Source : Isabelle Mathieu, Le Soleil, le 22 mars 2010
(Québec) La Ville de Québec dévoilera d’ici quelques semaines une politique de l’eau «avant-gardiste et un petit peu révolutionnaire», promet le maire Régis Labeaume, qui aidera la capitale, espère-t-il, à bâtir son image de municipalité «aqua-responsable».
Les deux pieds dans le fleuve, Québec a l’air du cancre de la classe pour la consommation d’eau potable, avec ses 530 litres d’eau en moyenne par personne, à tous les jours.L’administration Labeaume aimerait voir ce bilan s’améliorer et rendra publique ce printemps une politique municipale de l’eau innovatrice, jure le maire.
Un combat qui ne date pas d’hier : Sus au gaspillage d’eau.
Québec, une ville responsable de son eau ?
Le communiqué de la Ville de Québec sur ce sujet. Merci à Simon Bastien.
22 mars 2010 à 18 h 03
Une « politique municipale de l’eau innovatrice » ? Une ville « aqua-responsable », les deux pieds dans le fleuve ? Une politique « un petit peu révolutionnaire » ? Comme turlutait la Bolduc durant les années trente : « C’à s’en vient, découragez-vous pas ! »
http://www.youtube.com/watch?v=pKF9Gg7p1E0
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22 mars 2010 à 19 h 16
Ça me dégoûte toujours quand je vois des inconscients arroser leur devanture de garage ou leur beau « gazon » avec de l’eau potable, alors qu’une bonne partie de la population mondiale crève littéralement de soif.
Pour une fois, je suis entièrement d’accord avec Labeaume. J’espère qu’il joindra le geste à la parole et décidera de taxer les gaspilleurs de cette richesse naturelle qui, contrairement à la croyance populaire, n’est pas inépuisable.
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23 mars 2010 à 09 h 08
Les gens qui arrosent leur asphalte etc. ne sont pas des gros méchants mais plutôt des gens qui ont été élevés à une époque où l’on ne se préoccupait pas du manque d’eau. C’est plus une question de conscientisation. Mais comment conscientiser les gens à ne pas laver leur entrée d’auto à la hose alors que la Ville lave les rues de la même façon.
Quand on dis qu’on risque de « manquer d’eau », c’est déjà propice à mauvaise interprétation, car de l’eau il y en a en masse dans les lacs et on pourrait laisser tous nos robinets grands ouverts 24h par jour et on n’en manquerait pas. L’eau qu’on utilise pas elle passe tout droit et va direct dans le fleuve et l’océan.
Le vrai problème c’est le système de pompage et l’usine de traitement des eaux qui a une capacité limitée, sans compter les produits polluants utilisés pour traiter l’eau avant et après consommation. A la rigueur si on gaspille trop d’eau on risque de devoir construire une autre usine de pompage et d’autres infrastructures de traitement des eaux usées. C’est une question de $$$ et non pas une question de manquer d’eau.
Pour ce qui est de la population d’ailleurs qui crève de soif, c’est pas parce ménage ou gaspille l’eau ici qu’il y aura plus ou moins d’eau potable dans les pays du tiers monde. L’idée d’exporter notre eau potable de diverses manières n’est pas nouvelle mais c’est hors de prix, autant pour nous que pour eux.
Chose certaine je trouve le chiffre e 530 litres/personne/jour ahurissant et je me demande s’ils incluent les commerces et industries lourdes là-dedans. On arrive pas à ce chiffre seulement en pointant du doigt les quelques uns qui nettoient leur asphalte, lavent leur char, arrosent leur gazon ou remplissent leur piscine…
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23 mars 2010 à 11 h 14
Le lac saint Charles n’est pas le plus grand lac du Québec, mais c’est le réservoir de la ville. Si la consommation est trop haute, alors oui il pourrait en manquer. Il y a quelques années, le lac était justement dans un état très bas, il avait fallu détourner une partie de la rivière jacques Cartier. Mais à Ste-Foy, comme l’eau vient du fleuve, on n’en manquera jamais.
Mais comme vous dites, c’est plus une question de $$$. Ailleurs dans le monde, bien souvent on paye pour notre consommation, je peux vous dire que c’est un méchant incitatif à ne pas faire n’importe quoi avec l’eau potable! Et c’est aussi une question d’avoir bonne conscience. Consommer moins d’eau ici n’en donnera pas plus à ceux qui en ont besoin, mais au moins on aurait la conscience plus tranquille.
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23 mars 2010 à 20 h 19
Mais à Ste-Foy, comme l’eau vient du fleuve, on n’en manquera jamais.
C’est vrai uniquement si le front salin ne remonte pas jusqu’à Québec, ce qui n’est pas impossible si le débit du fleuve diminue beaucoup.
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24 mars 2010 à 17 h 03
Donc raison supplémentaire de faire attention à la consommation d’eau, même à Sainte-Foy!
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22 mars 2010 à 19 h 45
Politique intéressante. Québec a intérêt à économiser l’eau afin de conserver le Lac-Saint-Charles qui lui fournit une source d’eau de bonne qualité (au lieu d’aller le prendre dans le fleuve). Mais il ne faut pas oublier aussi qu’une grande partie de l’eau est perdue dans les canalisations.
