Jean-Simon Gagné
Le Soleil
L’avenir dure trop longtemps (Québec) Quand le maire Régis Labeaume rêve à haute voix de grands chantiers sur la colline parlementaire, il est difficile de ne pas ressentir une légère inquiétude. Quand il annonce que la consultation sur le sujet doit se dérouler le plus rapidement possible, on commence à redouter le pire. Et quand son entourage répète qu’il s’agit d’aménager le secteur pour 50 ou 100 ans, on se dit qu’il est peut-être temps d’actionner la sonnette d’alarme.
La suite et ce billet précédent
20 mai 2009 à 07 h 28
@ Davedeux
Dave, sors du corps de Simon Gagné ! :-)
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20 mai 2009 à 07 h 37
J’espère que Dave Deux va s’offusquer autant de ce texte, pour délit d’opinion. Sinon ca voudra dire que l’éthique journalistique n’était qu’un prétexte pour dénoncer une opinion qui était contraire à la sienne.
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20 mai 2009 à 07 h 37
J’aime bien celle-là : « J’aimerais partager l’enthousiasme juvénile de ceux qui pensent que l’exercice transformera Québec en une version améliorée du jardin d’Éden. » Et je crois qu’elle s’applique à ceux qui lancent des nombres d’étages comme on lance des pavés dans la mare : c’est tellement facile. Comme c’est facile de confondre vision à projet ; un projet de construction ou deux, ça ne constitue pas une vision de développement urbain.
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20 mai 2009 à 08 h 12
À la différence de Bourque, Simon Gagné situe le débat « essentiel » dans un contexte historique dont nous devrions tirer des leçons pour ne pas répéter les erreurs couteuses du passé et son propos ne se colle pas sur une adhésion béni oui oui aux rêves des promoteurs qui parlent par la bouche du maire Labeaume.
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20 mai 2009 à 09 h 10
Dans un récent billet je considérais le développement la Colline comme une erreur du passé. C’est drôle mais ce journaliste dans son article s’approche pas mal de mon point de vue.
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20 mai 2009 à 09 h 21
» …Entre 1960 et 1971, dans le seul faubourg Saint-Jean-Baptiste, on a démoli plus de 1200 logements! Pas étonnant que certains finissent par avoir l’épiderme sensible… »
Le débat qui devrait être vraiment ESSENTIEL et qui devrait être fait: est-ce qu’on veut continuer à gruger le quartier St-Jean-Baptiste, en expulsant les citoyens de leurs logements actuels, en recommençant les démolitions pour répondre à la convoitise des promoteurs, sous le prétexte fallacieux d’un réaménagement de la Colline Parlementaire ?
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20 mai 2009 à 09 h 32
C’est très rigolo de voir tous ces commentaires qui parlent pour rien dire puisqu’on ne sait même pas encore qu’elles sont les orientations. Donc avant de crier qu’on va démolir vos barraques de St-Jean Baptiste et qu’on va tout raser, calmer vous les nerfs.
Si vous preniez le temps de lire un peu, vous verriez qu’on veut utiliser les terrains vacants encore DISPONIBLE.
Vous allez me faire pleurer!
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20 mai 2009 à 09 h 33
Ah oui! aussi, arrêtez donc de vivre dans le passé, c’est pas comme ça qu’on avance…
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20 mai 2009 à 09 h 34
Comme toujours, j’aime bien lire Simon Gagné qui à sa façon, rappelle ici l’ère du « saccage Lamontagne » qui répondait à une mode de l’époque: le « buldozage systématique » pour transformer les vieilles villes en « vraies villes » modernes!! Je cherche à ce propos le titre d’un film des années 70 qui exposait le développement sauvage de Québec en établissant une comparaison avec Varsovie…
Comme aujourd’hui, le « vrai monde » applaudissait ce type de développement. Et évidemment, ce « vrai monde » n’habitait pas dans les quartiers centraux…
« (…) On a démoli le faubourg Saint-Louis, pour construire des édifices gouvernementaux et le parc de la Francophonie. On a démoli une rangée de maisons victoriennes sur la Grande Allée, durant les années 70, pour construire l’édifice H, surnommé le «calorifère». Plus récemment, on a démoli l’édifice du YMCA, pour agrandir un hôtel. Bref, si on démolit le Manège lui-même, il ne restera plus que l’Assemblée nationale à démantibuler pour compléter la table rase.
