Accès Transports Viables
La Ville de Québec annonçait récemment des changements importants dans la programmation des feux de circulation à l’intersection de la 1re avenue et de la 41e rue afin « d’assurer une sécurité accrue des piétons et une plus grande fluidité de la circulation ». Pour ce faire, la Ville a notamment décidé d’intégrer la phase piétonne dans le cycle des feux de circulation et donc de faire disparaître la phase exclusive piétonne. Accès transports viables milite depuis longtemps contre l’utilisation contraignante qui est faite des feux piétons par la Ville de Québec. Nous profitons donc de cette occasion pour revenir sur la généralisation des phases exclusives piétonnes que nous considérons comme l’une des mesures emblématiques du manque d’égard de la Ville envers les marcheurs de Québec
6 février 2013 à 22 h 15
Amen! Rien à ajouter. Merci Accès transports viables! Il est temps que la division des transports de la ville de Québec change ses manières de faire!
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7 février 2013 à 07 h 30
Ils ont beau avoir raison, rien indique qu’il y a une volonté de la ville pour un changement. On connaitra maintenant tous les arguments et ça ne changera rien. C’est un peu frustrant.
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7 février 2013 à 08 h 26
Les phases pour piétons devraient êtres des phase exclusives où tous mouvements de véhicules prohibés.
Depuis l’autorisation des virages à droite sur feu rouge c’est souvent l’asile aux intersections où les automobilistes nous roulent sur les talons lorsqu’on traverse sur les phases protégées.
Traverser aux intersections sur les phases piétons est souvent une illusion de sécurité dangereuse puisqu’on envoi un double message: sécurité pour les piétons et autorisation de mouvement automobile. Un enfant ou une personne âgée (lente) qui traverse à ces intersections sur ces pseudo phases piétons est potentiellement en danger.
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7 février 2013 à 09 h 17
Non, justement. La phase exclusive pour piéton a tendance à allonger le temps d’attente pour traverser et engendre une intolérance de tous vis à vis des autres (ex: quand on se fait dire que c’est pas « TON » temps pour traverser).
Ce qu’il faut, c’est permettre aux piétons de traverser en même temps que la circulation, comme à Montréal notamment.
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7 février 2013 à 09 h 24
Pas bête. Je suis même d’accord avec le concept. C’est le genre de truc qui doit très bien fonctionner si le civisme est une valeur bien ancrée dans la tête de tous. Ce qui n’est malheureusement pas le cas ici, ou le « tasse toi de mon chemin » s’il n’est pas la norme est tout de même pas mal généralisé. Donc en théorie c’est bien mais en pratique il y a pas mal de chemin à faire.
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7 février 2013 à 10 h 08
Justement, à faire en sorte que chacun ait « sa » période durant les phases de franchissement d’une intersection, on génère de la ségrégation et de l’intolérance entre les différents usagers de la route. Si cet état de fait n’existait pas, personne ne se ferait invectiver parce qu’il traverse en même temps que le trafic.
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7 février 2013 à 08 h 45
Excellent article qui résume bien le fléau des phases exclusives pour piéton.
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7 février 2013 à 09 h 15
Merci beaucoup pour cet article.
J’ai écris moi-même un billet qui penche exactement dans la même direction, pratiquement sur le même sujet. Il sera publier dans quelque temps, à un endroit que je ne peux encore mentionner :)
Merci à Transports Accès Viables.
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7 février 2013 à 09 h 16
Un gros problème concernant la cohabitation automobilistes/piétons à Québec: beaucoup d’automobilistes brûlent les feux rouges, même lorsque le feu piéton est enclenché. Dans le quartier où je vis (Montcalm) c’est très au courant.
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7 février 2013 à 10 h 46
Excellent article!
Pour franchir en diagonale les +-50m de l’intersection Charest-Langelier, où je passe chaque soir, si je respectais la lois (parce que malgré les prétentions de la Ville, il est illégal de traverser en diagonal sur la phase piéton en l’absence de signalisation, et la Ville n’en a installé nulle part sur son territoire) ça me prendrais environ de 4 à 5 minutes dépendamment de quand j’arrive et si le signal a été appelé par un autre marcheur.