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23 mars 2010 à 09 h 16
C’est parait-il plus de 50% de l’eau potable qui se perd par les fuites dans les canalisations… C’est là à mon avis que la Ville doit prioriser, et non pas dépenser des sommes colossales comme Montréal l’a fait en installant des compteurs d’eau dans toutes les maisons… C’est bien mieux d’utiliser ces mêmes sommes à réparer le réseau d’acqueduc dont l’entretien a souffert longtemps de sous-financement.
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23 mars 2010 à 11 h 16
En effet, c’est énorme ce qui est perdu en chemin. Il y a des entreprises qui ont développé des sortes de robot pour réparer les fuites directement dans le tuyau, je ne sais pas si la ville en utilise.
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22 mars 2010 à 19 h 59
À moins que je me trompe, cette moyenne inclut toute utilisation de l’eau, résidentielle comme industrielle. D’ailleurs ce serait logique puisqu’il est normal d’imputer la consommation de l’eau aux clients d’un restaurant et aux employés d’un bureau plutôt qu’aux établissement eux-même. Toutefois, si c’est bien ainsi que la moyenne est calculée (toute l’eau utilisée de la ville divisée par le nombre de personnes), cela inclut donc aussi les piscine municpales, les usines, manufactures, terrains de golf, terres agricoles (la plupart ne semblent pas avoir leur propre « étang »), etc.
Finalement, ça serait peut-être bien de savoir qu’est-ce qui est compté et qu’est-ce qui ne l’est pas…
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23 mars 2010 à 09 h 11
Effectivement les industries lourdes sont des gros gaspilleurs d’eau mais comme ils produisent des produits que l’on consomme nous-mêmes ou que nous vendons à l’étranger, c’est un peu normal qu’on impute cette dépenser sur le dos des citoyens qui en profitent.
Je serais d’ailleurs curieux de comparer notre consommation d’eau par capita avec une ville industrielle comme Trois-Rivières.
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22 mars 2010 à 21 h 41
À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, la Ville de Québec de même que la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) et Pôle Québec Chaudière-Appalaches, sont fiers d’accorder leur soutien au Réseau des organisations de bassin d’Amérique du Nord (ROBAN) qui aura son siège social à Québec.
Communiqué de la ville de Québec : http://www.ville.quebec.qc.ca/actualites/fiche_actualites.aspx?id=9737
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22 mars 2010 à 22 h 16
je me suis permis de l’ajouter au billet, merci :-)
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23 mars 2010 à 09 h 48
Quelle quantité d’eau perdu dans le réseau d’aqueduc est inclus dans la consommation moyenne (et totalement irréaliste) de chaque citoyen ??
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23 mars 2010 à 11 h 20
Moi j’avais entendu le chiffre de 40% à Québec et 50% à Montréal. Donc pour chaque litre consommé, la même quantité a été perdue! (À moins que depuis se se soit amélioré). Oui c’est beau de dire aux citoyens de faire leur effort (ce que nous devons faire), mais la ville doit aussi pallier à ses problèmes d’infrastructures.
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23 mars 2010 à 19 h 54
Bon, ça recommence.
Cette histoire d’eau est le plus gros mensonge de tout le mouvement écolo.
« Ça me dégoûte toujours quand je vois des inconscients arroser leur devanture de garage ou leur beau « gazon » avec de l’eau potable, alors qu’une bonne partie de la population mondiale crève littéralement de soif. »
Même si toute la population du Québec « économisait » l’eau toute leur vie, ça ne donnerait pas une seule goutte d’eau de plus à qui que ce soit.
« L’eau qu’on utilise pas elle passe tout droit et va direct dans le fleuve et l’océan. »
Et voila!
Lachez-nous, batinsse.
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24 mars 2010 à 17 h 06
Alors si vous aviez pris le temps de lire les commentaires précédents, vous auriez pu lire ceci :
« Et c’est aussi une question d’avoir bonne conscience. Consommer moins d’eau ici n’en donnera pas plus à ceux qui en ont besoin, mais au moins on aurait la conscience plus tranquille. »
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24 mars 2010 à 09 h 38
Paul Bienvenue, vous avez oublié que le chlore utilisé pour l’eau potable est extrêmement toxique (je parle de sa production en usine dont une à Bécancour), extrêmement polluante et extrêmement dispendieuse.
Ok, ca ne donne pas d’eau au pays du sud… mais la consommation d’eau potable pour arroser son asphalte a un coût environnemental et économique bien réel!.
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24 mars 2010 à 13 h 32
C’est drôle, vous prenez beaucoup en exemple ceux qui nettoient leur asphalte à la hose.
Pourtant cette opération « discutable » qui prend peu de temps, seulement 1 ou 2 fois par année, et effectué que par quelques spécimens par-ci par-là, me parait beaucoup moins comme une cause majeure de gaspillage d’eau que:
– le lavage fréquent des voitures (à la hose bien sur) pas mal plus généralisé dans la population
– l’arrosage des plantes et du gazon, toutes les semaines, et souvent durant des nuits entières alors que 30 minutes auraient amplement suffit à sauver les plantes et le gazon d’une sécheresse.
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24 mars 2010 à 17 h 10
Tout à fait, mais c’est un exemple à la fois facile et frustrant. Et je dirais aussi que bien des électroménagers sont une cause de gaspillage d’eau. Une laveuge frontale consomme moins d’eau qu’une traditionnelle. Les toilettes aussi consomment beaucoup d’eau, alors qu’il est possible d’en installer des doubles débits. L’utilisation excessive du lave-vaisselle (mettre n’importe quoi dedans, même les grosses pièces) est un autre exemple.
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