Source : Pierre-André Normandin, Le Soleil, le 15 juin 2010
(Québec) Plus de 700 propriétaires de terrains à Stoneham pourraient devoir abandonner leur rêve de se construire une maison si le projet du maire Labeaume d’interdire les nouvelles fosses septiques dans le bassin versant de la rivière Saint-Charles devient réalité. La municipalité juge tout simplement impossible d’étendre sur tout son territoire son réseau d’égout.
L’inquiétude est forte à Stoneham depuis l’adoption mercredi d’un moratoire sur toute nouvelle construction dotée de fosse septique dans le bassin versant de la principale prise d’eau de Québec. La municipalité y recense très exactement 711 terrains où des propriétaires projettent de se construire une maison dans les années à venir. Ceux-ci se trouvent dans les secteurs de Saint-Adolphe (est du centre de ski) et Tewkesbury (nord-ouest des pentes).
16 juin 2010 à 09 h 25
Je pense que c’est une bonne idée de limiter l’étalement urbain. Quand c’est rendu Stoneham et que tu habite à Québec il y a quelque chose qui cloche. à continuer comme ça Québec vas devenir comme New-York et ça vas être l’enfer pour circuler parce qu’il vas y avoir trop de voitures. À noter qu’à New-York il y a aussi de grandes banlieues de bungalow à n’en plus finir qui s’étendent sur des dizaines km à l’extérieur de la ville.
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16 juin 2010 à 09 h 58
Québec ne sera pas comme NYC avant au moins un millénaire, donc la comparaison est inutile. De plus, ça circule quand même bien à New York. Le réseau routier y est beaucoup mieux développé que nos métropoles comme Mtl ou Tor.
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16 juin 2010 à 12 h 40
De plus, dans un millénaire, je doute que l’automobile existe encore!
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16 juin 2010 à 13 h 11
Difficile d’être triste pour Stoneham. Ok, ils cherchent à se développer, c’est normal. Des revenus de taxes supplémentaires sont toujours visés…
Ok, c,est sans doute bon pour la ville de QUébec qui a un réseau d’égoûts déjà établi… à eux les revenus de taxe supplémentaire.
Mais ils ne me feront pas pleurer sur leur cas aujourd’hui! À un moment donné, il faudra penser à gérer efficacement par bassin versant.
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16 juin 2010 à 22 h 48
Le problème vécu ici ne l »est pas tant par la municipalité que les 700 propriétaires…
Pensez-y, vous avez acheté un terrain il y a 5 ans pour vous y construire une maison traquille parce que vous n’avez plus besoin d’être en ville et que vous n’y avez affaire qu’une fois par semaine par exemple, et surtout, vous souhaitiez un beau grand terrain boisé (que vous pourrez et devriez idéalement garder ainsi). Vous aviez planifié vous construire dans les prochaines années, et voilà que tout d’un coup, ce n’est peut-être plus possible.
Si cela s’avère, alors parti votre rêve, et surtout, parti votre investissement, car votre terrain ne vaut plus grand chose.
On ne connait pas la situation de ces 700 propriétaires, mais je ne voudrais pas être à leur place. Il y en a sûrement plusieurs là-dedans qui vont à Stoneham parce qu’ils aiment un coin de nature à proximité de la ville, mais pas en ville justement, car ils n’y ont pas affaire régulièrement. Autrement dit, ce ne sont pas tous des « lointain banlieusards ».
Une fosse sceptique peut seulement très bien faire l’affaire, et considérant qu’elles sont sûrement mieux et surtout, mieux surveillées et entretenues que par le passé (années, décennies) je ne vois pas l’urgence d’agir à cet effet. D’ailleurs, Québec est construite en grande partie dans le bassin versant de la rivière St-Charles (mais simplement en haut de « sa » prise d’eau qu’elle est allée mettre jadis en dehors de la ville), et on a beau avoir un réseau d’égoût avec filtration et tout, l’eau rejetée est loin d’être potable.
L’approche par bassins versants est fort louables, mais à moins de demeurer dans un cratère rocheux du bouclier canadien, ou directement sur le bord de la mer, tout le monde demeure dans un bassin versant d’un cours d’eau qui sert à quelqu’un d’autre ailleurs. En fait, ça revient à la question suivante : est-ce à dire que n’importe quel ville peut installer une prise d’eau quelque part sur un cours d’eau, puis ensuite réclamer l’arrêt de tout développement avec fosses sceptiques dans le bassin versant de ce cours d’eau?
En extrapolant un peu, imaginez que tout l’est du Québec demande au reste du Québec d’arrêter de construire dans le bassin versant du Fleuve St-Laurent. Ou encore, on a une prise d’eau dans le fleuve, on devrait demander d’interdire toute fosse sceptique dans la Vallée du St-Laurent.
Bon, il s’agit d’un moratoire qui est demandé, et non une interdiction définitive, mais Labeaume y va encore de déclarations chocs pour attirer l’attention, en pleine crise d’adolesence, sans même prendre la peine d’en discuter d’abord avec les principaux intéressés. Puis pour revenir au sujet, être un de ces 700 propriétaires je demandrais à la ville de Québec de racheter les terrains « non-constructibles » (car certains pourront éventuellement être reliés à un système d’égoût) à leur valeur « avant moratoire » ou tout simplement, qu’elle aille prendre son eau ailleurs si elle n’est pas contente.
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