Source : Sophie Gall, Le Soleil (24 sept. 2011)
Le recyclage de bâtiment a la cote. Le manque de terrains vacants dans les quartiers centraux de Québec pousse les architectes à être inventifs et à faire du neuf avec du vieux. La conscience éco-environnementale collective n’en est que plus satisfaite : reconvertir plutôt que détruire. Et ces sauvetages architecturaux salutaires donnent souvent lieu à de petits ou de grands joyaux.
Martin Dubois est consultant en patrimoine architectural chez Patri-Arch. Il épaule les municipalités dans la gestion et la protection de leur patrimoine bâti. La conservation et le recyclage, c’est son pain quotidien. «Mon travail, c’est de donner un nouveau souffle aux édifices, de réanimer des lieux.»
(…) La question du recyclage des bâtiments religieux revient souvent dans les propos de Martin Dubois. Ces lieux de culte se vident, il faudra de plus en plus faire preuve d’audace pour réhabiliter ces édifices. Leur nombre est un défi additionnel. «Il y a beaucoup de choses à faire avec de telles structures, mais avant tout, il faut les protéger et sensibiliser les promoteurs qui sont davantage intéressés par les terrains que par le patrimoine.»
Les édifices industriels présentent aussi leur lot de défis en termes de recyclage. Et dans les rêves les plus fous de Martin Dubois, si la papetière Daishowa devait fermer, ce serait un fabuleux terrain de jeu pour un architecte à l’imaginaire débordant. «Il se pourrait que d’ici quelques années, cette usine perde sa vocation. Je ne garderais que la vieille partie en brique, qui est très belle, un peu art déco, et j’en ferais un grand musée, un lieu culturel ouvert au public. Cette partie ancienne est un peu perdue au milieu des installations plus modernes, que je supprimerais. Et il faudrait ouvrir des accès au site. Au bord du fleuve, à l’embouchure de la rivière Saint-Charles, l’endroit serait idéal.»
28 septembre 2011 à 08 h 35
Ils ont oublié de mentionné l’édifice de la banque sur grande allé tout près des condos étoiles qui est présentement en reconstruction. Elle est totalement recyclé.
J’avoue que dans la haute ville il manque de terrain , mais à moment donné si ont veux y ajouter de la hauteur on a pas le chois parfois de démolir.
Mais bon j’aime l’idée de recycler les bâtisse.Ça rajeuni les quartiers.
Signaler ce commentaire
28 septembre 2011 à 13 h 27
En parlent de recycler, ils sont en train de démolir les anciennes fenêtres de la façade du feu Cinéma Empire (prochainement Simons). Est-ce que les nouvelles fenêtres vont être dans le même style? Je trouvais les fenêtres d’origine très belles.
Signaler ce commentaire
28 septembre 2011 à 18 h 28
Sûrement! La police architecturale de la ville doit veiller au grain. En fait, ça ne m’inquiète même pas, je suis certain que le bâtiment est entre très bonnes mains avec Simons.
Signaler ce commentaire
28 septembre 2011 à 20 h 22
En effet, j’ai déja travaillé pour Simons dans les bureaux du Vieux-Québec et je peux confirmer qu’ils ont l’architecture de leurs magasins très a cœur. Ils préservent le plus possible les vestiges et misent beaucoup sur l’authenticité des lieux.
Signaler ce commentaire
28 septembre 2011 à 14 h 53
On ne pourra pas faire la même chose avec les power centers en banlieue. Elles ont été construite pour durer 25 ans, et dans 25 ans, elles seront simplement rasé. Quel gâchis! Quel manque de vision! Tout est rendu de la consommation rapide et jetable, même l’immobilier! Alors que le début de 20e siècle nous aura légué de magnifiques batiments, nous, on va plutôt laisser derrière nous des dépotoirs pleins à craquer.
Signaler ce commentaire
28 septembre 2011 à 18 h 02
on dit qu’avant on construisait pour longtemps… Mais, ce qui reste c’est le plus solide… Par contre, c’est loin d’être 100% des maisons de 1900 qui sont encore debout… Certaines ont été démolies car c’était des taudis, et d’Autres ont brûlé car les normes de sécurité étaient loin d’être ce qu’elles sont aujourd’hui…
Signaler ce commentaire
29 septembre 2011 à 18 h 22
C’est sur que ce n’est pas 100% des infrastructures qui vont passé l’épreuve du temps. Mais je me demande quel batîments intéressants est-ce qu’on va légué, et à l’heure actuel, je trouve la liste plutôt courte. Peut-être que dans les prochaines années ça va s’améliorer.
Mais quand je vois toute les boîtes de tôles qui seront détruite dans 25 ans, je trouve ça bien dommage. Mais il y a encore pire. Dans 25 ans, il y aura des maisons où tout sera à refaire : toitures, fenêtre, revêtement, galleries. Mais le plus grave, c’est que des banques laissent des gens prendre des hypothèques de 35 ans sur ce genre de construction…
Signaler ce commentaire
28 septembre 2011 à 19 h 21
Aujourd’hui on enseigne aux créateurs qu’ils travaillent pour la poubelle. Écoutez les parler, peu importe leur domaine, ils ont juste le mot éphémère dans la bouche. C’est hot, c’est contemporain et c’est ÉPHÉMÈRE! Le gars, il fait une superbe sculpture en utilisant des matériaux qui vont pourrir ou rouiller car il veux que ce soit éphémère. L’autre il fait des immeubles tout en bois car il veux que ça puisse se décomposer dans l’environnement. Du béton et de l’acier, c’est bien trop polluant!
En tout cas, moi leur idée de travailler pour le poubelle m’écoeurre. À la limite si c’était pour le recyclage qu’ils travaillaient ce serait déjà bien mieux!
Signaler ce commentaire
28 septembre 2011 à 19 h 22
Excusez pour « le poubelle ». J’ai voulu éditer mais je n’ai même pas eu le temps de cliquer sur « enregistrer » que l’éditeur a disparu.
Signaler ce commentaire
28 septembre 2011 à 21 h 36
Compte tenu que des poutres de bois ont des durée de vie de plus de 200 ans, je pense que la nature éphémère du matériel est un peu limite.
Signaler ce commentaire
29 septembre 2011 à 05 h 53
Et, à voir la durée de vie des structures de béton ces temps-ci, pas sûr que ce soit de beaucoup meilleur au bois…
Signaler ce commentaire
29 septembre 2011 à 17 h 08
@Julien Touché!
Signaler ce commentaire