Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


La maison Raymond-Casgrain n’est plus

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 mars 2011 25 commentaires

Source : Ian Bussières, Le Soleil, le 23 mars 2011

(Québec) Alors qu’elle s’était engagée à l’inclure dans le parc immobilier de la Cité Verte, le groupe financier SSQ a procédé hier à la démolition de la maison Raymond-Casgrain, cons­truite en 1850, en raison de son caractère dangereux pour le public et du fait qu’elle n’avait pas une grande valeur historique.

Les travaux ont débuté hier matin et, en fin d’après-midi, il ne restait plus que les fondations de la maison qui devait au départ servir de pavillon de services pour une piscine aménagée dans un jardin communautaire. Tous les résidus de la démolition seront ensuite recyclés à l’entreprise Enviro-Cycle de Saint-Isidore pour être réutilisés dans la Cité Verte.

«Ce n’est pas de gaieté de coeur, mais nous n’avions pas le choix! On aurait aimé la conserver mais nous avons fait faire une expertise et les ingénieurs ont tellement décelé de problématiques incorrigibles que c’en était devenu dangereux pour le public. On ne pouvait pas prendre la chance de recycler ce bâtiment-là», a déclaré hier au Soleil Jean Morency, pdg de SSQ Immobilier.

La maison Raymond-Casgrain cédera sa place à la centrale de gestion des matières résiduelles et à l’écocentre de la Cité Verte. «Le volet piscine et gymnase sera finalement déplacé ailleurs sur le site», précise M. Morency.

la suite

La maison sur Google Maps.

Voir aussi : Architecture urbaine, Arrondissement La Cité - Haute-ville, Nouvel urbanisme, Patrimoine et lieux historiques, Projet - Cité verte.


25 commentaires

  1. Louis

    23 mars 2011 à 11 h 24

    La prochaine démoliton d’une partie de notre patrimoine local sera celle de la maison Pollack, située sur la Grande Allée, près de la rue Cartier.

    Construite en 1910, elle appartenait à l’une des familles les plus respectées de Québec, la famille Pollack. Rappelons-nous le grand magasin à rayons Pollack dans le quartier Saint-Roch, et la contribution de cette famille à l’expansion de l’Université Laval. D’ailleurs, la ville de Québec a posé une plaque commémorative sur la façade de cette propriété.

    Eh bien elle est à vendre actuellement et selon l’agence chargée de la vendre, le futur acquéreur de la maison a DÉJÀ la permission de la Ville de la démolir pour la remplacer par….un immeuble à condos de quatre étages… Très original!

    Après ça, on viendra me faire croire que l’administration municipale et les citoyens de Québec ont à coeur leur partimoine historique local…

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  2. Jean François Côté

    23 mars 2011 à 12 h 27

    Donc ce serait la deuxième propriété Pollack qui serait démolie,la première étant celle située à la pointe Ste – Foy,véritable domaine appelée le verger Pollack. Ce magnifique cottage fut démolie dans les années 80 pour faire place à une série de jumelés appelés :domaine la Pommeraie.Une partie de verger a été conservé.

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  3. Yvan Dutil

    23 mars 2011 à 16 h 23

    J’ai en tête la maison Holland qui a été rasée dans les années 60. Cette maison a apartenue à la famille de Samuel Holland. Et avait aussi sevrie de quartier général aux troupes d’invasion américaines en 1812!

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  4. Louis

    23 mars 2011 à 16 h 35

    Monsieur Gobeil,

    Je connais très bien l’état actuel de cette maison puisque j’habite dans le coin. C’est vrai qu’elle a l’air d’un taudis, mais si elle est dans cet état, c’est parce que le propriétaire actuel l’a voulu ainsi, n’entretenant cette maison qu’au minimum.

    Ceci étant écrit, je ne vois pas pourquoi on la laisserait démolir sous prétexte qu’elle est négligée depuis des années ou qu’elle ne corresponde pas aux goûts architecturaux de certains. C’est drôle qu’on ait déchiré nos chemises sur la place publique pour conserver la façade à moitié détruite de l’église Saint-Vincent-de-Paul, mais que pour la maison Pollack qui, au moins, tien encore debout, on laisse faire..

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    • Simon Bastien

      23 mars 2011 à 17 h 20

      Bien d’accord. Allez voir sur Google Street View, à part la galerie sur le toit, la maison n’a pas tant changé que ça.

      Pour ce qui est de la maison Casgrain de l’article cité ici, elle était tellement défigurée de son aspect d’origine et délabrée que je me demande comment on aurait pu lui donner un peu de lustre sans la tranformer radicalement.

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    • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

      23 mars 2011 à 18 h 07

      En tout cas, quant à moi, je me demande encore où est l’intérêt architectural de cet immeuble, sinon celui qu’il aurait appartenu à Maurice Pollack. Un peu plus loin, mais pas tellement, il y a la maison ayant appartenu au Premier Ministre Louis St-Laurent, et remise à neuf (600 000 $) il n’y a pas si longtemps. Y voyez-vous aussi un intérêt architectural ?