Après cela, osera-t-on encore dire que ce sont les amoureux du patrimoine et des ‘tits-oiseaux qui mènent, à Québec? »
Jean
La Clique de Limoilou!
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20 mai 2009 à 09 h 37
« Ah oui! aussi, arrêtez donc de vivre dans le passé, c’est pas comme ça qu’on avance… » – Denis
C’est exactement ce que le maire de l’époque disait pour justifier ce « développement » musclé dans Saint-Jean-Baptiste!!
Jean Cazes
La Clique de Limoilou
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20 mai 2009 à 09 h 57
Le message de l’auteur de l’article semble être finallement : « Arrêtons de prévoir à long terme car dans on est jamais capable de prévoir le long terme et le passé est plein d’erreurs!… donc désormais, on doit gérer à la petite semaine et n’avoir aucun projet à long terme! »
Oui, il faut être prudent, oui, il faut réfléchir longtemps et d’avoir l’entente de beaucoup d’intervenants… Mais de là à approcher tout nouveaux projets avec la brique et le fanal… et c’est bizarre, on se plaint de l’état actuel de la colline parlementaire mais il semble vouloir dire non à tous projets de changement.
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20 mai 2009 à 09 h 58
@Denis
Je suis d’accord. Il faut apprendre a lâcher prise sur le passé et regarder vers l’avant.
Certes, il y as eu des erreurs dans le passé et il en aura surement d’autres. Mais une chose est certaine, ce n’est pas en se repliant sur nous mêmes et en campant sur nos positions conservatrices et immobilistes que nous réussiront a avancer. Par contre en mettant nos idées en commun et en négociant il sera surement possible d’arriver a promouvoir des projets qui feront l’affaire de tous. Il faut faire des compromis de part et d’autres et adopter le principe du donnant-donnant sinon nous sommes condamnés a faire du sur place pour encore 50 ans!
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20 mai 2009 à 10 h 07
Bien hâte de voir qui sont les nouveaux accapareurs de vie privée des citoyens de la haute-ville.
Comme dit l’adage, suivez l’argent.
Point de départ: cabinet de la Mairie.
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20 mai 2009 à 11 h 35
« Ah oui! aussi, arrêtez donc de vivre dans le passé, c’est pas comme ça qu’on avance… »
Ceux qui avancent le plus loin sont généralement ceux qui tiennent compte du passé…
Les grands projets bétonnés des années 60 et 70 souhaitaient rompre définitivement avec le passé, et on voit ce que ça donne aujourd’hui.
D’un autre côté, certains projets patrimoniaux dans les années 60 et 70 tentaient de recréer un passé idéalisé proche de la mythologie. Je pense notamment à la place Royale. Et on voit ce que ça donne aujourd’hui.
La sagesse se situe probablement au milieu. Mais pour connaître ce juste milieu, il faut connaître les extrêmes, et seule la connaissance du passé nous les enseignera.
Alors à ceux qui tentent d’évacuer le passé de l’équation, je dis que vous faites partie du problème, et non de la solution.
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20 mai 2009 à 11 h 41
C,est toujours un délice de lire jean-Simon gagné dont les
cogitations littéraires sont toujours acérées et historiquement
bien documentées. En effet, il parsème ses articles de références
passées très utiles pour la compréhension des dossiers présents. Tout cela pour dire qu’un ce fiant aux ¨réalisations » passées, nous constatons que les politiciens de cette époque, n’avaient aucunes visions urbaines a long terme. Ils sont les premiers auteurs des horreurs qui parsèment notre ville. Mais cessons nos références passéistes au grand plaisirs de certains qui jugent cela comme étant non pertinent. Mais je leurs pardonnent (pas de remerciement) car ils sont sans doute
motivé par un délirium tremen urbanistique incontrôlable.
