Cachée derrière la boulangerie Multi-Marques à Beauport sur l’avenue Royale se trouve une maison canadienne ancestrale bicentenaire à l’abandon. La maison des demoiselles de Salaberry aussi connue comme le manoir Juchereau-Duchesnay est située à même le terrain à vocation industrielle de cette usine. Elle est d’une architecture plus élaborée que la maison canadienne moyenne. Elle a un balcon couvert à l’étage supérieur et elle a une large porte d’entrée. Une très belle maison bourgeoise.
Cette maison avait été léguée aux filles du colonel Charles-Michel d’Irumberry de Salaberry. Elle est située tout près de l’ancienne maison d’enfance de Salaberry, le Manoir Salaberry détruit aux alentours de 1960.
Cette photo a été prise le 29 août 2010. Le balcon tombe en ruines et on a placardé toutes les portes et les fenêtres.
Elle est pourtant située dans l’arrondissement historique de Beauport. On voit que la compagnie ne l’a jamais détruit au fil des années, mais à quoi bon la loi sur les biens culturels si des propriétaires privés peuvent laisser des bâtiments historiques aussi importants à l’abandon?
MAJ 2010-09-03 : J’ai obtenu quelques précisions sur l’état de la maison. La maison avait été incendiée dans les années 90 par des pilleurs. La Société d’art et d’histoire de Beauport a fait des représentations au Ministère de la Culture pour qu’elle empêche la boulangerie de démolir la maison et qu’elle lui exige de sécuriser ce qu’il en restait. C’est ainsi depuis plus de 10 ans.
Liens d’intérêt:
- Vue aérienne Google Maps
- Vues Google StreetView (chemin privé anciennement bordé d’arbres, rue Caouette, avenue Juchereau)
- Festival des immeubles abandonnés dans le district de Robert-Giffard
- Destruction inutile d’une autre maison ancestrale à Beauport (doc)
- Étude de caractérisation de l’arrondissement historique de Beauport
- L’agonie du Vieux-Beauport
31 août 2010 à 09 h 14
Je pense que le sort de cette maison en est jeté étant donné que l’usine Multi-Marques entoure carrément la maison et que son accès (pour visiter ou y habiter, ou tout autre projet) est difficile. C’est un miracle qu’elle soit encore debout!
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31 août 2010 à 09 h 59
Ca fait mal au coeur… Mais bon, telle est la vie!
La maison est dans l’arrondissement historique? Si quelqu’un veut la rénover, c’est possible, malgré sa localisation?
Comme, de tout évidence, cette maison est vouée à une démolition à plus ou moins long terme, il serait temps de prendre plein de photos et de vidéos tant de l’intérieur que de l’extérieur… et pourquoi ne pas monter un Fonds d’archives.
On ne peut pas toujours sauver les « meubles », mais on peut au moins sauver les « souvenirs »…
Merci pour cette photo!
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31 août 2010 à 10 h 48
Ce n’est pas n’importe laquelle maison. Elle a appartenue à Charles de Salaberry. Il fut seigneur de Beauport à cet époque et auparavant héros de guerre.
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31 août 2010 à 11 h 29
Je ne suis pas à convaincre… mais pour bien des gens, ca ne vaut pas la peine d’investir énormément pour concerver cela (surtout avec les normes d’un arrondissement historique)… c’est que même s’ils n’ont pas le droit de détruire le tout, ils peuvent la négliger à un point telle qu’elle se démolit à petit feu.
Et il n’est pas rare de voir des « monuments historiques » ou sur le point d’être « classés » disparaître bizarrement… Ce n’est pas ce qui est`arrivé à un certain moulin à Portneuf il y a quelques années?
