L’étalement urbain est au coeur d’un débat récurrent qui s’est intensifié dans les médias à l’hiver 2009. Ce débat inclut un grand nombre d’acteurs incluant spécialistes du territoire, chercheurs, citoyens, élus, organismes environnementaux et de transport, ou encore acteurs des domaines agricole et immobilier, oeuvrant à des échelles géographiques et administratives souvent différentes. Face à ce constat la Chaire de recherche du Canada en aide à la décision territoriale de l’Université Laval a souhaité contribuer à la construction d’une vision d’ensemble sur l’étalement urbain et ses conséquences dans la région de Québec. L’étalement urbain est-il un problème? Si oui, en quoi? Quels en seraient les principaux mécanismes? Quelles réponses pourraient être apportées?
Une invitation à participer à une journée de réflexion a été lancée auprès des 80 acteurs identifiés par une revue de presse sur l’étalement urbain. 35 individus ont répondu présents à ce Forum « à guichets fermés » pour échanger leur vision.
22 février 2010 à 12 h 52
La question initiale est cruciale et la réponse n’est pas simple: « L’étalement urbain est-il un problème ». Plusieurs prennent pour acquis que oui, mais quand on creuse, les raisons qui motivent le oui sont parfois nébuleuses. Je ne dis pas que la réponse est non (et j’habite dans un quartier central), mais il y a des nuances à toute tentative de réponse. En effet, toute réponse doit considérer plusieurs facteurs/questions: y a-t-il une réelle pénurie d’espace dans la résgion? qui paye pour le développement subrubain? qui devrait payer pour le développement suburbain? quelles sont les valeurs profondes des ménages en matière de choix de localisation? est-ce que les « problèmes » causés par l’étalement urbain peuvent être palliés, comment et par qui? est-ce que l’étalement ou la croissance urbaine se fait au détriment des quartiers centraux ou est-elle complémentaire? la population ne fait-elle que suivre les pôles d’emplois? si « non » les transports vers le centre sera de plus en plus problématique, si « oui », les transports inter-couronne deviendront problématique? etc. Le développement suburbain se fait-il dans un contexte de compétition ville-centre/couronne ou couronne/couronne?
L’étalement urbain en soi n’est donc pas nécessairement un « problème », c’est un phénomène. C’est plutôt l’urbanisation inutile ou évitable qui peut poser problème. Je crois donc que « l’étalement urbain » critiqué par certain ne doit être freiné que dans la mesure où la démonstration de ses impacts néfastes et irrémédiables est clairement démontré, ce qui n’est pas évident.
Signaler ce commentaire
22 février 2010 à 13 h 01
Tu devrais aller lire sur la Ville de Los Angeles. Tu vas comprendre ce que l’étalement urbain peut causer….
Signaler ce commentaire
22 février 2010 à 13 h 15
Certes mais Quebec ne deviendra JAMAIS un Los Angeles. Faites toutes les prédictions et projections que vous voudrez. Quebec est :
– Trop au nord-est
– Trop froide
– Trop franco
La population va peut-être augmenter encore un peu, puis décliner. Et même si par miracle la population continue d’augmenter, ca ne deviendra vraisemblablement pas une métropole.
On peut questionner l’étalement urbain mais il faut trouver des comparaisons plus réalistes.
Signaler ce commentaire
22 février 2010 à 13 h 29
trop franco ? Ne peut-on au contraire transformer cette caractéristique en avantage ?
Signaler ce commentaire
22 février 2010 à 20 h 20
En effet, c’est un phénomène, pas seulement un problème. C’est autant une cause qu’un effet à plusieurs égards. Ça fait partie d’un tout.
Signaler ce commentaire
22 février 2010 à 13 h 42
Dans le contexte nord-américain actuel , et de la manière dont on s’en sert , ça désavantageras toujours Québec, même Montréal et tout le Québec entier. Maintenant, il me semble qu’à l’extérieur du Québec il y a beaucoup de francophones à recruter, donc en faire devenir un avantage, sans aucuns doutes! tout est possbile !
Signaler ce commentaire
22 février 2010 à 18 h 55
Si vous saviez à quel point le Québec est idéalisé par les français. Moi je m’attends à une arrivé massive d’immigrants français dans les prochaines années. Québec est de moins en moins méconnue par ceux-ci.
