Pierre-André Normandin
Le Soleil
(Québec) Alors que Québec commence à manquer d’espace, un projet de développement résidentiel à Lac-Beauport proposera sous peu des propriétés aussi grandes que des terrains de football. Pour les plus petits lots, parce que certains auront près de 10 fois cette taille.
Accepté début mars par la municipalité au nord de Québec, le projet du mont Écho planifie de faire pousser ces cinq prochaines années 225 maisons dans d’une forêt de Lac-Beauport. À terme, le développement occupera une zone grande de 1,8 kilomètre carré, soit près de deux fois la superficie des plaines d’Abraham
Récemment, dans ce billet, on indiquait que la pénurie de terrains sur le territoire de la Ville de Québec avait certaines conséquences sur la « couronne nord ».
1er avril 2009 à 08 h 23
Aberrant, dans quelques années, on va nous annoncer des développement domiciliaire dans le parc des Laurentides ?! (ironie) :(
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1er avril 2009 à 08 h 25
Oups ! « des développements domiciliaires »
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1er avril 2009 à 08 h 50
Curieux de savoir combien coûteront ces petits domaines et qui pourra se payer ce luxe à part un joueur d’hockey de la LNH. Encore heureux que ce territoire ne fasse pas partie du territoire de la ville de Québec et que l’ensemble de ses citoyens n’auront pas à payer pour la construction et l’entretien des rues et routes d’accès à ce domaine.
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1er avril 2009 à 09 h 15
« Encore heureux que ce territoire ne fasse pas partie du territoire de la ville de Québec et que l’ensemble de ses citoyens n’auront pas à payer pour la construction et l’entretien des rues et routes d’accès à ce domaine »
La construction des aqueduc et égouts ainsi que la route sont aux frais du promoteur…
Néanmoins, un gaspillage d’espace honteux… Bel exemple du manque de vision, de leadership et de cohérence du ministère des Affaires municipales, et de la MRC, qui promouvoit par leur silence le « laisser-faire » en matière d’aménagement…
Triste…
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1er avril 2009 à 10 h 03
Oui vite des coops d’habitations toutes entassées les unes sur les autres autour du lac beauport.
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1er avril 2009 à 10 h 16
Je ne vois où est le problème si une personne a les moyens de se payer un terrain de plusieurs kilomètres carrées et que ça lui chante de l’entretenir!!!
Mes parents sont les premiers en 13 générations a avoir décidé de quitter la campagne pour venir vivre à Québec, tous mes ancêtres ayant vécu au Québec l’ont fait sur des terres immenses dont 30 à 50% n’était pas cultivé/utilisé. Mes parents eux ont opté pour un 5 1/2 en ville, entassé entre les voisins.
Est-ce que celà en fait des héros ? Pas du tout. Ca en fait seulement des citadins et des gens n’ayant pas le gout des grands espaces. Inversement la majorité de mes oncles et tantes vivent encore en campagne sur des terres gigantesques, ce qui n’en fait pas des arriérés et des voleurs d’espace vital pour autant.
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1er avril 2009 à 10 h 21
c’est de l’humour c’est vrai que la richesse est parfois insensible à bien des égards à l’environnenemt.
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1er avril 2009 à 10 h 38
« Est-ce que celà en fait des héros ? Pas du tout. Ca en fait seulement des citadins et des gens n’ayant pas le gout des grands espaces. Inversement la majorité de mes oncles et tantes vivent encore en campagne sur des terres gigantesques, ce qui n’en fait pas des arriérés et des voleurs d’espace vital pour autant. »
Imagine si les 8 millions de Québécois vivaient sur des terrains de 6500 mètres carrés… Pose-toi la question : quel serait l’impact sur nos milieux de vie et sur l’environnement…
Une belle flambée des prix du pétrole avec ça? parce qu’un quartier où les terrains ont 60 mètres de large plutôt que 15, ça triple les distances de déplacement…
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1er avril 2009 à 10 h 40
En France on dirait poisson d’avril !!!
