Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


L’histoire du mail Saint-Roch

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 1er juin 2011 14 commentaires

Radio-Canada Québec a produit une édition spéciale de l’émission Tout le monde en parlait sur le défunt Mail St-Roch (Mail Centre-Ville). On parle de la période florissante de la rue St-Joseph, de son déclin dans les années 60 au profit des centre d’achats en banlieue, de la construction du toit, des problèmes que cela a amené et finalement sa démolition.

J’ai trouvé intéressant de voir que c’était un toit payé avec une taxe spéciale par les commerçants de la rue. Toutefois, il a plus servi comme refuge pour les résidents du quartier et ce sont eux qui se sont battus pour le conserver avant sa démolition.

Je vous invite à suivre le lien plus bas pour visionner l’émission complète en ligne. Ça vaut la peine!

Dans les années 50, on vient de très loin pour magasiner sur la rue Saint-Joseph, à Québec. Paquet, Pollack, Laliberté… c’est l’époque des grands magasins. Le centre-ville est synonyme de prestige.

Mais cette réalité va bientôt changer. À la fin des années 60, la construction des centres commerciaux et l’exode de la population vers la banlieue changent la donne. La rue Saint-Joseph est désertée.

Les commerçants et la ville pensent avoir trouvé LA solution pour repartir les affaires : construire un toit sur la rue Saint-Joseph. Le Mail Saint-Roch est né…mais la renaissance du centre-ville n’est pas assurée pour autant.

Invités : Serge Filion, urbaniste, Ville de Québec (1969-1996), Georgette Bouffard, résidente du mail St-Roch (1982-2007), Mgr Pierre-André Fournier, curé de St-Roch (1983-1995), Jean-Guy Cyr, commerçant et président de la SIDAC, et Jean-Yves Laurin, président Paquet (1969-1975 et 1978-1980).

via Le mail Saint-Roch à Tout le monde en parlait sur Radio-Canada.ca.

Voir aussi : Arrondissement La Cité - St-Roch, Commercial, Histoire.


14 commentaires

  1. Simon

    1er juin 2011 à 15 h 06

    J’ai écouté et c’est vraiment très bien réalisé! On voit que cette idolâtrie de la banlieue et cette dévotion aveugle à l’automobile remonte à bien loin… (soupir*…)

    J’ai trouvé drôle de voir certains itinérants de l’époque (fin 90) toujours dans St-Roch! ;)

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  2. FredBM

    1er juin 2011 à 16 h 37

    Vraiment très intéressant!

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  3. François Magellan

    1er juin 2011 à 16 h 47

    Je m’en veux, je m’en veux, je m’en veux…
    Vers 1995, j’avais obtenu la permission de la ville de Québec pour monter sur le toit du mail Saint-Roch afin d’aller prendre des photographies de l’environnement. Pendant une bonne heure, j’avais longé la structure : il y avait des pigeons à profusion, et bien sûr des excréments partout, les façades des bâtiments à l’abandon, mais magnifiques ; on voyait tout le potentiel caché par le mail. Tout cela est enfin dévoilé aujourd’hui, notamment celle très belle de Laliberté.
    À mon grand malheur, je ne retrouve plus les photographies ! C’eût été un beau document d’archives. Je me souviens de la conclusion de mon travail de session : il faut absolument que le le toit disparaisse, ravaler les façades et « piétonniser » la rue à certains moments de l’année.
    C’est un secteur que j’aime beaucoup. Plusieurs de nos concitoyens auraient intérêt à aller visiter. J’en connais plusieurs qui n’y ont jamais mis les pieds : pas de stationnement, disent-ils. Or, il y en a, quand on se donne la peine de chercher. Et avant tout, allez-y en transport en commun ! Partez du marché du Vieux-Port, rejoignez la rue Saint-Joseph pour vous rendre jusqu’au boulevard Langelier. C’est tellement agréable ! Et il y a encore la réputation tenace d’insécurité, surtout chez les personnes qui ne sortent pas, qui ne voient jamais un itinérant, un marginal… C’est ce qu’ils associent à l’insécurité. J’avais 14-15 ans, je partais de ma banlieue de Charlesbourg en bus, je passais mes soirées à la bibliothèque, je me promenais dans le mail, mais jamais, au grand jamais, il m’est arrivé quelque chose.
    Je n’ai pu écouter le reportage à la télévision. Je me dépêche de l’écouter sur Internet !

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    • Pier Luc

      2 juin 2011 à 17 h 41

      Je me souviens avoir été là avec mon père dans les années 90, c’était plein d’itinérants et de magasins fermés. J’avais remarqué que la verrière ne permettait pas de voir les façades et que les vieux égouts passaient en dessous et que ça bloquait la circulation. Je trouvais ça très étrange comme concept. Je trouvais ça broche à foin. Après avoir entendu le curé parler dans le reportages, je me dis que j’étais pas tout seul à trouver que c’était mal fait. Ça aurait été mieux un toit tout en verre et en fer forgé pour avoir la lumière du soleil et voir les façades. Il aurait aussi fallut des panneaux ouvrants pour ventiler autrement qu’avec le système de réfrigération (il faisait fret là dedans l’été!) Il aurait également fallu que ce soit fait par bouts pour que le trafic puisse continuer de passer.

      Évidemment, les gens de l’époque avaient juste en tête de faire une galerie marchande à la Place-Laurier en plein cœur de la ville…

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  4. Michel Beaumont

    2 juin 2011 à 08 h 28

    Excellent reportage.

    Pour une fois que le réseau de la SRC avait les yeux tournés vers la Ville de Québec. Ça change du Montréal au quotidien !

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  5. Francis L Utilisateur de Québec Urbain

    2 juin 2011 à 18 h 05

    Ce que j’ai trouvé intéressant du reportage, c’est d’apprendre que le mail était une solution à un problème que nous appelons aujourd’hui l’étalement urbain.

    Mais encore là, le mail n’était qu’une solution pour pallier à ce problème. Aujourd’hui, je crois que nous sommes mieux outillé pour attaquer le problème de front.

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  6. webfil Utilisateur de Québec Urbain

    3 juin 2011 à 20 h 38

    @mimir

    C’est déjà fait. On peut compter nombre de travailleurs de la ville de Québec demeurant à l’extérieur du périmètre urbain. La demande en transport est si élevée, on y crée même des réseaux de transport en commun (TCJC au nord, écoBus Lotbinière au sud, CTRP à l’ouest) ―si broche-à-foin soient-ils― pour accomoder les déplacements de/vers la ville de nombre d’entre ces exilés.

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