Donc parlons du présent.
Pour nous faire avaler cette nouvelle vision urbaine (celle de la
Colline Parlementaire), l’autorité suprême de la ville nous
propose une parodie de consultation dit populaire. Consultation
rapidement lancée, sans information pluraliste. L’existence
d’un agenda secret et non-divulgué, des ententes derrières
des portes closes volontairement minimisées sont fortement a
considérés dans ce processus qui ce veut démocratique.
J,espère que je me trompe, mais vues les magouilles passées,
j’en doute.
PS. Mon ami matrix encore une fois tu confonds les genres.
Tu ne peut comparer l’article de l’un avec l’article de l’autre.
Gagné à une opinion franche, tandis que l’autre, n’a aucune
opinion. Lis bien l’article de ce dernier et tente de trouver
une opinion. Ça sa porte un nom, plaire a Paul tout en con-
servant l’amitié de Jacques ou ménager la chèvre et le choux.
Ne déplaire a personne tout en faisant semblant de donné
son opinion.
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20 mai 2009 à 11 h 48
J’aime bien le ton cynique et sarcastique de l’article. J’aime aussi les commentaires ci-dessus (et Réal, j’ai aussi eu l’impression que Simon Gagné avait un étrange lien avec dave deux), et curieusement, malgré les divergences, je trouve les points avancés pertinents.
En fait, c’est peut-être « inquiétant » plutôt que « curieux », car peu importe ce qu’on fera, il semble qu’on ne s’en sortira jamais. Comment concilier ce que « l’expérience du passé » nous a appris, c’est-à-dure « il est futile de tenter de voir loin dans l’avenir » et « le développement improvisé selon l’humeur du moment, sans vision à long terme, donne un ensemble anarchique en bout de ligne »?
Et encore… on parle des erreurs du passé? Quelles étaient ces erreurs exactement?
Avoir commencé une autoroute avec un embranchement sous-terrain? ou ne pas l’avoir terminé?
Avoir rasé une section résidentielle en haute-ville (St-Louis et St-Jean-Baptiste)? ou ne pas en avoir rasé assez pour compléter un projet d’ensemble? Même question pour St-Roch…
De plus, même si on trouvait réponse à cela, elle changerait dans le temps. Il y a 20 ans, on ne mettait pas les mêmes « erreurs du passé » responsables de nos problèmes, et dans 20 ans on ne mettra pas ça sur le dos de celles qu’on pointe aujourd’hui. Chaque décennie a sa propre lorgnette pour voir les erreurs du passé, en fonction de ses problèmes et besoins immédiats.
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20 mai 2009 à 11 h 48
Jean-Simon Gagné a raison sur un point, il faut se souvenir des erreurs du passé. Mais ce n’est pas parce qu’il y a eu des erreurs dans le passé qu’il faut s’empêcher de développer maintenant. Il faut simplement se souvenir de ce qui a été fait afin de ne pas le répéter les mêmes erreurs.
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20 mai 2009 à 11 h 50
Frédéric
« Les grands projets bétonnés des années 60 et 70 souhaitaient rompre définitivement avec le passé, et on voit ce que ça donne aujourd’hui. »
————-
On voit ce que ça donne aujourd’hui…
Tu parles du projets des bulles de béton sur les bretelles de Dufferin-Montmorency ??
Ta raison, on apprendra jamais ;-)
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20 mai 2009 à 11 h 50
Je dois admettre que s’il est vrai qu’il n’y a pas de vrai consultation publique, ceci est inacceptable. La ville est du domaine publique et tous les intéressés ont leurs mots à dire! Toutefois, gardons nous de rester dans le statut quo et de s’empêcher des visions du futurs dû à nos erreurs du passé. La ville est quelque chose de vivant et doit constamment être redessiner et repensé tout en considérant les traces de notre patrimoine.
