Vivre seul dans un logement semble la dernière nouvelle tendance dans les quartiers centraux des grandes villes. Dans ce domaine, Montréal et les autres grandes villes canadiennes ne font que rattraper un mouvement déjà très présent dans les grandes capitales occidentales depuis quelques décennies. Cette tendance semble là pour rester ; elle est d’ailleurs tout à fait dans l’esprit de nos sociétés de plus en plus centrées sur l’individu. Le choix de vivre seul concerne maintenant tous les âges de la vie. Pourtant, on ne sait pas comment vivent les gens qui habitent seuls ; de plus, on a peu réfléchi aux conséquences collectives de ces choix individuels. Comment le marché du logement répond-il à ces pressions grandissantes ?
16 février 2010 à 17 h 56
« Pourtant, on ne sait pas comment vivent les gens qui habitent seuls »
La grosse question existentielle…
Dsl, je l’ai trouvé drôle celle-là. :)
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16 février 2010 à 18 h 31
En effet, suffit de leur demander :P
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16 février 2010 à 18 h 35
À Rémi,
On vit comme les couples, sauf qu’on fait tout tout seul, ou presque… :))
Plus sérieusement, je crains que la croissance de l’individualisme amène également une croissance de revendications et demandes de droits personnels (lire accomodements raisonnables) et une plus grande intolérance l’un envers l’autre. Comme chacun se dira qu’il a tous les droits, il risque de ne tolérer aucun bruit ni aucun inconvénient provenant du voisin qui nuit à sa qualité de vie.
Là où cela devient compliqué pour une personne qui vit seule dans son logement, surtout si elle est âgée, c’est l’accessibilité aux services. De plus, et je le sais par expérience, les personnes âgées sont plus vulnérables face aux propriétaires qui demandent des hausses de loyer faramineuses tout en sachant qu’une personne âgée, par crainte de représailles du propriétaire, acceptera la hausse sans rechigner.
Quand je demeurais au Laurier, j’habitais un 4 et demi. Ma voisine à l’extrémité du corridor résidait, elle aussi, dans un 4 et demi. J’avais la vue sur Québec, elle sur le mur du Concorde. Pourtant, elle payait 250$ de plus que moi par mois. La différence, elle acceptait les hausses sans dire un mot alors que moi, plus jeune, plus baveux, j’appelais le proprio et je réussissais à négocier une hausse plus petite. Ce n’est pas pour rien que les promoteurs de Québec construisent de plus en plus d’immeubles pour personnes âgées. C’est une clientèle en or pour des promoteurs avides de blé.
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16 février 2010 à 20 h 33
ah… c’est ça l’âge d’or.
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16 février 2010 à 18 h 19
Une clientèle idéale pour les tours d’habitation dont les banlieusards ne veulent pas.
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16 février 2010 à 20 h 42
C’est aussi ce qui pousse à la baisse la densité de population dans les quartiers centraux, plutôt que de la hausser comme on le souhaite. Mince consolation, puisque la moyenne de personne par ménage dans les quartiers centraux est déjà bien en-deçà de 2 (si je pouvais retrouver les statistiques…), elle ne peut plus diminuer d’autant qu’elle l’a déjà faite en un siècle. Le minimum, c’est 1…
Par ailleurs, autre tendance (s’il en est une) de société : les couples dont chacune des deux parties a son propre chez soi. Ça fait sûrement quelques brosses à dents en double, et ça ne convient en pratique qu’à ceux qui ne veulent pas d’enfants ensemble. C’est peut-être encore marginal comme phénomène, mais je n’ai peine à croire que cela sera de plus en plus fréquent.
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16 février 2010 à 21 h 59
Je peux en témoigner personnellement: ce phénomène est de plus en plus répandu.
Ma blonde et moi vivons chacun de notre côté. Nous avons eu des enfants dans des vies de couple antérieures, respectivement. Financièrement, ce n’est pas idéal, mettons.
Mais en tout cas, notre couple marche encore, justement parce que nous avons conservé nos indépendances mutuelles. On est jaloux de cette précieuse indépendance.
Et oui, ça nous coûte plus cher.
C’est sûr.
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17 février 2010 à 00 h 40
Manu, connais-tu le triste individu qui a créé l’expression « l’âge d’or »?
Je l’amènerais dans un CHSLD où il apprendrait à manger SEULEMENT quand les autorités le décident, qu’il aurait droit à un bain par semaine, le reste de la semaine se lavant avec une débarbouillette, qu’il se coucherait à l’heure décidée par les préposés, et je ne parle pas de la qualité de la nourriture.
J’ai eu à placer l’une de mes tantes célibataires dans l’un de ces « camps de concentration pour ti-vieux ». Bien sûr, si t’as les moyens de payer entre 2 000$ et 3 000$ par mois de loyer pour obtenir des services de qualité, tu peux te trouver un « camp » privé un peu plus haut de gamme. Et encore là, ces personnes se retrouvent tout de même « parquées » comme des poules dans un poulailler.
J’ai 59 ans, je suis à l’entrée de « l’âge d’or », mais jamais, je te le jure, je me retrouverai dans ce genre d’endroit. Je me suiciderai avant. D’ailleurs, quand les statistiques sur le suicide ont été publiées récemment, on s’est d’abord réjoui de la baisse du nombre de suicides chez les jeunes. On a oublié de mentionner toutefois que ces mêmes chiffres indiquaient une hausse de près 47% des suicides chez les personnes âgées de 55 ans et plus depuis 1980,
Ça en dit long sur la période joyeuse de « l’âge d’or »…
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17 février 2010 à 22 h 44
Évidemment, ce n’était qu’un jeu de mot, et non une description de la réalité, puisque le commentaire précedent se terminait par une mention à une « clientèle en or ».
À cet effet, ça me rappelle « Sol », qui disait que nos vieux sont bien au chaud dans les foyers, ils sont bien isolés.
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17 février 2010 à 12 h 33
J’ai vu pas mal de gens, qui en se séparant, l’un gardait la maison tout seul pendant que l’autre allait soit vivre seul de son coté ou soit vivre en couple avec son/sa nouveau(elle) conjoint(e).
Pour ce qui est des « colocs », n’oublions pas que la richesse ayant augmenté, les gens sont de moins en moins forcés de cohabiter avec des étrangers ou d’autres membres de la famille pour arriver.
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17 février 2010 à 12 h 26
« Le choix de vivre seul »
Un choix? Si pour certains c’est un choix, pour plusieurs c’est loin d’en être un.
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17 février 2010 à 22 h 44
Très bonne remarque…
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