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Arrondissement historique de Sillery : L’un des 10 sites patrimoniaux les plus menacés au Canada selon Héritage Canada

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 1er septembre 2011 6 commentaires

Le communiqué intégral:

Québec – le 2 septembre 2011. L’arrondissement historique de Sillery vient de remporter une nouvelle reconnaissance. Cette fois-ci, il n’y pas lieu de s’en réjouir puisqu’il vient d’être désigné comme l’un des 10 sites patrimoniaux les plus menacés an Canada!

Pourtant, le vieux Sillery forme un ensemble patrimonial absolument remarquable. En bordure du fleuve et chargé d’histoire et imprégné du passage successif des amérindiens, des français, des anglais et, plus récemment des communautés religieuses qui ont su préserver les grands domaines des « barons du bois », il présente la plus forte concentration de villas d’époque au Canada, des monuments religieux d’intérêt et surtout constitue un ensemble paysager et naturel exceptionnel. En 1964, le gouvernement du Québec reconnaissait justement cette valeur patrimoniale nationale en créant l’arrondissement historique de Sillery pour protéger ses grands domaines et le paysage patrimonial exceptionnel qu’ils constituent contre le morcellement et l’appétit de promoteurs immobiliers.

À chaque année, la fondation Héritage Canada sélectionne les 10 sites patrimoniaux les plus menacés en se basant sur leur valeur patrimoniale, la sévérité des menaces qui pèsent sur eux et l’intensité du désir de les conserver exprimé par la population. En 2011, c’est l’attitude de la Ville de Québec et son vif désir de lotir les domaines patrimoniaux de l’arrondissement historique dont les communautés religieuses souhaitent se départir qui vaut à Sillery d’être ainsi inscrite à un si triste répertoire.

“Ce paysage culturel exceptionnel revêt une importance nationale” a écrit Natalie Bull, directrice générale de la fondation Héritage Canada. « Il justifie les plus grandes précautions afin que tout changement respecte les panoramas, la topographie et le caractère historique. »

« Cette désignation souligne l’incertitude qui plane sur l’avenir de l’arrondissement historique de Sillery, un ensemble exceptionnel qui jouit pourtant de la plus haute protection disponible au Canada » a commenté Dinu Bumbaru d’Héritage Montréal, un organisme indépendant qui vit des situations très semblables dans la métropole. « Elle envoie aux autorités responsables, le message urgent de placer la protection du patrimoine et du paysage de ce site au premier plan de toute décision le concernant plutôt que de céder aux intérêts privés et à l’illusion d’une vision dépassée du développement. »

À son tour, Marcel Junius, ancien président de la Commission des biens culturels du Québec et aujourd’hui président honoraire de la Coalition Héritage Québec, mentionne « J’entends dire que l’Arrondissement historique de Sillery est pour certains une réserve de terrains pour fin de lotissement. Nous combattons cette idée avec fermeté, car elle bafoue l’esprit même de la désignation de ce territoire en qualité d’arrondissement historique. L’objectif du gouvernement, dès 1964, était de conserver les grands ensembles menacés d’une densification excessive. » Je le répète, dit-il, « l’Arrondissement historique de Sillery est d’importance nationale. Son avenir doit être assuré par le gouvernement qui a lui-même décrété son statut. » Il poursuit « que le gouvernement impose un moratoire aux projets de lotissement et qu’il prépare un plan de sauvegarde, de mise en valeur et de développement durable de ce territoire, pour le bien commun. »

Densification à Sillery: les «règles du jeu» connues à l’automne Luc Fournier (Le Soleil)

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Patrimoine et lieux historiques.


6 commentaires

  1. Titam

    1er septembre 2011 à 22 h 06

    Pour y habiter depuis peu, j’avoue que ce coin est effectivement un bijou d’histoire, et que l’on cède facilement à la tentation de laisser le quartier tel qu’il est…

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  2. Sim

    1er septembre 2011 à 22 h 11

    Ça se trouve à être où exactement ce quartier historique?

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  3. Sim

    1er septembre 2011 à 23 h 53

    Ah d’accord! Merci pour l’info! Je ne pensais pas que ce secteur était historique…

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  4. Philippe Thériault

    2 septembre 2011 à 18 h 28

    Bon enfin, quelqu’un qui se mouille au sujet du patrimoine à Québec et je suis entièrement d’accord avec ces propos. Mais comme ce secteur de la ville est convoité pour son aspect utilitariste par les promoteurs, il y a lieu de craindre surtout que la ville de Québec n’a pas bonne réputation dans le domaine de la protection patrimoniale en plus d’un maire favorable aux développeurs… Un peu plus et il installerait sa grande roue sur la terrasse Dufferin… Tous les éléments sont en place une défiguration 2.0 d’un secteur historique.
    J’espère qu’à la suite de cette critique, la ville va prendre du recul et consulter et surtout conserver au maximum. On aura pas de 2e chance. La parole aux citoyens !

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  5. christiane

    6 septembre 2011 à 14 h 37

    J’espère qu’enfin les élus de Québec vont résister à la pression des promoteurs immobiliers et réaliser qu’il y a moyen d’avoir des revenus fonciers supplémentaires sans détruire le peu qu’on a de patrimoine et de verdure.
    Le quartier d’Estimauville est un bel exemple de site splendide pour y faire des immeubles à logements haute-gamme sur le bord du fleuve St-Laurent. Il n’y a personne qui va se plaindre de la disparition des étendues de stationnements et d’édifice en décrépitude.

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