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20 mai 2009 à 11 h 53
Bien d’accord avec Denis. On peux-tu arrêter de se victimiser et aller de l’avant ?
On dirait parfois que c’est un blog de dépressifs ici. Ca vous tente pas d’être positif un peu ? Moi j’aime bien ce qui se passe. Ca n’a jamais autant bougé à Québec !
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20 mai 2009 à 11 h 54
Le Faubourg Saint-Jean Baptiste est un quartier qui fonctionne bien, toutefois, la colline parlementaire (de Renée Lévesque à la Grande-Allée et du Parlement au Grand Théâtre) souffre d’un immobilisme….Il pourrait être plus vivant (à l’année d’ailleurs) si on acceptait d’y construire davantage de logements, de bureaux et de commerces.
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20 mai 2009 à 12 h 02
Regarder ce qui se passe du côté de Paris, il y a depuis un an une grande exposition qui remet en perspective le développement de la capitale française de demain. À la demande du président de la république, le concours international à retenu 10 équipes de concepteurs ayant soumis des idées nouvelles et réalistes pour le Paris des trois prochaines décennies… PARIons que cela deviendra un exercice exemplaire qui inspirera l’aménagement des autres villes du monde. Ces dernières sont en conpétition, la ville est devenue un objet de marketing, elle ne peut stagner! Continuons de la construire, mais bien entendu, dans un exercice populaire qui inclue tous les intéressés.
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20 mai 2009 à 12 h 04
« On dirait parfois que c’est un blog de dépressifs ici. Ca vous tente pas d’être positif un peu ? Moi j’aime bien ce qui se passe. Ca n’a jamais autant bougé à Québec !
»
Bien d’accord…beaucoup de gens pour dire ce qu’on doit pas faire, mais personne pour dire ce qu’on pourrait faire…
On profite d’un boom post 2008 qu’il faudrait profiter pour dynamiser la ville…
Cela peut prendre plusieurs forme, mais c’est pas avec du chialage sur la façon de faire qu’on va y arriver… Les promoteurs ont au moins le mérite de proposer leur vision de la ville…ce qui n’est pas le cas dans la majorité des messages présents dans ce sujet!
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20 mai 2009 à 12 h 07
« Les grands projets bétonnés des années 60 et 70 souhaitaient rompre définitivement avec le passé, et on voit ce que ça donne aujourd’hui. »
Pour résumé ce que disais Manu, bien des erreurs que nous commettons aujourd’hui ne seront vu qu’ultérieurement. On se dira, pourquoi on a pas fait si, pourquoi on a pas fait ça.
@Frédéric: Ce n’est pas parce que je demande d’arrêter de vive dans le passé qu’on ne peut tenir compte de nos erreurs pour en apprendre de celles-ci. Au contraire!
Par contre, est-ce possible de proposer des choses sur la table sans qu’immédiatement on aille au barricade afin de chialer contre (rien du tout en fait) ce qui risque d’être proposé.
C’est un peu tannant votre attitude et vos obsessions du béton. Revenez-en! Comme si à Québec rien n’était possible.
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20 mai 2009 à 12 h 13
Je crois que ça porte à réfléchir à ne pas sacrifier trop vite le manège militaire, qui fait partie prenante du patrimoine de l’endroit et qu’on se doit de protéger ce qui en reste. C’est d’ailleurs pour ces raisons que le concept des Voltigeurs me plaît beaucoup. On respecte le patrimoine et on renouvelle l’utilisation des lieux.
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20 mai 2009 à 13 h 00
Ca laisse surtout réfléchir sur le fait qu’à chaque fois qu’on investit des grosses sommes dans des infrastructures à long terme, il y a un risque qu’on se trompe car on ne peut pas prédire l’usage de cette même infrastructure dans 25 ans, quelles seront les tendantes, etc.