Soupir!!!! Ca m’attriste tellement mais ce n’est pas tout le monde qui a le soucis de la conservation… :(
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31 août 2010 à 10 h 15
Est-ce que la compagnie Multi Marques pourrait se comporter en bon client corporatif, comme d’autres compagnies font des dons, s’impliquent dans la communauté, et évaluer la pertinence de mettre en valeur cette maison pour un usage restant à déterminer ? Ou assisterons-nous à la démolition, en vue d’un éventuel stationnement, comme tout ce que permet la grande imagination de certains ? À moins que la maison ne soit classée comme monument historique, ce qui serait surprenant compte tenu de l’usage industriel du site.
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31 août 2010 à 10 h 23
Il semblerait qu’elle soit dans l’arrondissement historique :
http://www.ville.quebec.qc.ca/programmes_subventions/habitation/docs/carte_arr_histo_beauport.pdf
C’est parfois si compliqué et si couteux de rénover un vieux bâtiment pour certains, ca pourrait expliquer pourquoi rien ne se fait ou s’il se fait quelques choses, ca prend un temps fou!
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31 août 2010 à 10 h 46
Je suis convaincu que Multi-Marques n’a pas le droit de la démolir puisqu’elle est probablement protégée grâce à son emplacement dans l’arrondissement historique. Il faudrait quelqu’un de la Commission des biens culturels ou de la Ville de Québec qui commente ce billet.
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31 août 2010 à 11 h 31
La compagnie ne peut pas la démolir certes… mais elle n’est pas tenue de l’entretenir.
Si la compagnie désirent rénover la maison, elle devra s’assurer de respecter les règles de conservation émise par le ministère (méthode de construction et matériaux).
D’où le fait qu’on voit souvent des maisons ancestrales reconnues, classées ou faisant partie d’un arrondissement historique, décrépir car le propriétaire n’a pas l’intérêt ou pas les moyens de la retaper dans les normes du ministère.
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31 août 2010 à 11 h 34
Un incendie « accidentel » peut facilement régler le problème. Il s’agit d’une solution courante à ce genre de problèmes.
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31 août 2010 à 11 h 40
Ah ! vous avez déjà assisté a ce genre de pratique, si c’Est le cas !?
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31 août 2010 à 11 h 51
J’ai vu ce genre de pratique au moulin à Portneuf.
Des études étaient en cours au ministère pour en venir à des recommandations sur sa conservation. On sentait alors que la présence de ce moulin mettait des bâtons dans les roues à bien des gens (aménagement d’un parc, vue sur le fleuve pour certains, etc.). Des études en vue d’un classement aurait retardé l’échéancier de bien des projets…sur ce lieu considéré comme un « nid à vermines » par la majorité des habitants.
Pendant les études, le moulin est passé au feu…sans témoin et sans grande enquête vu que le bâtiment était désaffecté et pas entretenu.
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31 août 2010 à 11 h 11
Il faudrait simplement la déménager sur le bord d’une rue. La boulangerie industrielle ne vas pas rénover une bâtisse qui ne lui sert pas et qui ne se voit pas. Sur le bord d’une rue, ce serait surement plus facile de trouver du financement pour les rénovations.
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31 août 2010 à 11 h 38
Au DIABLE! LE PATRIMOINE…
Car il n’ y a aucune espèce d’ obligation actuelle , quelcconque pour une entreprise d’ entretenir de quelques manières que ce soit un édifice patrimonial; car cela, ne lui rapporte rien !
Multi-Marque, n’ est pas plus différent des autres entreprises, sans conscience morale et sociale; tout ce qui compte pour eux c’est la rentabilité et $$$, aux actionnaires.
Si seulement , ils pensaient autrement et que chaque dollard investit dans la restauration et le maintient des lieu en les occupants; raporte plus de $$$en plus value;
EN Publicité & Promotion…et Encore plus.
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31 août 2010 à 13 h 27
On devrait lancer un boycott!!
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31 août 2010 à 11 h 45
Bah, ils vont la laisser se détériorer jusqu’à ce quelle soit irrécupérable et la raser.
« Les bœufs sont lents mais la terre et patiente » comme disait l’autre.
