Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Écoquartiers: la facture des promoteurs grimpe

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 10 mars 2012 9 commentaires

Isabelle Porter
Le Devoir

Québec — Décontamination, aménagement d’une esplanade… La liste des dépenses à la charge des promoteurs s’allonge dans les écoquartiers.

Le consortium qui développera la première phase de l’écoquartier de Pointe-aux-Lièvres devra payer des millions de dollars en décontamination, révèlent les documents d’appel d’offres déposés au début du mois.

«Aucuns travaux [sic] de réhabilitation ne sont planifiés par la Ville», écrit-on à propos d’un lot. «Les frais estimés en 2010 s’élèvent à 10 millions», ajoute-t-on, avant de préciser que le ministère du Développement durable peut rembourser de 30 à 50 % de ces frais.

La Ville de Québec avait déjà investi des sommes importantes dans la décontamination de ce site où se trouvait l’incinérateur municipal jusqu’à 1976.

Or le maire Régis Labeaume a déjà laissé entendre qu’il souhaitait limiter les investissements municipaux dans ces projets. En novembre, lors du dépôt du Programme triennal d’immobilisations alors gonflé par l’amphithéâtre, il avait dit ne pas avoir «le goût qu’on en dépense beaucoup plus» que la réfection de l’avenue d’Estimauville de l’écoquartier du même nom.

Outre la décontamination, les promoteurs pourraient hériter des coûts de construction de l’esplanade que la Ville prévoyait au départ financer. «Il est possible que tout ou une partie des coûts reliés à la réalisation de l’esplanade urbaine soit à la charge du promoteur», lit-on dans une mise à jour de l’appel d’offres pour d’Estimauville.

Dans une autre mise à jour, la Ville se décharge aussi de toute responsabilité quant à la promotion des futurs quartiers verts. «La Ville ne prévoit pas d’initiative particulière pour inciter les gens à s’installer dans le quartier», peut-on lire.

Les documents d’appel d’offres indiquent que les immeubles de Pointe-aux-Lièvres pourront compter de quatre à dix étages. Le quartier devra en outre avoir une densité très élevée de 150 logements par hectare.

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Écoquartier.


9 commentaires

  1. fernand Utilisateur de Québec Urbain

    10 mars 2012 à 13 h 37

    Encore une fois le maire a parlé trop vite. La liste s’allonge de projets avortés par cette administration municipale.

    Je l’ai déjà dis que les éco quartiers ne seront pas rentables et déjà le projet en marche de la Cité Verte ne trouve pas preneur et ce malgré les subventions a coup de centaine de millions. Faut arrêter de leurrer les gens et d’agir en voisins gonflables ou en enfants rois. Le maire se promène et ramène conmne un enafnt une foule de projet qui ne tiennent pas la route mais qui éblouissent les enfants-rois.

    Les projet doivent être bien ficelés avant d’être envoyés en pâture au public n’importe comment. Les éco quartiers bne sont pas les seuls projets farfelus de cette administration municipale. Les ascenceurs à vélo dans la cote de la Montagne. Les vélos sur René-Lévesque, le tramway, les éco quartiers. la plan de mobilité durable qui n,est est pas un.

    Même dans le projet rassembleur de l’amphithéâtre l’improvisation d’un maitre verbomoteur est reine…

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  2. FierUrbain Utilisateur de Québec Urbain

    10 mars 2012 à 14 h 27

    Je concède que la Ville agit en amateur dans le dossier des écoquartiers, mon Fernand.

    Mais comment auriez-vous élaboré, vous, le Plan de mobilité durable, s’il n’en est pas un?

    Bon, je sais que vous en avez rien à faire de la mobilité durable parce que vous, tout ce qui vous importe, c’est votre bungalow, votre cour arrière et votre châââââr, mais admettons que vous deviez accoucher d’un plan de mobilité durable, qu’auriez-vous fait pour Québec, si vous êtes si intelligent?