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1er avril 2009 à 11 h 26
Il y en a plusieurs qui vivent en campagne, possédant de grandes terres, souvent agricoles, et est-ce qu’on s’en offusque?
non… alors pourquoi ici?
De plus, la majeure partie des terrains va être laissée telle quelle puisque le relief et la composition du sol (surtout de la roche…) ne permettent pas d’y faire quoi que ce soit d’autre que d’en être propriétaire (à la limite, un petite randonné).
@Paul: on parle de 225 terrains, pas des millions… pourquoi vouloir imaginer que 8 millions de gens vivent sur un tel terrain?
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1er avril 2009 à 11 h 31
et j’oubliais : je suis passablement exaspéré qu’on compare toujours les grandeurs à des « terrains de football ». La majorité des gens n’ont qu’une très vague idée de la taille d’un tel terrain. Pourquoi pas un terrain de baseball ou une patinoire de hockey? Au moins, dans ce cas-ci, l’auteur a la décence de comparer aussi avec la superficie d’un terrain moyen à Québec.
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1er avril 2009 à 13 h 28
@ Paul
Votre raisonnement par l’exagération est complètement inutile et n’apporte rien au débat sinon que d’essayer de nous vendre à outrance la densification en fesant peur au monde avec un éventuel manque d’espace…
Je vois mal en coin 225 terrains déjà à plusieurs kilomètres de la ville et non désservie par le transport en commun vont changer quelque chose aux problématiques de transport… Votre focus semble sur la goute d’eau et non sur l’océan…
J’en ai aussi contre les gens qui ne veulent pas qu’un coupe un seul arbre pour se loger. Vous m’excuserez mais mêmes les villes actuelles étaient jadis de splendides forêts que l’homme a amménagé pour que ce soit vivable. Il y a une énorme disticntion entre couper quelques arbres et une coupe à blanc dans un mileu précaire et menacé, mais ça bien des gens de la nouvelle religion environnementale ne l’admettrons jamais.
La modération a toujours bien meilleur goût, pour reprendre un slogan connu…
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1er avril 2009 à 16 h 10
« Votre raisonnement par l’exagération est complètement inutile et n’apporte rien au débat sinon que d’essayer de nous vendre à outrance la densification en fesant peur au monde avec un éventuel manque d’espace… »
@ Emmanuel : Commencez à bien écrire votre français, ensuite vous pourrez dire que ma contribution est inutile au débat.
En matière de zonage, sauf exception c’est soit noir, soit blanc, il n’y a pas de place à l’interprétation… Et ici Lac-Beauport ouvre une porte en matière de zonage qui n’existe pratiquement pas dans les autres villes. Ce projet peut vous sembler une simple goutte d’eau… 225 logements sur grands terrains en périphérie…
À partir de ça, qu’est-ce qui empêchera les municipalités limitrophes d’en faire autant? Stoneham, sainte-Brigitte, Boischatel, Sainte-Catherine, etc… En passant ces types de développements resteront toujours très peu accessibles en TEC en passant…
D’ici 10 ans, si chaque ville décident de faire la même chose, c’est pourrait être pas mal plus que 225 terrains sans accès aux TEC, donc plusieurs centaines de voitures, qui s’ajouteront au flux autoroutier à chaque matin!
Allez consulter le nouveau zonage de Québec, il y a déjà des normes pour construire en milieu boisé qui sont très bien, pas besoin de lot de 6500m² à 45000m² pour ça!
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1er avril 2009 à 20 h 36
En partant Lac-Beauport != TEC.
Ceux qui restent à Lac-Beauport doivent s’en sacrer pas mal des transport en commun.
À moins d’interdire aux gens de rester à Lac-Beauport, je vois pas trop ce que tu peux faire.