On a manqué de voir ça avec le Loyola sur D’auteuil.
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31 août 2010 à 11 h 56
Ce que je trouve poche, c’est que les subventions accordées pour les rénovations de ce genre de bâtiment ne forment qu’une toute petite partie de ce que ca prend pour rénover.
Bref, le résultat au final, c’est que les propriétaires n’entretiennent plus ce genre de demeurent.
Finalement, les lois et les réglèments qui se veulent des outils de conservation, ont un effet inverse. Il serait peut-être temps de les revoir car à ma connaissance, l’Arrondissement historique de Beauport connait beaucoup de raté, et ce billet n’en montre qu’un.
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31 août 2010 à 11 h 56
oups… demeures… les doigts m’ont fouchés! :)
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31 août 2010 à 12 h 24
Je vais parler bientôt d’un autre endroit historique qui a vaporisé à Beauport. L’emplacement de la première seigneurie de la province semble moins séduisant à conserver que la Cité de Québec.
La Société d’art et d’histoire de Beauport fait régulièrement des sorties publiques contre les autorités gouvernementales et municipales quant à leur laxisme vis-à-vis Beauport.
J’avais mis en lien plus haut un communiqué sur la destruction de la Maison Charles Drouin près de Seigneuriale et Clémenceau :
http://www.sahb.ca/Maison%20Charles-Drouin%20-%20communiqu%E9%20destruction.doc
Aussi, je connais l’envers de la médaille dans ma famille. Ma tante et mon oncle sont propriétaires de la plus vieille maison de St-Jean-Chrysostôme. Ils refusent qu’elle soit classée, car ça les restreindrait trop pour la moderniser et l’habiter confortablement. De plus, l’apport financier qui vient avec un classement historique n’égale pas le coût supplémentaire engendré par exigences patrimoniales dans les travaux de restauration.
Il faut déplier beaucoup quand on a une maison ancestrale. Lorsqu’elle devient subventionnée, permet-on un peu le contrôle dans sa propre maison? Il n’y a rien de blanc ou noir dans la vie.
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31 août 2010 à 12 h 48
Le pire c’est que dans certains cas, les maisons « ancestrales » seraient mieux entretenues et on pourrait ainsi voir des nouvelles typologies de maisons mixant le vieux et le neuf. Mais ça, c’est possible uniquement en dehhors des arrondissements historiques.
Au contraire, maintenant, il y a bien des maisons qui sont abandonnées plutôt que rénovées.
Il doit y avoir d’autre moyen, d’autres outils que des rêgles strictes et couteuses pour diriger les propriétaires vers des bonnes pratiques de rénovation non?
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31 août 2010 à 13 h 02
La Ville et Surtout nos fameux Élus…!!!
Devraient élaboré un règlement municipale contraignant les propriétaire d’ immeuble à valeur, et je dit bien à valeur, patrimonial de les entrenirs;
sinon c’est l’Expropriation pour cause de bien public.
Le Ministère du patrimoine, s’il en est un; Devrait en faire une loi.
Ca c’est mon point vue, le patrimoine avant toute chose.
Pour vous donner un exemple mon immeuble à moi, sont histoire remonte à 1863, et je l’entretient !
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31 août 2010 à 13 h 15
Votre immeuble est régie par une telle loi? Et vous êtes capables de payer pour les matériaux et les techniques de travaux particuliers dictées par ces outils? Bien à vous…Il y a bien des propriétaires qui ne peuvent pas et c’est là qu’ils se sentent coincés. Ils voudraient bien rénover et aménager… mais les réglements sont parfois trop strictes pour le faire à peu de coûts…
Il y a une différence entre l’entretien que tout le monde peut faire côté financier, et l’entretien dicté par la loi sur les biens culturelles ou les réglements régissant les arrondissements historiques.