Signaler ce commentaire
22 février 2010 à 20 h 22
J’imagine qu’ils ont finalement largué Les Filles de Caleb pour aller voir du côté d’Internet!
(avant d’en choquer quelques-uns, je dis ça à la blague bien sûr… et ça ferait probablement rire bien des Français que je connais)
Signaler ce commentaire
22 février 2010 à 20 h 25
« L’étalement urbain est-il un problème ». Je pense que oui, et j’ai trois raisons pour le penser : économiquement, écologiquement, et socialement. Mais sur ce 3e point, il est plus dur à démontrer alors je vais le laisser tomber.
Mais économiquement, il est clair que l’étalement engendre des coûts importants. C’est particulièrement les transports qui causent problème, car plus il y a de gens loin de leur travail, plus il faut d’infractruture pour les déplacer. Le meilleur exemple, c’est le 3e pont que réclame la rive-sud. Un tel projet engloutirait des milliards pour une pogné de gens, ça démontre le prix de l’étalement. Sinon, on peut transporter ses personnes avec les TEC, mais il s’agit quand même d’une dépense importante (quoique moindre).
Le deuxième aspect, c’est l’aspect écologique. Premièrement parce que l’étalement occupe beaucoup de terrain. Détruire des boissons pour y construire des quartiers, ce n’est pas très écologique. Et il y a encore le transport qui cause problème. Comme la majorité des gens utilise leur auto pour se déplacer, on crée beaucoup de CO2. On pourrait offrir plus de TEC. Mais dans les quartiers résidentiels à la mode, la densité de population est si faible qu’il est dur de mettre en place des lignes de bus de façon rentable.
Signaler ce commentaire
22 février 2010 à 20 h 34
Ce que je trouve un peu désolant, bien que cela puisse être un résultat en soi, c’est que le rapport ne semble pas mener nulle part. C’est un genre de constat qu’il est difficile de départager la cause de l’effet.
Curieux toutefois qu’on effleure à peine « l’évolution démographique », sans mentionne l’éclatement des ménages par exemple.
Curieux aussi qu’on ne parle pas du tout du problème à une échelle à peine plus grande. En fait, le rapport mentionne « région de Québec », tandis qu’on s’attarde plutôt à la Ville de Québec. D’accord, l’étalement urbain se fait nécessairement autour de la ville centre, mais pourquoi ne mentionne-t-on pas que ce faisant, les gens de la région de Québec sont de plus en plus près de la ville centre? Les villages plus éloignés perdent des gens au profit de la banlieue et des villages plus rapprochés (souvent appelés « satellites » car n’était pas une continuité de la trame urbaine). Autrement dit, à l’échelle de la région, la population est de plus en plus concentrée près de la ville centre.
Semble-t-il d’ailleurs (et je metionne souvent cette étude, en lien quelque part dans un ancien billet de QU, qui n’est pas siginificative statistiquement dû à son trop petit échantillon) que ce ne sont pas tant les gens de la ville qui « s’étalent » que ceux des milieux ruraux qui se rapprochent.
Alors devrait-on parler d’un phénomène d’exode rural (et on pourrait s’étendre à tout le Québec un coup parti) ou d’étalement urbain?
Bref, j’ai l’impression que le cadre de ce « débat » qui a eu lieu était trop contraignant et il était inévitable d’aboutir à leur « genre de résultat ». En revanche, n’eut été de ces contraintes (les ensembles de « facteurs », qu’ils soient causes ou effets), ça aurait probablement divergé mais quand même abouti sur un flou du genre : « la nature humaine, le mode de vie d’aujourd’hui, et l’étalement urbain s’influencent les uns les autres »
Signaler ce commentaire
23 février 2010 à 01 h 53
Ce document est un rapport de ce qui se rapporche plus du focus group. Personellement, je n’ai jamais aimé ce genre de rassemblement où l’on discute en groupe avec une personne qui prend des notes. Il en ressors seulement des idées reçues. Ça sert surtout à confirmer que qu’on soupçonne déjà.
Ils distinguent deux types de discussions: Enjeux individuels vs enjeux collectifs et effet obtenu vs effet recherhé. Le premier (là c’est moi qui interprète) doit concerner esseniellement les valeurs et les objectifs fondammentaux. Le second s’oriente sur les moyens appliqués. Bref, je ne crois pas qu’on a réinventé la roue ce jour là.
Signaler ce commentaire