Source : Pierre Pelchat, Le Soleil, le 28 mars 2012
(Québec) L’Hôtel-Dieu de Québec veut se départir de l’un des grands bâtiments datant du régime français dans le Vieux-Québec, les Nouvelles Casernes. L’état de détérioration de l’immeuble est passablement avancé.
Le Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ) estime qu’il en coûterait trop cher pour entreprendre des travaux de préservation du bâtiment d’une longueur de 160 mètres. Une étude réalisée par un architecte a établi ces coûts à 18,9 millions$. À cette facture, il faut ajouter des coûts d’aménagement et d’installation d’un système de chauffage.
La direction du CHUQ estime qu’elle n’a pas les moyens financiers pour assurer la préservation d’immeubles à valeur patrimoniale. À son avis, elle ne peut utiliser les centaines de millions de dollars prévus pour l’agrandissement et la modernisation de L’Hôtel-Dieu de Québec à des fins de préservation du patrimoine bâti. Elle ne ferme toutefois pas la porte à entreprendre de tels travaux si elle peut obtenir un financement supplémentaire des gouvernements.
La dérive des Nouvelles Casernes et de l’îlot des Palais ce soir à VOX.
28 mars 2012 à 10 h 05
Pourquoi permet-on à un organisme comme le CHUL, qui est compétent dans la domaine des soins et de la recherche, de gérer des bâtiments historiques ? On s’entend qu’ils ont d’autres chats à fouetter.
Comment se fait-il que Parcs Canada n’est pas le responsable de ces bâtiments ?
Par quelle pirouette ces espaces se sont-ils ramassés dans la cour du CHUL ?
Rien contre l’institution ici qui fait son travail, mais plus un constat.
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28 mars 2012 à 10 h 06
Woups! CHUQ, pas CHUL…
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28 mars 2012 à 10 h 17
Le CHUL (Centre Hospitalier de l’Université-Laval) fait partit du CHUQ (Centres Hospitaliers Universitaires de Québec)…
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28 mars 2012 à 11 h 02
Les Augustines ont acheté ce bâtiment à l’abandon en 1966, alors qu’elles administraient L’Hôtel-Dieu de Québec, dans le but d’en faire un stationnement et une école d’infirmières. Le CHUQ en a « hérité » lorsque l’hôpital est devenu public. Plusieurs projets d’utilisation ont été élaborés par la suite, mais ils se sont frottés à divers obstacles qui ont empêché leur réalisation. La configuration particulière de l’édifice le rend inadéquat pour une utilisation clinique, notamment. Par ailleurs, sa valeur patrimoniale incite à lui donner une vocation particulière, afin que le public puisse avoir accès à ce bâtiment. L’aménagement de bureaux administratifs n’irait pas en ce sens. Le CHUQ souhaite donc contribuer à sa préservation en le rendant disponible pour une utilisation appropriée à sa nature et à son potentiel.
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28 mars 2012 à 10 h 47
Il me semble qu’il y aurait un énorme potentiel à réaliser avec ces bâtiments assez uniques. Un potentiel touristique énorme. Je verrais facilement un centre d’interprétation sur la vie militaire à l’époque de la nouvelle France. Avec des répliques d’uniforme, des artéfacts d’époque qui croupissent probablement dans des réserves quelque part. Des démonstrations sur le maniement des fusils de l’époque, des canons. Nos voisins américains sont friands d’histoire militaire. Il y a moyen de capitaliser là-dessus.
Pour ce qui est de l’hôpital, ça me semble plus de normal qu’ils vendent ces bâtiments. Les mettre en valeur, ce n’est absolument pas leur mission.
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28 mars 2012 à 11 h 45
je suis d’accord avec le maire que les dossiers de l’amphithéâtre et de l’anneau de glace étaient prioritaires, mais j’espère qu’une fois ces deux gros morceaux sur les rails qu’il pointera son radar sur les Casernes et l’îlot des Palais, je crois que ce secteur deviendra prioritaire.