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1er avril 2009 à 20 h 43
À tous ceux qui comparent ce développement au fait d’occuper de grandes terres agricoles à la campagne comme à l’époque de nos grands parents et qui ne voient pas de différence : je m’excuse, mais la différence est énorme. À la campagne, la plupart des gens tirent leur revenu de leur terre. Si la campagne québécoise s’est peuplée, ce n’est pas pour le simple plaisir des gens de s’isoler sur un grand terrain, mais par nécessité d’en tirer sa subsistance. La loi sur la protection du territoire agricole consacre d’ailleurs cet état de fait : la zone agricole est un lieu de production et il est interdit de s’y construire sans être agriculteur.
Dans le cas exposé ici, l’adoption d’un mode de développement sur d’aussi grandes propriété est purement gratuite et ne permet aucun bénéfice pour la société. Les gens qui vont habiter ces terrains vont, pour la très grande majorité, travailler et magasiner en ville et vont, en s’engouffrant tout les jour dans le trafic, ajouter plus que leurs part de gas à effet de serre dans l’atmosphère. Il faudra extraire de la terre 5 à 10 x plus de ressources naturelles et énergétique pour construire les routes desservant ces terrains que pour des terrains standards. Idem pour l’éclairage des rues, les autobus scolaires et les camions de vidange. Le fait de construire avec cette ultra faible densité a aussi pour effet de repousser encore plus loin ceux qui voudront se construire par la suite, augmentant d’autant l’étalement urbain et son gaspillage éhonté d’énergie.
On argumente que c’est pour préserver le milieu naturel. Si c’était le cas, pourquoi ne pas construire 225 résidences sur des terrains 5 fois plus petits et préserver intégralement ce qui reste tout en laissant un accès PUBLIC à ce milieu naturel au lieu de tout privatiser.
En fait, le phénomène est une manifestation extrême de l’égoïsme capitaliste : moi j’ai l’argent pour m’exiler loin de la pollution et des problèmes sociaux de la ville et, ce faisant, je contribue allègrement à polluer davantage cette même ville que je laisse aux plus pauvres en empruntant (gratuitement) des dizaines de kilomètres de routes et d’autoroute que tous les contribuables du Québec ont naïvement payé pour que je puisse me rendre chez moi, sur ce domaine de 45 000 m2 en pleine nature où j’arrive à croire que tous les problèmes de cette ville qui me nourrit ne me concernent plus.
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1er avril 2009 à 21 h 29
Est-ce que c’est l’utilisation la plus intelligente de ces terrains-là? Sûrement pas.
Par contre, si la municipalité oblige les gens à garder x% de leur terrain à l’état naturel, alors je crois que ce n’est pas si mal que ça. Surtout qu’une grande partie du terrain est inutilisable.
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1er avril 2009 à 21 h 54
Justement… si on avait créé 225 terrains plus petit, on aurait sauvé quoi?
des GES? Le « dernier bout » jusqu’à la résidence est probablement d’une longueur négligeable par rapport au reste des trajets effectués en voiture. Et ils auraient été effectués en voiture de toute façon…
de la forêt? Là au moins on est sûr qu’il n’y aura pas plus que 225 maisons sur ce territoire, et les règlements qu’on y proposent doivent protéger une bonne partie du couvert végétal. Avoir créé plus dense, on aurait plutôt laissé la porte ouverte à d’autres développements, donc moins de forêt.
Et mettez-vous à la place de l’administration de la municipalité de Lac-Beauport… La Ville de Québec a déboisé des dizaines de km carrés simplement pour l’habitation (et tout autant pour du commercial ou industriel, mais restons-en au résidentiel). Alors pourquoi Québec a-t-elle pu exploiter ainsi sa réserve foncière pour en tirer profit (en taxes) et que des gens de Québec qui se croient plus fins et plus importants que d’autres viendraient dire à Lac Beauport qu’ils ne peuvent même pas faire quelque chose d’aussi radical?
@nicogag : la comparaison avec les champs en campagne était au sujet de la superficie des terrains. De toute façon, il existe bien des « terres à bois » en campagne, pas seulement des champs, et c’est justement ce qu’il y a à Lac Beauport.