« “Les grands projets bétonnés des années 60 et 70 souhaitaient rompre définitivement avec le passé, et on voit ce que ça donne aujourd’hui.” »
On a un beau cas récent avec la rivière St-Charles. On a voulu rompre avec les années béton, la grosse mode en ’70, par une nouvelle tendance « gazon et interbloc ». Checkez bien cela dans une trentaine d’années, on va encore tout démolir et recommencer l’aménagement de la rivière avec un nouveau produit à la mode…
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20 mai 2009 à 13 h 07
@Matrix
Ce projet de bulles de béton arrivait 20e sur 21 dans mon palmarès personnel… ;-)
@Denis
Justement, en tenant compte du passé on se constitue un bagage de connaissances qui diminue le risque de faire des erreurs qu’on ne verrait pas venir. J’ose croire qu’on travaille aussi pour nos enfants, et pas seulement pour notre propre pomme.
En matière d’urbanisme, je penche plutôt pour l’évolution lente et régulière, par opposition à des changements brusques ponctués de longues périodes de stagnation. Ce n’est pas parce que nous surfons sur un regain de fierté et quelques succès qu’il faut pour autant agir comme des poules pas de tête et tout brusquer.
Qui pense peu se trompe beaucoup, disait Da Vinci.
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20 mai 2009 à 13 h 14
De toute façon, à lire ce blog je constate que peu importe ce qu’il se décidera et se fera sur la colline parlementaire, il y aura toujours quelqu’un qui ne sera pas content et qu’il dira que c’est une erreur. Que ce soit des logements sociaux ou bien des bureaux ou bien du commercial ou peu importe il y aura des mécontents.
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20 mai 2009 à 13 h 35
« Les promoteurs ont au moins le mérite de proposer leur vision de la ville… » dixit Julien
Des promoteurs visionnaires ? Depuis quand un promoteur vise autre chose que le profit? (je n’ai rien contre le profit et c’est tout à fait légitime et normal de viser ce but, mais de là à essayer de nous faire croire qu’ils ont une vision de la ville, faut pousser mais pousser égal !)
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20 mai 2009 à 14 h 19
@real Alors, leur vision est une ville « rentable » où les gens se foutent de l’urbanisme et veulent des choses qui coûtent pas cher…Mais ils ont une vision quand même…
La vision que je décode des comemntaires ici est: faisons rien et chialons contre ceux qui proposent quelque chose…
y’en a pas vraiment une qui est meilleure que l’autre…
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20 mai 2009 à 15 h 34
« La vision que je décode des comemntaires ici est: faisons rien et chialons contre ceux qui proposent quelque chose… »
Exactement mon point. *soupir*
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20 mai 2009 à 15 h 40
Il y a eu des erreure dans le passé?
Ce que je constate en urbanisme, c’est qu’il est extrèmement difficile de satisfaire tout le monde. Des valeurs et goûts opposés s’affrontent et en plus évoluent dans le temps. Le fameux « calorifère » est parfois considéré comme une grande pièce d’architecture et je partage de point de vue, mais ce bâtiment vit une période ingrate, déphasé par rapport aux goûts dominants d’aujourd’hui.
Une ville évolue. C’est difficile à empecher. Plusieurs ne voit que le cynisme comme réponse adéquate au passage d’une phase historique à une autre. Mais cette attitude est inutile si elle n’a que pour effet de nous démotiver à participer à la vie publique et à laisser les autres faire leur trace visible pour des générations.
L’urbanisme est un sacré terrain de jeu politique. Ce sont les groupes les mieux préparés qui imposeront leurs vues. L’urbanisme est une sorte de lutte.
L’erreur… on la stigmatise. Pourtant, bien des projets n’auraient jamais été réalisé si la peur de l’erreur l’avait toujours emporter. L’édifice Price n’aurait jamais pu voir le jour. On aurait démoli le château Frontenac dans les années 60, perçu par plusieurs comme une énormité. Exemple plus loin de chez nous: la Tour Effiel aurait certainement été démantelée dans les premières années de son existance.