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      • Louis

        23 mars 2011 à 18 h 44

        Je crois qu’il faut distinguer entre l’intérêt architectural et la valeur historique d’un immeuble. On peut bien détester ou adorer la maison Pollack et celle de Louis Saint-Laurent, mais on ne peut leur retirer leur valeur historque et à cet égard, ces maisons méritent mieux que se faire démolir et surtout être remplacées par de vulgaires condos .

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    • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

      23 mars 2011 à 22 h 42

      Si vous estimez que le maison de Maurice Pollack a une valeur historique, vous avez évidemment raison d’insister. Personnellement, je n’y vois pas du tout cet élément. Ce qui fut une très élégante demeure bourgeoise ne l’est malheureusement plus du tout. Quant à votre qualificatif (« vulgaires ») accolé à cette forme d’habitation que sont les condominiums, je vous le laisse.
      Enfin, voici ce que dit l’annonce pour vendre cet immeuble: « Aucun bail / situé dans le secteur le plus chaud de Québec, près de la RUE CARTIER, de L’HOTEL LE CONCORDE, DU MAURICE ET DES PLAINES / possibilité de démolir et reconstruire 4 étages / terrain 21,95 m (72′) X 39.01 m (128′) = 866,6 m² (9 328 P²) / 8 stationnements. Visite sur offre d’achat acceptée. Vendu sans garantie légale aux risques et périls de l’acheteur. ».

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      • Emanuel

        24 mars 2011 à 15 h 44

        L’intérêt historique ne peut se résumer à la seule valeur architecturale du bâtiment considéré de façon isolée : qu’en est-il du tissu urbain dans lequel il s’insère, et des événements ou des personnages qu’il a abrité ? Il faut se promener un peu chez nos voisins anglophones pour comprendre à quel point l’histoire sociale doit avoir sa place en matière de patrimoine.

        Sinon, aussi bien se contenter d’ériger des monuments sans lien les uns avec les autres dans une plate plaine, et encore, faudrait-il que les architectes d’aujourd’hui nous donnent envie de raser ceux d’hier…

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      • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

        24 mars 2011 à 16 h 22

        Alors, pour vous, est-ce que cet immeuble aurait à la fois une valeur architecturale ainsi qu’une valeur historique ? Si oui, vous demandez au gouvernement de s’en porter acquéreur ? Que proposez-vous ?

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      • Emanuel

        25 mars 2011 à 07 h 37

        Donc, en dehors de la propriété gouvernementale, point de salut ?

        Sur cette Grande-Allée aux valeurs foncières exacerbées, un interdit de démolition me semble suffire. Et s’il se trouve un propriétaire suffisamment tarla pour laisser le bâtiment en décrépitude plutôt qu’y implanter une activité lucrative, la ville a tous les pouvoirs pour forcer la rénovation… Ainsi, notre tarla ti-coune et parvenu vendra bien vite à un autre propriétaire, et on évitera l’insertion d’alvéoles en condos dans cette portion de l’artère toute constituée des grandes demeures bourgeoises.

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  5. heron23

    23 mars 2011 à 19 h 35

    Honnêtement, je ne connaissais pas la Maison Raymond-Casgrain. Mais si elle datait vraiment de 1850, il me semble que ça commençait à être assez ancien pour qu’on y porte une certaine attention… Quelqu’un pourrait nous montrer des photos de ce qu’elle a déjà été ??

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  6. Pier Luc

    23 mars 2011 à 19 h 53

    http://goo.gl/maps/ubOh

    Quand j’étais au primaire je la voyais tout les jours. Elle était bien ordinaire. En fait, les gros arbres (que les méchantes religieuses ont faites couper) étaient beaucoup plus majestueux que la cabane des sœurs (la maison).

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  7. Philippe Thériault

    24 mars 2011 à 11 h 30

    Dans le cas de la maison Pollack c’est encore un vieux truc de buisness man de l’immobilier. On lasise le tout dépérir tellement qu’à long terme on d’autres choix que de démolir.. Et on remplace par quoi ? Non,non pas par une belle maison mais plutôt par
    des condos à l’architecture banale. Le tout avec le laisser-aller de la Ville qui est trop contente d’empocher des meilleures recettes fiscales dans le futur et tout ça au dépens du patriomoine ancien. Attendez on gage sur la prochaine Église ou maison à y passer ?

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    • Simon Bastien

      24 mars 2011 à 14 h 10

      Exact, et les générations futures regarderont les photos anciennes de notre ville et se demanderont ce qui est arrivé du charme et de la personnalité qu’elle possédait autrefois. On leur répondra que c’était pour faire de l’argent vite.

      Prochaine étape, je gagerais sur l’église Saint-Coeur-de-Marie…

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    • Emanuel

      25 mars 2011 à 07 h 39

      Pour la maison Pollack, voir plus haut, mais pour l’Église, je reconnais que le problème est d’une toute autre ampleur, notamment en raison de la difficile reconversion… ce qui n’est pas le cas d’une demeure bourgeoise.

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  8. MAXX Utilisateur de Québec Urbain

    30 mars 2011 à 01 h 14

    Personnellement, je trouve que la maison Pollack a un réel intéret architectural remarquable qu’on se doit de préserver, mais c’est surement une question de gout. Il ne faut pas la démolir à cause de son état actuel simplement négligé. Elle pourrait tres facilement regagner sa splendeur d’antan.

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