Je ressens tristesse et amertume devant la perte de la chapelle et de son magnifique dôme.
L’article publié dans LE Devoir de Michel Bonnette(qui devrait être en lien sur QU) nous éclairait sur l’importance de préserver cet exemple distinctif d’ouvrage d’architecture , témoin d’un savoir-faire d’une autre époque. http://www.ledevoir.com/2009/07/30/260863.html
« Adieu, ma belle », Le devoir 30 juillet,
« Les bâtisseurs d’aujourd’hui ne sont plus capables de faire autant : la profession change constamment ses archétypes. Nos architectes n’ont ni la formation, ni le savoir-faire, ni l’intérêt pour emprunter au langage de ce modèle architectural. Leurs paradigmes sont ailleurs depuis longtemps déjà et c’est très bien ainsi. C’est la raison pour laquelle les oeuvres remarquables des maîtres du passé doivent être préservées comme des trésors de famille.
De toute façon, nous, citoyennes et citoyens, n’éprouvons ni la nécessité ni l’envie d’en élever de semblables. Nos élans de Foi sont presque éteints. Ces objets du patrimoine religieux que sont nos églises, nos couvents, nos chapelles, nos monastères sont devenus les témoins phares de notre parcours historique. Ce sont nos châteaux, nos oeuvres architecturales les plus importantes, notre héritage. Ils donnent au paysage de nos villes et de nos campagnes leur caractère distinctif, ce caractère qui nous décrit et qui nous permet de nous inscrire, en toute connaissance de cause, dans le territoire qui est le nôtre. Ce sont nos racines. »
voir l’ article en entier de Michel Bonnette, Urbaniste, Vice-président du Comité international sur les villes et villages historiques, Conseil international des monuments et sites (ICOMOS)
Aux détracteurs de cette position, ne croyez pas que je sois une partisane de la conservation et restauration à tout prix,
Hélène
Cette bâtisse là n’était pas un exemple d’architecture et des bâtiments comme ça il s’en fait encore aujourd’hui. L’idée selon laquelle les architectes ne sont plus bons est idiote. C’est juste qu’aujourd’hui on a développé l’architecture bon-marché et plein d’immeubles sont construits pour être bon marchés plutôt que pour être la fierté de leur propriétaire.
Le célèbre architecte Le Corbusier mentionnais dans les années
50 que les concepteurs de bâtiment, donc les architectes, construisaient pour laisser une trace de la créativité humaine,
contrairement a la tendance moderne qui préconise le profit
immédiat au détriment de l’originalité et de la solidité.
Québec a connu l’ère de béton avec Le maire Lamontagne dit
« the destructor ».
Québec a connu l’ère de la taudisation avec le Maire pelletier dit
¨Monsieur stagnation »
Et j’espère que Québec ne connaîtras pas l’ère de la brique grise
ou rouge avec le Maire Labeaume dit « Dark democrator »
Parle-tu de la fausse pierre de béton et de la brique d’argile? La brique d’argile quand c’est bien fait c’est beau. Pour la pierre de béton je ne sais pas, je pense que dans 30 ans le monde vas se demander comment on faisait pour trouver que ça ressemble à de la pierre et aimer ça.
Disons que je parle des matériaux que l’on retrouve sur tout les
édifices de récentes constructions, allant de la plus humble
cambuse a la plus huppé des construction. Donc, résumons-nous »
1-La brique rouge, semi-mat, avec des ti-boutons sur la surface
pour donner un allure prestigieux.
2-La fausse pierre de béton allant d’un gris pâle a un gris plus
foncé. Celle que l’on retrouve sur les habitations un pu plus huppé
et servent d’excuses a demander un prix disproportionné façe
au coût de cette brique.
Certains souhaitent probablement réduire les traces du passé aux clichés photographiques ou aux traces de ruines archéologiques comme celles du Chateau Saint Louis. Le patrimoine réduit à l’état de photos voilà le souhait de plusieurs au Québec et à Québec. Si dans les 15 prochaines années l’on détruit en masse des maisons victoriennes et d’autres églises et monastères dans Québec et sa proche région en dehors de l’arrondissement historique du Vieux Québec on fera de celui ci une sorte de réserve patrimoniale coupée de son histoire vivante. Alors là vraiment, on pourra parler d’un Vieux Québec transformé en Disneyland.
Le Québec étant aliéné par une histoire marquée par la survie politique dont peu de héros se sont illustrés aimerait faire table rase de son passé trop catholique et ultamontain. Mais ce n’est pas en faisant du révisionnisme appliqué avec de petits promoteurs que l’on bâtit l’avenir d’une nation qui s’est inscrite sur notre terre autour de Québec et Montréal depuis 401 ans.