Ça équivaut à une vitesse moyenne de déplacement de 0,6 km/h… Bienvenue l’efficacité, en 5 minutes, d’un pas efficace, je fais 500m et plus, soit la moitié de mon trajet.
Dans une ville qui respecte les marcheurs, voire à Montréal, il y aurait toujours une branche de l’intersection que je pourrais franchir, donc je ne serais immobilisé que quelques secondes pour une traversée en diagonale.
C’est d’autant plus nuisible comme approche qu’il est documenté que plus le temps d’attente est long, plus le taux de délinquance augmente. Il n’y a qu’à s’arrêter un moment au coin Saint-Joseph de la Couronne pour constater comment une gestion ridicule des phases piétonnes entraîne des comportements dangereux.
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7 février 2013 à 18 h 24
Bel exemple que cette intersection de St-Joseph et de la Couronne! Pourtant, il serait si facile d’y tenir 2 traverses de piétons sur chaque cycle de lumières au coin de Charest : L’une synchronisée avec le signal piétons sur Charest. Ensuite, on laisse filer le trafic vers le nord. Et l’autre, pendant que le feu est vert (sans virage à gauche) sur Charest. Les quelques voitures qui tournent sur de la Couronne pourraient s’accumuler à l’intersection de St-Joseph et reprendre leur route en même temps (ou un peu avant) que le feu vert clignotant sur Charest (direction Est). …Avant le retour des 2 signaux piétons synchronisés.
PS : Je suis, par ailleurs, tout à fait d’accord avec l’abandon des phases exclusives généralisées, tel que proposé.
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7 février 2013 à 12 h 06
Dites-moi pas qu’enfin on pourrait penser aux piétons à Québec.
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7 février 2013 à 17 h 09
Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, Québec est une ville de « chars ». J’ai lu quelque part que c’est à Québec qu’on retrouve le plus grand nombre d’automobiles par rapport à sa population et ce, dans toute l’Amérique du Nord. C’est à Québec également qu’il y aurait, toujours au regard de sa population, le plus grand nombre de stationnement extérieurs.
Par ailleurs, des policiers de Québec m’ont déjà affirmé que selon eux, un automobiliste de Québec accorde plus d’importance à sa voiture qu’à sa blonde ou son chum. De plus, toujours selon eux, si les Québécois pouvaient entrer dans un resto ou un bar avec leur « char », ils le feraient volontiers.
Je suis piéton et je constate effectivement que depuis plusieurs années, les feux de circulation favorisent nettement les automobilistes au détriment des piétons. Par exemple, l’intersection Holland/Ste-Foy, où le piéton doit attendre plusieurs minutes avant d’avoir le droit de traverser.
Et Labeaume qui souhaite une plus grande utilisation des transports en commun. Je lui souhaite bonne chance!
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8 février 2013 à 00 h 23
Tes statistiques de « véhicule par habitant » ne ressemblent pas à ce que j’ai pu trouver. Je n’ai toutefois pas trouvé des statistiques pour comparer le nombre d’automobiles (qui excluent souvent SUV et autres petits camions, ce qui n’est pas très utile comme donnée…). J’ai tout de même trouvé des stats sur le nombre de véhicules (quelques imprécisions d’années, mais ça ira):
31 décembre 2009, à Québec (ville seulement): 339 421 véhicules, tous types confondus. Population à cette date: environ 508 000. Ce qui donne 668 véhicules par 1000 habitants.
Moyenne canadienne en 2009, excluant les motos: 620 véhicules /1000 hab.
Moyenne États-Unis en 2010, excluant les motos: 821 véhicules / 1000 hab.
C’est pas quelques mois qui vont faire une énorme différence. Alors d’après ces nombres, Québec est sous la MOYENNE américaine. Autrement dit, il y a sûrement plein d’endroits là-bas où il y a plus de véhicules par habitant qu’ici.
