crois qu’il est pertinent de parler des conditions dans lesquelles doit essaie d’opérer légalement ce PREMIER commerce ayant véritablement pignon sur rue à Québec.
Les patients n’ont pas à se cacher, ni à devoir s’approvisionner au marché noir, ni à subir le harcèlement de policiers trop zélés ou simplement ignorants des développements juridiques des 10 dernières années. On devrait pouvoir entrer au Centre compassion et en sortir comme on va à la pharmacie, sans subir la honte ni le mépris.
Comme le remarquait M. Dutil plus haut, la question du dosage est importante, mais à cet effet, les patients et le « staff » des clubs compassion en savent plus long que les médecins (pour l’instant du moins).
Le modèle d’affaires des clubs compassion repose sur une substance peu ou pas transformée, et produite localement sans pesticides chimiques. C’est déjà ça de moins de gagné pour le modèle agro-industriel des motards qui, incidemment, faisaient péter pas mal de bombes dans la basse-ville de Québec dans les années 90. Comme quoi l’économie, le commerce et l’urbanisme sont indissociables.
Signaler ce commentaire
23 octobre 2008 à 12 h 58
C’est sur que le centre compassion va rendre un service majeur au ville de Québec. Les citoyens malades qui utilisent le cannabis à des fins thérapeutiques ne seront pu dépendant sur le marché noir pour avoir accès a une herbe médicinale pour laquelle il existe aucune raison scientifique pour justifier sa prohibition.
À Lisette:
Les « Volcanos » et les autres vaporisateurs sont des machines qui font chauffer le cannabis sans le brulé. Effectivement, la vaporisation permet au patient de respirer les ingrédients actifs du cannabis sans respirer la fumée. L’inhalation du cannabis donne un effet presque immédiat, et en le vaporisant, on élimine la goudron et les carcinogènes qui sont présents dans la fumée. Les vaporisateurs sont en vente pour 200-900 dollars.
Signaler ce commentaire
23 octobre 2008 à 14 h 14
Les informations fournies par Lisette sont des plus justes. Bravo.
Signaler ce commentaire
23 octobre 2008 à 15 h 07
Pour continuer le commentaire de Yvan Dutil concernant le dosage. Comme tout autre médicament, le dosage diffère de personne en personne et selon l’ampleur du symptôme. Malheureusement, laisser les gens doser semble apeurer les médecins. Il est intéressant de se souvenir que toutes nos grand-mères ont utilisé du cannabis en forme de sirop et teinture (extraction par l’alcool). Avant la prohibition, (qui n’est fondée sur aucun argument valable), la majorité des médicaments était à base de cannabis. Si grand-mère savait bien doser, pourquoi pas nous?
Les gens ont tendance à surestimer les coûts sociaux reliés au cannabis. Il y a trop de désinformation par rapport au cannabis. Trop de peur. Personnellement, je préfère les gens sous l’effet du cannabis que ceux sous l’effet de l’alcool.
Signaler ce commentaire
23 octobre 2008 à 20 h 33
@Lisette : ne t’inquiètes pas, je ne te faisais aucun, mais vraiment aucun reproche! D’ailleurs, tous tes commentaires étaient très intéressants et très pertinents. Je n’ai effectivement pas été clair : le tiers parti serait celui qui vend/fournit de l’équipement, et qui doit parfois le faire de manière un peu underground, non pas parce que c’est illégal, mais plutôt pour ne pas trop attirer l’attention.
Vraiment désolé pour ce malentendu…
Signaler ce commentaire
23 octobre 2008 à 23 h 17
Il n’y a pas de quoi, Manu, je suis simplement demeurée surprise c’est tout. Le sujet est délicat, je l’admets et je ne voulais pas polluer le post non plus.
Au plaisir de te lire :-)
Signaler ce commentaire