Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


La fin des petits commerces en banlieue?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 13 décembre 2010 15 commentaires

En lisant ce qui suit, une question sur le développement urbain de notre époque m’est venue à la tête. On ne planifie plus d’artères commerciales comme à l’époque. Les seules qu’on a dans la région sont situées dans les quartiers centraux et elles y sont depuis au moins 100 ans. La ville grossit vers la banlieue et les seules zones commerciales qu’on privilégie sont les mégacentres où s’installent des chaînes de magasins nationales et étrangères.

Un nouveau commerce local s’installera où? Il est limité aux quartiers centraux selon les orientations de la Ville? Lisez le passage suivant où l’on cite le conseiller François Picard sur le zonage du prolongement de Robert-Bourassa.

Le vice-président du comité exécutif et responsable de l’aménagement du territoire à la Ville de Québec, François Picard, a tenu à réagir à ces propos, dimanche. «Dans le secteur de Lebourgneuf, il y a un Walmart, il y a les Galeries de la Capitale, il y a plein de grandes épiceries. Ça fait en sorte que de placer des petits commerces de proximité le long de Robert-Bourassa, on a jugé que ça pouvait être difficilement viable pour les commerçants», a expliqué celui qui est également conseiller municipal pour le district de Lebourgneuf.

via Samuel Auger du Soleil.

Par exemple, l’aménagement du quartier Dix 30 à Brossard est un clin d’oeil au passé. Toutefois, les boutiques qu’on y retrouve sont des bannières nationales aussi. Le commerçant local ne semble pas y avoir accès. On ne peut pas commencer petit.

Voir aussi : Arrondissement Les Rivières, Commercial, Les commerces de ma ville.


15 commentaires

  1. Accès transports viables

    13 décembre 2010 à 11 h 33

    Bonne observation.

    C’est tout simplement l’aboutissement de la logique automobile. Avec l’auto, la proximité devient bien relative.

    Quand il y avait juste une auto par famille, les commerces de proximité avait encore un marché, même en banlieue. Avec la double et même la triple motorisation, les Power center prennent le haut du pavé.

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  2. Francis L Utilisateur de Québec Urbain

    13 décembre 2010 à 12 h 21

    C’est un peu comme la bataille rue Saint-Joseph contre Centre d’achats. En banlieue il y a de l’espace et le coût d’une case de stationnement est beaucoup moins élevé qu’en ville. Et plus il est facile de stationner, plus on attire de clients. La ville devrait être légiférer pour limites le nombre de cases par commerces afin de rendre le jeu plus égal? (Je pose la question, je suis loins d’être certain qu’il s’agit de la bonne solution).

    D’un autre côté, peut-être que le commerce de proximité doit aussi se réinventer. On ne peut pas appliquer la même recette qu’il y a 100 ans. Il faut trouver des nouveaux arguments pour attirer les clients, autre que des stationnements à perte de vue.

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    • fernand Utilisateur de Québec Urbain

      14 décembre 2010 à 10 h 54

      Le problème est d’importer d’Europe une façon de vivre et de se véhiculer, eux qui sont tassés les uns sur les autres. On est en Amérique et l’espace n’est pas un problème. L’automobile a diminué les distances et le transport en commun est l’apanache des jeunes, des vieux et des moins bien nantis.

      Plus on concentre et densifie, plus on crée un ilot de chaleur urbain que l’on obverve dans les centres-urbains forts densifiés. À Beauport dans ma maison isolée avec un terrain aménagé et vaste, je ne sent pas autant de chaleur qu’au centre-ville. Il y a même quelques degrés de différence. Les bouchons de trafic crée aussi de l’air pollué et voulaoir enlever les autos des routes n’est pas une solution surtout que le parc automobile a plus que doublé depuis les années 70 et ce n,est pas fini. Le rapport de la mobilité durable parle de façon très conservatrice d’une augmentation régionale de 73,000 véhicules dans les prochaines années. Plus on accueille des nouveaux arrivants, plus le parc automobile grandit.