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1er avril 2009 à 21 h 56
oups, il aurait fallu lire :
… dire à Lac Beauport qu’ils ne peuvent pas faire quelque chose qui **ne soit même pas aussi** radical?
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1er avril 2009 à 21 h 57
Nicogag:
Votre texte (je ne sais s’il est entièrement de vous) est tellement bon, résume si bien la rétroaction « positive » d’un mode de développement insensé au nom du « progrès » et de la foutue et sacro-sainte libaââârté individuelle (au détriment du bien collectif) que je vous suggère de le faire publier dans Le Devoir, même si ce journal n’est pas destiné au « vrai monde », j’en conviens.
Cela dit, ceux qui s’établissent dans la véritable campagne pour leur gagne-pain sont dorénavant des marginaux, tellement qu’ils font l’objet de reportages comme à la Semaine Verte, dimanche dernier!
C’est Louis-Gilles Francoeur qui serait content de vous lire…
J’oubliais:
« (…) moi j’ai l’argent pour m’exiler loin de la pollution et des problèmes sociaux de la ville (…) » Et les promoteurs misent aussi sur un autre point sensible qu’ils exploitent souvent dans la publicité: la cellule familiale. Car évidemment, laissent-ils sous-entendre, la ville, ce n’est pas un endroit pour élever sainement des enfants!! ;-)
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2 avril 2009 à 05 h 17
@ Manu
Ne me fait croire que ces gens de Lac Beauport vont s’installer sur leur «terre à bois» pour y faire de la sylviculture.
Et ton objection ne change rien à mon argumentation : Lac Beauport n’est pas la campagne et on ne parle pas ici «d’occupation du territoire», mais d’étalement urbain. Ces grands terrains seront habités par des urbains. Urbains dans le sens de gens qui dépendent de la proximité de la Ville dans leur vie de tous les jours et non pas de leur rapport à la terre pour gagner leur croûte.
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2 avril 2009 à 07 h 25
je suis bien d’accord qu’on devrait limiter le développement de la périphérie et densifier le centre-ville (ie ste-foy, sillery) Je suis moi-même nouveau résident de lac beauport (je vais me faire lancer des tomates ;-) ) J’ai choisi d’y vivre bien sûr parce que j’aime le plein air et la forêt, mais surtout parce que nous avons dû nous construire une maison adaptée pour notre fils sévèrement handicapé. c’était ça ou adapter une maison plus vieille. On a magasiné dans ste-foy sillery, mais les prix sont carrément indécents … et j’aurais fait autant ou même plus de déplacements : ma conjointe est à la maison et je travail dans le nord de la ville (ie près de st-émile)
Pour ce qui est de ce projet, vous devriez quand même être contents : ça devait être autour de 300-400 maisons que le promoteur voulait faire au début. les terrains plus grand, on sauve au moins une centaine d’autos. Pour ce qui est de garder une partie de forêt et faire moins de terrains et plus petits, pourquoi pensez-vous que ça ne se fait pas ? c’est sûrement pas mal moins payant pour le promoteur ! et puis pour l’éclairage des rues, il n’y en a pas pour la plupart ! (moins de pollution lumineuse…) Pour avoir habité dans la montagne des roches à charlesbourg, je trouve que c’est quand même mieux que de tout raser comme la ville de québec a fait dans cette magnifique érablière….
si on voulait vraiment être logique avec vos arguments, on devrait tous aller vivre à montréal et en faire une seule ville de 6 milliions d’habitants ! imaginer les économies en transport et entretient des rues ! aux critiqueurs de banlieue : seriez-vous prêts à le faire ??
ceci dit je travaille en vélo l’été, fait mon compost, membre d’équiterre, de david suzuki foundation, de vivre en ville (et oui !), et j’ai même une tondeuse mécanique… mais le centre ville n’est pas fait pour moi ! désolé !
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