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28 mars 2012 à 13 h 08
Si nous perdons ces bâtiments, ça sera le plus gros scandale jamais connu encore sur ce qui touche le patrimoine à Québec. La Ville devra assurément perdre son membership à l’UNESCO.
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28 mars 2012 à 13 h 19
Parfaitement d’accord Sébastien. Ces bâtiments DOIVENT être préservés, restaurés et mis en valeur, à n’importe quel prix. Parcs Canada ou tout autre organisme public dont c’est la mission doivent s’imposer.
Il faut arrêter d’en arriver au point où il est trop tard ou trop coûteux et qu’on démolisse (ce qui se produit trop souvent pour certains éléments patrimoniaux).
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28 mars 2012 à 22 h 53
Entièrement d’accord moi aussi. On dirait que la ville de Québec n’est pas capable de réactualiser son passé.
Le dépeuplement du Vieux-Québec (voir billet précédent) est un motif supplémentaire d’inquiétude.
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28 mars 2012 à 13 h 25
Parc Canada, qui est propriétaire des fortifications, de la Redoute Dauphine et du Parc de l’Artillerie au complet devrait en toute logique acquérir les Nouvelles Casernes, les restaurer et les mettre en valeur. Malheureusement, avec le gouvernement de m….de qu’on a à Ottawa, la priorité n’est pas au patrimoine, encore moins à mettre en valeur un patrimoine qui témoigne de la présence française en Amérique. Harper est sûrement convaincu que l’argent de mes taxes sera mieux dépensée dans l’achat d’avions de chasse pour l’armée.
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28 mars 2012 à 14 h 52
Moi j’en ferais un musée militaire d’hier à aujour’hui. J’ouvrirais tout l’intérieur d’un bout à l’autre et j’en ferais un « ligne du temps ». À un bout tu aurais des objets témoignant des premiers soldats français à avoir mit les pieds à Québec et à l’autre bout tu aurais… un GROS F35 pour faire plaisir à Harper! Entre les deux on aurait l’évolution des armes et des uniformes de même que du contenu audio-visuel pour retracer l’histoire de nos troupes.
J’ai vu un concept du genre à New-York. Le sujet était « le Cinéma ». C’était extrêmement intéressant! J’ai passé une heure et demie là et je pensais que j’étais là depuis juste 20 minutes.
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29 mars 2012 à 11 h 34
Bonne idée Pier Luc !
Le tout pourrait aussi être lié d’un côté avec le parc de l’Artillerie, faire une place publique entre les deux, et à l’autre bout relier le tout avec une future porte recréé et qui réunifiera les fortifications.
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28 mars 2012 à 14 h 57
@Nicogag: C’est vrai que le Bloc à BEAUCOUP poussé ce dossier….
De John A Mcdonald à Harper, en comptant Difenbaker, Chrétien, Martin, Kim Campbell, Mulroney, Turner, Trudeau. Jo Clark… Y’en a pas un à blâmer plus qu’un autre..
Même les libéraux provinciaux ou le PQ, de René Levesque à Marois, n’ont jamais demandé au fédéral de s’occupe de restaurer les caserne….
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28 mars 2012 à 15 h 01
C’est fascinant de voir avec quelle vitesse subsonique les dossiers restent sur place. Les années passent, les projets se calcifient sur les étagères, les édiles radotent et les monuments se désagrègent lentement.
Mais au moins on va avoir un amphithéâtre pour voir des millionnaires analphabètes jouer au ballon.
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28 mars 2012 à 15 h 04
Pas au ballon, au hockey… Quel idiot je fais ! … Et mauvais citoyen avec ça.
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28 mars 2012 à 15 h 11
Si l’histoire du site vous intéresse, André Charbonneau, de Parcs Canada, a publié «Les Nouvelles Casernes : haut lieu de l’histoire militaire à Québec » en 1999 dans la revue Cap-aux-Diamants
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