      Pourtant c’est le même réseau routier qui existe depuis les années 60 et pas surprenant que ca congestionne à certains points. Le Pont de Québec date et le Pont Laporte a été ouvert en 70. Depuis la rive-sud s’est développée et continue car ca coûte moins cher à se bâtir là. La tête des ponts est devenue un cauchemar.

      Il en est de même du développement dans la MRC de Portneuf, St-Augustin , Ste-Catherine de la Jacques-Cartier, Lac St-Joseph, etc. qui se ramasse sur Charest. Rappellez vous des emmerdes qua causé les travaux cet été. Le tramway créera la même chose…

      Pendant que la secte du centre-ville tente d’influencer les décideurs à étrangler nos routes pour forcer les gens à se tasser en ville sans penser aux prix prohibitifs d,acheter une maison, les fanilles fuient de plus en plus malgré toutes les pirouettes subventionnées dans St-Roch. D’autres nous invitent à Stye-Foy qui déplace le centre d’affaires dans son coin sur laurier. Là aussi on concentre et la fluidité des routes devient un problème de plus en pluis insolubre. Quand chaciun prêche pour sa paroisse, c’est un développement anarchique qui se fait.

      Si on veut améliorer la fluidité dans le transport. l’équilibre et l’harmonie dans cette région, il faut innover et c’est là que l’idée du monorail gagne du galon. C’est respecter le mode de vie nord-américain et ne pas essayer de changer le monde par des idées importées d’autres continents. Un lien inter rives dans l,est aussi permettrait aussi un rebalancement du trafic.
      Le monorail est vert et n’entre pas en conflit avec les usagers de l’automobile. C’est le transport en commun de l’avenir. Il est temps d’évoluer…

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  3. Manu

    13 décembre 2010 à 13 h 11

    C’est peut-être juste une question de nombre de commerces. Les gens préfèrent probablement avoir plusieurs commerces au même endroit pour éviter du « voyagement » inutile. Je dirais que ça vaut autant pour des commerces variés (acheter tout ce que ça prend, du papier de toilette aux bottes d’hiver) que pour des commerces en compétition (magasiner du linge…).

    Qu’on les rassemble dans un centre d’achat ou qu’on les étale sur 1km de long sur une rue, ça fait quand même beaucoup de commerces à un même « endroit ».

    Une fois rendu sur place, l’arrangement linéaire (la rue) est un peu moins pratique, autant à pied qu’en auto car la distance à parcourir entre les commerces est en moyenne plus longue. Ce désavantage disparaît toutefois si on s’adonne à passer par cette rue régulièrement (si on reste tout près par exemple) auquel cas on ne fait qu’un ou deux commerces par « visite » à cette rue, sans devoir la marcher d’un bout à l’autre.

    Toutefois, pour s’y rendre, l’arrangement linéaire permet d’habiter plus proche (jusqu’au jour où ajoutera des étages de résidences aux centres d’achats), principalement dans les quartiers denses. Ce n’est peut-être toutefois qu’une question de stationnement autour des centres d’achats qui ajoutent une distance à franchir.

    Mais peu importe, tout le monde trouve son compte pour l’un ou l’autre des modèles, selon l’endroit où l’on habite (ou travaille, étudie) et les moyens de transport disponibles.

    Et le petit commerce de banlieue? Qu’il soit réparti avec plusieurs autres tout le long d’un boulevard de 10km, ou avec quelques autres dans un « strip mall », il n’attire plus les foules pour la raison (probablement) que je metionnais au tout début. C’est probablement faisable quand même pour certains commerces de spécialité et peu fréquents (réparateur de tondeuse par exemple) ou à l’inverse, des commerces de tous les jours (supermarché).

    Pour les autres, à moins d’une réputation particulière, ils diovent s’en remettre à la rue commerçante ou le centre d’achat.