Très beau commentaire de Monsieur Pierre Bouchard et belle citation de Léonce Naud.
Je reviens d’un voyage à l’Ile-du-Prince-Edouard. Je me remémore ma visite au centre-ville de Charlottetown à bord d’une vieil autobus double decker londonien. J’ai remarqué que les anglophones sont de beaucoup plus respectueux du passé et de son histoire. Ils conservent de vieilles maisons qu’ici on démolirait sans ambage.
Je me rappelle mes nombreux voyages dans les autres provinces et de la conservation de nombreuses maisons dans leur état original que j’ai admiré. On aurait dit que dans certains quartiers, le temps s’était arrêté. J’ai eu la même impression dans le pied de la cote de la miche à Beaupré où un secteur a été bâti en cottage anglais et conservé dans son état presqu’original créant une fierté et un sentiment d’attachement aux racines du passé caché sous une forêt d’arbres matures planté à l »époque de la construction de ce quartier. On aurait mérite à s’en inspirer…
Lord Durham a écrit que nous étions un peuple sans histoire et sans avenir. Faudrait surtout pas qu’on lui donne raison à la longue en détruisant les témoins de notre passé parce que l’on ne s’est pas appliqué à les conserver correctement. Faut arrêter de penser qu’il faut tout raser sous prétexte que c’est passé de mode. Faudrait plutôt que l’on inventorise ce patrimoine bâti que l’on veut conserver et investir pour les garder en état convenable afin d’éviter leur vétusité propice à des démolitions pures et simples. Pour une ville qui se dit touristique, il faudrait y penser à deux fois avant de démolir et s’interroger sur la nécessité de garder une trame urbaine continue sur une artère aussi achalandée par nos visiteurs qu’est la Grande-Allée, le chemin du Roy comme se plaisent à dire certains…
Quant à la facade de l’église St-Vincent de Paul, c’est de l’acharnement à vouloir la conserver intacte, il est trop tard et c’est pas très inspirant comme architecture…
Je ne peux que m’incliner (pour cette fois) devant la sagesse (pour cette fois bis) du propos de Fernand.
La conservation de notre patrimoine bâti commence par la volonté de chacun de nous. Quand j’ai eu à changer mes portes extérieures (qui ne payaient pas de mine) y a une quinzaine d’années, j’ai opté pour de véritables portes de bois, avec des moulures reproduites d’après un bout de moulure originale que j’avais au lieu de poser ces foutues portes en acier. Les portes que j’ai posées seront là bien longtemps après ma mort et sans doute après celle de la génération suivante alors que celles en acier auront rouillé depuis longtemps. Si chacun y mettait du sien ….
Fernand, vous donnez le goût de se rendre à l’île du Prince Édouard. Les anciennes maisons riches de leur balcon et de leurs corniches dégagent un charme certain.
Toutefois si je vous suis aussi sur Lord Durham, je crois plutôt que si le MACQ tente un peu pour une fois de réparer les pots cassés sur l’église Saint Vincent, je crois qu’il faut donc réutiliser la façade qui pourvu de tours, de colonnes et de frontons retiens l’attention de l’oeil cinq fois plus que l’hôtel Palace Royal du sordide propriétaire qui le possède.
Et dire qu’on s’apprête encore une fois à répéter la même erreur quelques mètres à l’ouest aux couvent des Dominicains.
Effectivement, à force de tout détruire ce qui caractérise la Grande Allée et donne le caractère à la vieille ville, ce boulevard aura l’air de n’importe lequel des boulevards urbains des villes de densité moyenne, sans plus. Au diable le patrimoine! Il semble qu’on préfère récupérer et rénover de vieux stationnements de béton (voir celui de Place Cartier dans Saint-Roch) plutôt que d’anciens couvents, témoins de notre passé et au cachet unique.
14 août 2009 à 15 h 03
Je ressens tristesse et amertume devant la perte de la chapelle et de son magnifique dôme.
L’article publié dans LE Devoir de Michel Bonnette(qui devrait être en lien sur QU) nous éclairait sur l’importance de préserver cet exemple distinctif d’ouvrage d’architecture , témoin d’un savoir-faire d’une autre époque.
http://www.ledevoir.com/2009/07/30/260863.html
« Adieu, ma belle », Le devoir 30 juillet,
« Les bâtisseurs d’aujourd’hui ne sont plus capables de faire autant : la profession change constamment ses archétypes. Nos architectes n’ont ni la formation, ni le savoir-faire, ni l’intérêt pour emprunter au langage de ce modèle architectural. Leurs paradigmes sont ailleurs depuis longtemps déjà et c’est très bien ainsi. C’est la raison pour laquelle les oeuvres remarquables des maîtres du passé doivent être préservées comme des trésors de famille.