C’est pour cela qu’il n’est pas rare de voir de bijoux patrimoniaux qui ne sont pas régis par des lois et réglements…Ils sont plus faciles à rénover que ceux qui sont situés dans un arrondissement.
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31 août 2010 à 16 h 40
Idéalement, ces édifices devraient être récupérés, rénovés et entretenus par les municipalités (avec l’aide gouvernemental pour la préservation du caractère patrimonial) et servir à des fins communes, ex: bibliothèque, salle municipale, poste de police de quartier, convertis pour préserver des archives… Lorsque l’on a besoin d’agrandir des bureaux, le travail bureaucratique se faisant sur ordinateur, en réseau, etc. tout le monde n’a pas à être regroupé au même endroit. Il me semble que l’on pourrait faire d’une pierre deux coups; investir dans la préservation du patrimoine, garder l’argent du loyer d’un bureau payé à un locateur privé, s’en servir pour l’entretien de l’édifice.
Plutôt que de construire d’autres immeubles, d’abord étudier comment on pourrait se servir de ce patrimoine en s’adaptant aux lieux. Le rénover et s’en servir quelques années aiderait à garder tout ça en bon état.
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31 août 2010 à 19 h 34
Je ne comprends pas pourquoi les descendants des Duchesneau-Juchereau ne rachètent leur propre maison ancestrale.
Aussi, la boulangerie devrait peut-être la rénover et en faire un genre de musée du pain. Un projet touristique et philanthropique pour cette usine qui doit bien ça au milieu beauportois.
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31 août 2010 à 21 h 43
Eh ! Oui, Multi-marques, se laissera t-il convaicre d’un tel projet…
Un musé du pain, j’ en doute…à moin qu’il change leurs visions et autre chose que seulement une cabane.
Pour moi c’est une histoire à suivre…
Et, si c’ est pour faire comme la défunte Ferme S.M.A…alors là je demeure « ?? ». :-((
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1er septembre 2010 à 08 h 18
Un musée combiné avec les bureaux administratifs de l’entreprise, ce serait un plus m’semble! Joindre l’utile à l’agréable, c’est gage de succès :)
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31 août 2010 à 19 h 36
Une boulangerie industrielle dans une maison rénovée en respectant l’architecture… C’est pas possible ça. Juste mettre des grosses machines dans une maison ça ne fait pas de sens.
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31 août 2010 à 20 h 08
faire du sens? Ne veux-tu pas dire avoir du sens plutôt?
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31 août 2010 à 22 h 58
j’ai dit de faire un musée ou une exposition éducative. Je n’ai pas parlé de déménager l’usine dans la maison en bois.
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31 août 2010 à 18 h 27
L’asphalte du stationnement semble en meilleur état que la maison!
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31 août 2010 à 18 h 57
Un peu hors sujet, mais ça me hérisse le poil quand les gens prononcent la côte Salaberry, la côte Sala-beuré (prononciation approximative).
Alors que ça se prononce comme ça s’écrit (c’est un nom français d’origine basque pour votre information).
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31 août 2010 à 23 h 00
C’est vrai que Salaberry était le commandant du regiment de la milice de Québec.
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31 août 2010 à 23 h 35
Tout simplement honteux de laisser se dégrader à ce point une telle pièce de notre patrimoine. Que fait la ville pour éviter ça, alors qu’on ne manque pas d’imagination à appliquer des règlements et à demander des permis lorsque vient le temps de rénover ou d’améliorer les bâtiments?
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1er septembre 2010 à 08 h 20
J’espère que ca va tomber sur une bonne personne… qui est ouverte aux projets de conservation…
Qui sait, ca peut peut-être donner quelques choses? Les intéresser?
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5 septembre 2010 à 13 h 48
Parler, parler, parler… durant ce temps il ne se passe rien, Ce qu’il faut c’est agir, car malheureusement le patrimoine ne se reconstruit pas…. C’est triste a mourir. Il restera quoi pour nos enfants, petits enfant, sur le vécu de leurs ancêtres?
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