    Accès Transport Viable a aussi visé juste, selon moi, sur la raison plus terre à terre qui en découle : le nombre d’auto. Imaginez le cas typique : mère au foyer en 1975, avec aucun ou un seul enfant à la maison (les 2 ou 3 autres à l’école), en banlieue et sans auto (l’auto-familiale étant partie au travail avec papa). Probablement qu’elle préférait aussi le centre d’achat ou le magasinage sur la rue St-Jean, mais elle était contrainte au petit « strip mall » du quartier, à 10 minutes de marche. Ce dernier fonctionnait donc en partie parce que les gens en étaient « captifs ». Ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui.

    Pour revenir plus au sujet.. Robert-Bourassa : il aurait été difficile d’en faire une rue commerciale du genre, étant donné son rôle de transit (on ne lui aurait pas donné se rôle que tous les gens au nord de Chauveau, de Neuchâtel à St-Émile, lui auraient donné se rôle de toute façon). Même si on avait collé sur la route les condos de 4-6 étages en remplaçant le rez-de-chaussée par des commerces, ça aurait probablement créé un genre « d’incohérence des genres ». Quelque chose qu’on imagine mal, et qui n’aurait peut-être pas bien fonctionné après tout.

    Dans un autre article, on propose d’appliquer ce modèle pour le Mesnil IV, sur le boulevard de la Morille.

    https://www.quebecurbain.qc.ca/2010/12/13/le-mesnil-sera-mixte-et-plus-dense

    Permettez-moi d’en douter… au sud de ce boulevard ce sont des maisons unifamiliales (faible densité) et les autres coins denses du Mesnil sont aux extrémités nord-est et sud-est (près de Pierre-Bertrand) du quartier. Pour une rue marchande, avoir la haute densité au centre plutôt qu’autour aurait été préférable, mais cela ne cadrait pas avec les boulevards, commerces et industries autour.

    Dans ce secteur, il aurait probablement été préférable de faire un tel développement sur une rue parallèle à un grand axe, comme Buffalo, Vérone ou vis-à-vis de cette dernière, a rue en U qui n’est pas encore ouverte à l’est de Robert-Bourassa (entre Porto et Johnny Parent). Ces rues ne servent pas directement au transit du nord de la ville, mais on peut facilement y faire un croche. On aurait pu mettre du 4-6 étages des deux côtés avec les commerces au rez-de-chaussée. Dommage. Même pour la rue à construire, on ne peut développer que du côté ouest (entre celle-ci et Robert-Bourassa) car de l’autre côté, il y a déjà des maisons dos à cette rue et une ligne d’hydro.

    Bref, tant qu’à avoir prévu une telle densité, ce genre de commerces aurait pu être viable à certains endroits. Peut-être qu’une plus grande densité encore aurait été nécessaire. Et pour le reste de la ville, je n’en sais trop rien… mais à date, je dirais que le concept de rue commerçante n’est pas mort, mais pas fort non plus, Il ne revivra que si on peut dessiner un quartier de 10 000 personnes qui s’articule autour d’une telle rue commerçante. La Pointe-Aux-Lièvres étant à moitié enclavée (la rivière, le parc Victoria et l’autoroute, même si on en fait un bouleavrd), pourrait réussir selon moi.

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    • Pat

      13 décembre 2010 à 21 h 56

      Est-ce que ça vaut vraiment la peine de tenter de garder en vie un modèle sous respirateur ?

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    • Simon Bastien

      13 décembre 2010 à 22 h 24

      Excellente analyse. La rue du Campanile, un des rares exemples de rues commerciales de banileue, y trouve une partie de son secret : services de proximité et clientèle abondante tout près, et probablement un peu plus captive pour certains car il y a beaucoup de travailleurs et de personnes âgées qui y trouvent leur compte. Mais autrement, comme on semble le penser pour le boul. de la Morille, c’est toujours risqué de «planter» artificiellement une artère commerciale là où il n’y a pas nécessairement de demande ou de pression pour qu’elle existe.

