Source : Radio-Canada
Le clocher de l’église Saint-Joseph, dans le quartier Saint-Sauveur, sera démoli jeudi, ce qui soulève la colère de Marie-Ève Sévigny, présidente de l’organisme Promenade des écrivains.
Cette dernière se dit choquée par la disparition prochaine de cette église. Bientôt, ce sera au tour du reste du bâtiment de disparaître pour faire place à un projet d’immeuble à logements.
Mme Sévigny réclame de la Ville une politique claire pour la protection des bâtiments historiques comme l’église Saint-Joseph. « Elle a une valeur culturelle et oui, vous allez me retrouver sur votre chemin. Les promoteurs de Québec, si vous voulez transformer ma ville en Brossard, vous allez me retrouver », lance-t-elle.
Le promoteur qui a acquis le bâtiment, Nicolas Paradis, a échoué dans sa tentative de le louer ou de lui donner une autre vocation.
Il affirme que les années ont passé et comme il n’a pas pu obtenir de permis, il doit procéder à sa démolition. « Avec les années, le bâtiment est devenu désuet et le restaurer coûte beaucoup plus cher qu’à l’époque, parce qu’on n’a pas été capable de l’entretenir pendant toutes ces années », explique-t-il.
Depuis 1998, Nicolas Paradis a investi 75 000 $ dans la recherche de solutions pour préserver le bâtiment. Il souhaite construire un immeuble à logements.
L’église St-Joseph sur Google Maps.
Ce n’est pas la première église qui tombera sous le pic des démolisseurs dans St-Sauveur.
8 novembre 2012 à 07 h 05
Mme Sévigny est remplie de bonnes intentions et de désir.
Par contre, elle ne peut acheter ni sauver ce bâtiment. Elle n’a pas d’argent, juste des intentions. Tout comme les autres paroissiens qui auraient désiré que l’on conserve ce bâtiment.
Mais quelle action FINANCIÈRE a été faite en ce sens par Mme Sévigny ou les autres paroissiens ???
Difficile de posséder et de contrôler sans argent !
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8 novembre 2012 à 08 h 31
Tant qu’on met pas de l’argent pour sauver une vieille bâtisse dont personne ne veut. On en met déjà bien assez dans le Vieux…
Les églises sont désuètes, il est temps de passer à autre chose.
Ce n’est même pas un beau bâtiment en plus.
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8 novembre 2012 à 10 h 33
Un peu d’air frais sur le sujet:
http://www.capitale.gouv.qc.ca/medias/document/7_110_Conference_eglises.pdf
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8 novembre 2012 à 18 h 06
Ces bâtiments, nous n’en construirons plus jamais. Ainsi, il faudrait accepter de voir disparaître ce symbole du passé. Cela dit, pour une ville comme Québec qui se démarque des autres villes d’Amérique du Nord par son caractère historique, ce n’est pas nécessairement de bonnes nouvelles…
Mais évidemment c’est une question d’argent.
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9 novembre 2012 à 21 h 38
C’est triste de voir la plus vieille ville d Amérique perdre son patrimoine, l’argent avant tout faut croire.
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10 novembre 2012 à 12 h 00
C’est un peuple sans histoire et sans avenir a dit un certain Lord Durham. Moi je dirais que c’est une population avec des plaques commémoratives.
Attendez les touristes venir voir notre belle ville moderne avec ses centres commerciaux, ses « parking » et surtout son bel aréna comme il en existe partout en Amérique du nord.
Essayons d’imaginer la ville de Québec sans son patrimoine. C’est une petite capitale provinciale avec un rude climat au nord d’un continent.
Ce qui fait Québec c’est son histoire fantastique qui s’inscrit dans ses pierres, ses rues et ses bâtiments. Une grande histoire impériale avec ses fortifications, sa place royale et autres monuments. Mais aussi la petite histoire d’un peuple qui a perdu son élite après la conquête, comme les Plouffe de Roger Lemelin quoi ! Et encore une petite place avec une petite plaque … et pourquoi pas un tour de calèche vide.
J’espère qu’on ne songe pas à démolir Place Laurier, un centre commercial unique au monde, entendons Québec métro, qui est en voie de devenir la principale attraction de Québec. J’oubliais que le Complexe G lui fait une forte concurrence, lui aussi unique au monde,
Et bientôt notre nouvel aréna qui sera unique au monde également, mais qui sera démoli dans 50 ans ou peut-être dans 25. Nous avons de quoi à être fier au paradis des petits entrepreneurs promoteurs.
Sortons nos chemises à carreaux et notre poutine, apprenons l’anglais et le tour est joué.
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10 novembre 2012 à 17 h 21
Vous désirez que toutes les églises du Québec soient conservées, aux frais du gouvernement, soit nous tous ?
Je me rappelle d’une vieille église à Paris, du 12e siècle, pour laquelle 600 000 euros avaient été dépensés pour sa conservation. Je n’y avais trouvé rien de particulier sauf son âge certain, quelques visiteurs, mais surtout la volonté manifeste et collective de la conserver.
Là-bas, ils sont 60 000 000 pour payer la note. Ici, on peine à payer ce qu’il faut en impôts pour conserver nos soins de santé collectifs. Vous proposez quoi alors ?
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12 novembre 2012 à 11 h 24
Depuis dix ans, les huit millions de Québécois auront consacré quelque QUATRE MILLE MILLIONS (4 000 000 000 $) de dollars à faire la guerre en Afghanistan seulement, soit autour de quatre milliards de dollars sur les 15 à 20 milliards que coûtera cette seule aventure militaire pour l’ensemble des 34 millions de Canadiens. Alors, les dollars…
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12 novembre 2012 à 13 h 49
Je n’aurais pas pu mieux l’écrire! Et l’industrie de la démolition se porte très bien à Québec depuis 2-3 ans…
On bâtit des quartiers à l’image de notre philosophie actuelle : vision à court terme, peu d’égard à l’esthétisme, à l’histoire et au caractère unique des lieux, désir du changement, rentabilisation rapide de l’espace. Je me fait moi-même «gérant d’estrade» aujourd’hui; je sais qu’il n’y a pas de solution facile pour conserver nos vieux édifices et nos vieilles églises. Mais à chaque fois que notre ville en perd un morceau, je regarde ce qui s’y trouve maintenant et la déception m’envahit à tout coup.
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10 novembre 2012 à 17 h 20
« Serf, ce peuple bâtissait des cathédrales ; émancipé, il ne construit que des horreurs. » (Emil Cioran, Écartèlement)
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11 novembre 2012 à 12 h 16
Ils devaient être très nombreux et très riches ceux qui nous ont transmis cet héritage collectif que constitue la ville de Québec.
Nos soins de santé collectifs constitue également un héritage à conserver mais peut-être faut-il regarder de quelle manière nos impôts sont dépensés.
Il faut peut-être avoir également une vision à plus long terme en se demandant s’il y aura suffisamment de contribuables dans l’avenir.
D’une part l’industrie touristique est un élément important dans l’économie de la région de Québec. D’autre part comme projet d’avenir, maintenir des soins de santé collectifs pour une population vieillissante qui en demande beaucoup, je ne suis pas certain que ce soit très attrayant pour attirer et retenir des « payeurs de taxes » comme dirait Ovide Plouffe.
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