De toute façon, nous, citoyennes et citoyens, n’éprouvons ni la nécessité ni l’envie d’en élever de semblables. Nos élans de Foi sont presque éteints. Ces objets du patrimoine religieux que sont nos églises, nos couvents, nos chapelles, nos monastères sont devenus les témoins phares de notre parcours historique. Ce sont nos châteaux, nos oeuvres architecturales les plus importantes, notre héritage. Ils donnent au paysage de nos villes et de nos campagnes leur caractère distinctif, ce caractère qui nous décrit et qui nous permet de nous inscrire, en toute connaissance de cause, dans le territoire qui est le nôtre. Ce sont nos racines. »
voir l’ article en entier de Michel Bonnette, Urbaniste, Vice-président du Comité international sur les villes et villages historiques, Conseil international des monuments et sites (ICOMOS)
Aux détracteurs de cette position, ne croyez pas que je sois une partisane de la conservation et restauration à tout prix,
Hélène
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14 août 2009 à 22 h 59
Pour le texte du journal Le Devoir, il est maintenant ajouté. Merci pour l’info.
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14 août 2009 à 16 h 30
Cette bâtisse là n’était pas un exemple d’architecture et des bâtiments comme ça il s’en fait encore aujourd’hui. L’idée selon laquelle les architectes ne sont plus bons est idiote. C’est juste qu’aujourd’hui on a développé l’architecture bon-marché et plein d’immeubles sont construits pour être bon marchés plutôt que pour être la fierté de leur propriétaire.
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14 août 2009 à 17 h 42
(Cette bâtisse là n’était pas un exemple d’architecture et des bâtiments comme ça il s’en fait encore aujourd’hui)
ah oui, où ça?
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14 août 2009 à 16 h 54
« Seules deux choses sont infinies, l’univers et la stupidité de l’homme. Et encore, je ne suis pas sûr de la première! » (Albert Einstein)
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14 août 2009 à 17 h 52
Le célèbre architecte Le Corbusier mentionnais dans les années
50 que les concepteurs de bâtiment, donc les architectes, construisaient pour laisser une trace de la créativité humaine,
contrairement a la tendance moderne qui préconise le profit
immédiat au détriment de l’originalité et de la solidité.
Québec a connu l’ère de béton avec Le maire Lamontagne dit
« the destructor ».
Québec a connu l’ère de la taudisation avec le Maire pelletier dit
¨Monsieur stagnation »
Et j’espère que Québec ne connaîtras pas l’ère de la brique grise
ou rouge avec le Maire Labeaume dit « Dark democrator »
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14 août 2009 à 18 h 02
Parle-tu de la fausse pierre de béton et de la brique d’argile? La brique d’argile quand c’est bien fait c’est beau. Pour la pierre de béton je ne sais pas, je pense que dans 30 ans le monde vas se demander comment on faisait pour trouver que ça ressemble à de la pierre et aimer ça.
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14 août 2009 à 18 h 38
Disons que je parle des matériaux que l’on retrouve sur tout les
édifices de récentes constructions, allant de la plus humble
cambuse a la plus huppé des construction. Donc, résumons-nous »
1-La brique rouge, semi-mat, avec des ti-boutons sur la surface
pour donner un allure prestigieux.
2-La fausse pierre de béton allant d’un gris pâle a un gris plus
foncé. Celle que l’on retrouve sur les habitations un pu plus huppé
et servent d’excuses a demander un prix disproportionné façe
au coût de cette brique.
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14 août 2009 à 22 h 10
Certains souhaitent probablement réduire les traces du passé aux clichés photographiques ou aux traces de ruines archéologiques comme celles du Chateau Saint Louis. Le patrimoine réduit à l’état de photos voilà le souhait de plusieurs au Québec et à Québec. Si dans les 15 prochaines années l’on détruit en masse des maisons victoriennes et d’autres églises et monastères dans Québec et sa proche région en dehors de l’arrondissement historique du Vieux Québec on fera de celui ci une sorte de réserve patrimoniale coupée de son histoire vivante. Alors là vraiment, on pourra parler d’un Vieux Québec transformé en Disneyland.