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      • Nicolas Roberge Utilisateur de Québec Urbain

        14 décembre 2010 à 10 h 53

        L’exemple de la rue Campanile à Sainte-Foy est bon et mauvais à la fois. C’est un peu le modèle du Dix 30. C’est une rue privée qui n’appartient pas à la Ville de Québec. Les immeubles appartiennent tous sauf un à une seule compagnie immobilière. Cette compagnie décide alors qui se retrouve là ou pas.

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      • Mimir

        14 décembre 2010 à 11 h 50

        C’est donc le fiat que cela appartienne à un seul propriétaire qui fait que ca fonctionne?

        Souvent, des commercants indépendant essaie de s’établir sur une rue sans faire trop d’étude de rentabilité et ferme après quelques temps… Ce « commercant » tant voulu et tant attiré par les gens de développpement de la ville, n’a pas la « vue d’ensemble » n.écessaire au bon fonctionnement des tous ces commerces…

        Chose que le grand propriétaire a peut-etre plus, puisqu’il ne veut pas perdre d’argent.

        Bref, ce que je veux dire, c’est que ca prend une vue d’ensemble, un plan d’ensemble pour que ca fonctionne!

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  4. lacapitaleblogue.com | links for 2010-12-13

    14 décembre 2010 à 01 h 05

    […] La fin des petits commerces en banlieue? En lisant ce qui suit, une question sur le développement urbain de notre époque m’est venue à la tête. On ne planifie plus d’artères commerciales comme à l’époque. Les seules qu’on a dans la région sont situées dans les quartiers centraux et elles y sont depuis au moins 100 ans. La ville grossit vers la […] (tags: urbanisme local 2010-12-13_au_12-19 2010-12-13 lcb) […]

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  5. Réal Utilisateur de Québec Urbain

    14 décembre 2010 à 12 h 10

    Faut pas se raconter d’histoires : tant que les gens sont prêts à faire 5 km en auto pour sauver $2 en achetant dans un Wall Mart ou un Rona Dépöt au lieu de le faire dans une quincaillerie de quartier, ces petits commerces vivotent et finissent par fermer.

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    • Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

      14 décembre 2010 à 12 h 34

      En même temps, peut-on en vouloir aux gens de chercher le meilleur marché ou la facilité?

      Même chose pour l’achat sur internet, oui les commerçants locaux perdent des ventes, mais moi j’y trouve mon compte.

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    • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

      14 décembre 2010 à 14 h 11

      C’est un mythe que cette croyance voulant que ce soit nécessairement moins cher par-rapport au commerçant du quartier. J’en veux comme exemple le Rona de la rue Crémazie, dans le quartier Montcalm. Tellement utile. Qui obligerait, s’il fermait, les gens à devoir aller très loin, en auto, pour leur quincaillier. Alors que les prix sont les mêmes que dans les Power Center.

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      • Réal Utilisateur de Québec Urbain

        14 décembre 2010 à 15 h 00

        C’est ce que je me dis à chaque fois que j’ai besoin d’une boite de clous ou d’un gallon de peinture. Si on n’encourage pas le Rona de quartier sur Crémazie ou le mien sur d’Aiguillon, que ce soit sous prétexte de facilité ou pour la ride de char ou l’illusion qu’on vient de faire une bonne affaire dans un gros centre d’achats, ce serait une immense perte pour la vie de quartier.

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  6. Dada

    15 décembre 2010 à 12 h 05

    Il pourrait y avoir une vie de Quartier sur la rue De l’Église
    Il pourrait y avoir une vie de quartier sur de la Canardière ou même encore sur Wilfrid Hamel, puisque tout est a refaire.
    Il pourrait y avoir une vie de Quartier sur Robert Bourassa, on nous avait d’ailleurs PROMIS que ça serait un  »BOULEVARD URBAIN ».

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