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    • KarlDerGroße

      10 mars 2012 à 17 h 08

      De grâce posez lui pas cette question là! Il va se remettre à radotter sur son foutu mono-rail. À moins que son contrat de lobbyiste soit échu. C’est à voir…

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    • fernand Utilisateur de Québec Urbain

      11 mars 2012 à 12 h 35

      Quand je parle d’un projet de déplacement durable, je parle de l’intégration de toutes les formes de transport dans la région. Il faut d’abord une seule autorité régionale pour que les divers moyens de transport (Train de banlieue, RTC, STL, etc…) se parlent et tentent de se coordonner. Or, ce qu’on a pondu est un plan de développement du RTC seulement. Ca remlace celui en vigueur de 2005 àè 2014 sans plus. Il n’intégre pas suffisamment le transit régional. C’est beau d’avoir un tramway de 2 milliards sur Laurier mais ca ne va pas chercher les gens habitant en amont du parcours du tramway. Comment un gars qui demeure à Neuville peut s’interconnecter avec le tramway sans prendre son charrrrrrrrrr comme vous dites. Je demeure à Beauport et le terminus du tramway est projeté à D’Estimauville à 4 km de chez moi. Comment je m »y rend autrement qu’avec mon charrrrrrrrr. Pis quand j’arrive au parc-o-bus, on veut le faire disparaitre pour faire place à un écoquartier. Y a un problème, je n’aurait plus de place pour stationner et prendre le tramway. Drôle de coordination de la vision globale.

      Malgré tout ce qu’on en dit, l’auto a besoin de stationnement et réduire l’espace de stationnement au centre-ville équivaut à une mort lente du centre-ville. L’auto qu’on le veuille ou non ne disparaitra pas demain. Au contraire on arrive avec des hybrides et demain ce sera des autos électriques qui auront elles aussi besoin d’epaces de stationnement ne vous en déplaise. Quand on oublie que le train du massif aurait pu servir de moyen pour tous les travailleurs de la cote en plus de permettre d’améliorer sa rentabilité. Le rapport a passé à coté d’une facon d’éliminer des autos qui arrivent au centre-ville et ce tramway ou pas. Un gars qui part de l’Ange-Gardien pour venir travailler va prendre son crisse de char que vous le vouliez ou non car on ne lui a pas donné de moyen de transport en commun, ni celui qui part de l’ile d’orléans où habite encore Jean-Paul L’Allier. La périphérie se bâtit plus vite que le centre-ville, c’est un fait qui n’est pas pris en compte dans ce rapport. Il est clair que le rapport de mobilité durable chrome le centre-ville sans régler le problème de transit entre la périphérie toujours plus nombreuse y compris la rive-sud qui congestionne les ponts matin et soir. Voilà pourquoi je dis que ce plan de mobilité durable n’en est pas un car il se limite aux frontières de la ville de Québec et encore les maudites banlieues ne sont plus la priorité maintenant qu’on les a fusionnées de force pour soi-disant s’harmoniser. Depuis ce temps la périphérie est de plus en plus mal desservie. Enlevez vous des oeillères mes amis et pensez régional pas juste le je-me-moi. Voyons messsieurs dames élevez votre vision…

      Il faudrait premièrement transférer au Conseil régional des élus l’autorité sur le transport en commun sous toutes ses formes. Alors il n’y aura pas seulement le maire de Québec qui aura des idées pour décongestionner le trafic de transit et la mairesse de Lévis comme celui du Lac Beauport ou de St-Augustin pourront apporter leur contribution pour qu’il y ait un VRAI plan d’intégration de la mobilité régionale. On est loin d’avoir cette vision dans le rapport qui a été déposé.

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  3. Francis L Utilisateur de Québec Urbain

    10 mars 2012 à 18 h 44

    Faire payer la décontamination aux promoteurs, c’est refiler directement la facture aux futures propriétaires. Les logements y seront donc nécessairement moins abordables.

    Je sais que le sujet de la décontamination est délicat, mais il me semble que ceux qui devraient payer pour cette décontamination sont ceux qui l’ont causé.

    Je ne connais absolument pas le dossier, mais de ce que j’en comprends, la ville a déjà eu un incinérateur sur le site, et a déjà fait des travaux de décontamination. Mais la contamination restante, par qui a t’elle été générée? Si c’est encore la ville, il me semblerait normal que celle-ci paye pour décontaminer le reste du site.

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  4. davedeux

    11 mars 2012 à 10 h 25

    « Faire payer la décontamination aux promoteurs, c’est refiler directement la facture aux futures propriétaires. Les logements y seront donc nécessairement moins abordables. »

    C’est exactement ce qu’il va ce passer…plus 20% en « frais administratif » que les promoteurs vont ce faire un plaisir
    d’empocher.

    « Je sais que le sujet de la décontamination est délicat, mais il me semble que ceux qui devraient payer pour cette décontamination sont ceux qui l’ont causé. »

    D’accord, mais rajouter les politiciens qui ont fermés les yeux
    à l’époque sur cette contamination. Et pas besoin de remonter
    très loin dans le temps.

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