Le Québec étant aliéné par une histoire marquée par la survie politique dont peu de héros se sont illustrés aimerait faire table rase de son passé trop catholique et ultamontain. Mais ce n’est pas en faisant du révisionnisme appliqué avec de petits promoteurs que l’on bâtit l’avenir d’une nation qui s’est inscrite sur notre terre autour de Québec et Montréal depuis 401 ans.
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15 août 2009 à 10 h 51
Très beau commentaire de Monsieur Pierre Bouchard et belle citation de Léonce Naud.
Je reviens d’un voyage à l’Ile-du-Prince-Edouard. Je me remémore ma visite au centre-ville de Charlottetown à bord d’une vieil autobus double decker londonien. J’ai remarqué que les anglophones sont de beaucoup plus respectueux du passé et de son histoire. Ils conservent de vieilles maisons qu’ici on démolirait sans ambage.
Je me rappelle mes nombreux voyages dans les autres provinces et de la conservation de nombreuses maisons dans leur état original que j’ai admiré. On aurait dit que dans certains quartiers, le temps s’était arrêté. J’ai eu la même impression dans le pied de la cote de la miche à Beaupré où un secteur a été bâti en cottage anglais et conservé dans son état presqu’original créant une fierté et un sentiment d’attachement aux racines du passé caché sous une forêt d’arbres matures planté à l »époque de la construction de ce quartier. On aurait mérite à s’en inspirer…
Lord Durham a écrit que nous étions un peuple sans histoire et sans avenir. Faudrait surtout pas qu’on lui donne raison à la longue en détruisant les témoins de notre passé parce que l’on ne s’est pas appliqué à les conserver correctement. Faut arrêter de penser qu’il faut tout raser sous prétexte que c’est passé de mode. Faudrait plutôt que l’on inventorise ce patrimoine bâti que l’on veut conserver et investir pour les garder en état convenable afin d’éviter leur vétusité propice à des démolitions pures et simples. Pour une ville qui se dit touristique, il faudrait y penser à deux fois avant de démolir et s’interroger sur la nécessité de garder une trame urbaine continue sur une artère aussi achalandée par nos visiteurs qu’est la Grande-Allée, le chemin du Roy comme se plaisent à dire certains…
Quant à la facade de l’église St-Vincent de Paul, c’est de l’acharnement à vouloir la conserver intacte, il est trop tard et c’est pas très inspirant comme architecture…
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15 août 2009 à 11 h 59
Je ne peux que m’incliner (pour cette fois) devant la sagesse (pour cette fois bis) du propos de Fernand.
La conservation de notre patrimoine bâti commence par la volonté de chacun de nous. Quand j’ai eu à changer mes portes extérieures (qui ne payaient pas de mine) y a une quinzaine d’années, j’ai opté pour de véritables portes de bois, avec des moulures reproduites d’après un bout de moulure originale que j’avais au lieu de poser ces foutues portes en acier. Les portes que j’ai posées seront là bien longtemps après ma mort et sans doute après celle de la génération suivante alors que celles en acier auront rouillé depuis longtemps. Si chacun y mettait du sien ….
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15 août 2009 à 17 h 39
Fernand, vous donnez le goût de se rendre à l’île du Prince Édouard. Les anciennes maisons riches de leur balcon et de leurs corniches dégagent un charme certain.
Toutefois si je vous suis aussi sur Lord Durham, je crois plutôt que si le MACQ tente un peu pour une fois de réparer les pots cassés sur l’église Saint Vincent, je crois qu’il faut donc réutiliser la façade qui pourvu de tours, de colonnes et de frontons retiens l’attention de l’oeil cinq fois plus que l’hôtel Palace Royal du sordide propriétaire qui le possède.
Voilà.
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16 août 2009 à 00 h 35
Et dire qu’on s’apprête encore une fois à répéter la même erreur quelques mètres à l’ouest aux couvent des Dominicains.
Effectivement, à force de tout détruire ce qui caractérise la Grande Allée et donne le caractère à la vieille ville, ce boulevard aura l’air de n’importe lequel des boulevards urbains des villes de densité moyenne, sans plus. Au diable le patrimoine! Il semble qu’on préfère récupérer et rénover de vieux stationnements de béton (voir celui de Place Cartier dans Saint-Roch) plutôt que d’anciens couvents, témoins de notre passé et au cachet unique.
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18 août 2009 à 21 h 18
Voici, pour ceux que ça intéresse, un lien relatant l’historique de cet ensemble d’édifices : http://www.eglisesdequebec.org/ToutesLesEglises/swAncienneChapelleDesFranciscaines/AncienneChapelleDesFranciscaines.html
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