L’erreur est un concept bien relatif…
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20 mai 2009 à 16 h 25
Une ville, c’est d’abord et avant tout « les personnes qui l’habitent », autrement dit il faut distinguer la ville édifiée (maisons et immeubles, parcs, monuments etc) de la ville habitée (les rapports entre les citoyens, la vie sociale, culturelle, communitaire, etc )
Dans l’Antiquité, les Romains avaient deux mots pour nommer la cité : l’urbs, et la civitas, communauté des citoyens. Cette distinction existait déjà aussi chez Aristote avec celle de la matière et de la substance : « Les personnes et les gens sont la matière de la cité, mais son ordonnance et sa gouvernation en sont la forme ». L’architecture est la réponse spatiale à l’ordonnance et à la gouvernation de la ville.
Malheureusement, notre société occidentale et surtout notre société nord-américaine a toujours accordé plus d’importance au béton et à la brique qu’aux relations communautaires.
Et ces deux visions s’affrontent inlassablement sur Québec Urbain, ce carnet étant le reflet des deux principaux courants de pensée qu’on retrouve dans la ville de Québec fusionnée avec tous les préjugés que chaque courant charrie. Pour les uns, la ville, et le centre-ville n’est qu’un lieu où l’on vient travailler ou se divertir, pour les autres la périphérie ou la banlieue n’est qu’un dortoir où chacun est bien compartimenté par des haies de cèdres ou des petites clôtures blanches et par des rues sans trottoir et sans issue.
Il est trop facile d’imaginer ou de souscrire à des projets (sans préjuger de leur valeur) de réaménagement urbain dans un centre-ville quand on n’y habite pas et que son attachement à ce centre-ville se résume à sa vision esthétique de ce qu’elle devrait être, quelqu’en soient les conséquences sur la vie de ceux qui y habitent.
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20 mai 2009 à 18 h 25
Un des enjeux du programme PPU devrait être la guerre féroce que livre Montréal pour redevenir la capitale culturelle du Québec.
Apres avoir déclaré qu’il ne peut y avoir 2 capitales culturelles …
Montréal s’apprête a réaliser son propre programme PPU, du « Quartier des spectacles » pour reprendre son titre.
http://www.qimtl.qc.ca/fr/projets/quartier-des-spectacles/video/20
Ce n’est pas en se disant « plus beau » et « plus fin » que la ville de Québec défendra son titre qu’elle a acquise en 2008…
Au contraire c’est en poursuivant ce qui a été entrepris!
Quelques idées:
-Creer un vrai centre d,information touristique
(voir Junius/maneige militaire)
-Animer le parc Amérique-Francaise (sculptures ou autres ) voir projet 400eme pour ce lieu
-Réaménager René-Levesque entre Cartier et Turnbull (trottoirs, mobiliers , blvd)
-Faire du Maneige militaire le pivot du quartier des spectacles de québec
-etc etc
———————————————-
Le quartier des spectacles de Montréal sera sans doute l’évenement culturel de 2010…
Québec ripostera t’elle par la bouche de ses canons….?
Ou se dégonflera-t’elle? (dans le chialage, petage de btretelles, arrogance )
Quoiqu’il en soit bonne chance Montréal!
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21 mai 2009 à 16 h 01
@réal,
Je suis ému, ma foi, je ne saurai en dire plus…
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21 mai 2009 à 16 h 30
@ Réal
Voilà le défi qui s’impose à la personne qui sera élue comme maire à l’automne 2009. La création de la Nouvelle Ville de Québec.
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21 mai 2009 à 22 h 18
« Et ces deux visions s’affrontent inlassablement sur Québec Urbain, ce carnet étant le reflet des deux principaux courants de pensée qu’on retrouve dans la ville de Québec fusionnée avec tous les préjugés que chaque courant charrie. Pour les uns, la ville, et le centre-ville n’est qu’un lieu où l’on vient travailler ou se divertir, pour les autres la périphérie ou la banlieue n’est qu’un dortoir où chacun est bien compartimenté par des haies de cèdres ou des petites clôtures blanches et par des rues sans trottoir et sans issue. » – Réal
Chapeau: cette citation est l’une des meilleures que j’ai lues dans Québec Urbain, et elle mérite réflexion. Bravo! ;-)
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