Note: je n’ai pas indiqué les liens pour éviter que mon commentaire traîne « en attente de modération ». Mais partant des chiffres que j’ai mentionné, ça se Google facilement.
Un dernier lien par contre, qui est intéressant: en 2007, plusieurs villes américaines dépassaient déjà Québec:
http://www.city-data.com/forum/city-vs-city/653396-metro-areas-ranked-vehicles-per-1-a.html
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7 février 2013 à 20 h 08
J’ai visiter plusieur villes dans pleins de pays diferent et au canada, Quebec est la pire place pour les pietons, je vie presentement a Edmonton, ici la loi dit que si un pieton mes un pied dans le chemin tu t’arrete ( pas d’intersection necessaire ) Puis serieusement c’est genial, traverser un boulevard de 5 vois a l’heure de pointe n’est pas un problem. On an pas de feux de pietons pi sa marche super bien, les velos dans le trafic puis toute, je comprend pas pourquoi a quebec on est pas capable de comprend sa, on est tout seul dans le monde a etre de meme. Non mais vous en penser quoi ?
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7 février 2013 à 21 h 18
Quelques réponses ici
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8 février 2013 à 00 h 39
Le « problème » ce n’est pas juste À Québec, c’est AU Québec. Ici, on ne laisse pas la priorité au piéton… lorsqu’il a priorité bien sûr. Je veux dire par là que les piétons ici ne respectent pas vraiment le code de la sécurité routière non plus, alors c’est parfois normal de ne pas les considérer comme prioritaire.
Néanmoins, dans les cas suivants, on semble avoir des problèmes de priorité au Québec:
– En l’absence de toute signalisation à une intersection, un piéton peut traverser lorsqu’il est sécuritaire de le faire, i.e. qu’on ne barre pas la route à un véhicule déjà engagé ou sur le point de le faire. Dès ce moment, le piéton a priorité (i.e. si on arrive après en auto ou en vélo pendant qu’il est encore en train de traverser, on doit attendre)
– Avec des feux de circulation mais pas de feux piétons, le piéton doit suivre les feux verts, auquel cas il peut traverser lorsque que c’est sécuritaire, comme pour le point précédent.
– S’il n’y a pas d’intersection à proximité (je n’ai trouvé aucune définition de « proximité »), le piéton peut traverser en n’importe quel point, du moment qu’il est sécuritaire de le faire (comme pour le point précédent).
– S’il y a une traverse de piéton (lignes jaunes), c’est un peu plus à l’avantage du piéton: un piéton ne peut pas se lancer devant un véhicule qui n’aurait pas le temps d’arrêter. Toutefois, dans tout autre cas, tout véhicule doit ralentir et s’immobiliser au besoin dès qu’un piéton s’engage pour traverser. Ce bout là fait cruellement défaut au Québec.
Dans le reste du Canada, d’après ce que j’ai vécu et ce qu’on dit généralement, on pousse un peu plus loin et on applique à peu près la dernière règle des traverses de piétons à tous les endroits.
En espérant ne pas m’être trompé, j’ai résumé assez grossièrement… si ça vous tente :
http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?file=/C_24_2/C24_2.htm&type=3
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8 février 2013 à 00 h 43
Pour la cas de l’intersection à proximité, tout ce que le code dit c’est
450. Lorsqu’il y a une intersection ou un passage pour piétons à proximité, un piéton ne peut traverser un chemin public qu’à l’un de ces endroits.
« proximité » semble libre à interprétation, et ça adonne que depuis hier je cherche là-dessus. Je me demande pourquoi il n’y a pas de traverse de piéton sur le boulevard Laurier au sud du pavillon Ernest-Lemieux (entre les deux abribus du 11). Puis est-ce légal de traverser là (je crois que 250m sans trottoir pour la plus proche intersection, ce n’est pas « à proximité »).
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9 février 2013 à 12 h 01
Québec a de très loin la pire organisation des feux de circulation, à la fois pour les piétons et pour les automobilistes.
Voici pourquoi.
D’abord le cycle piétons/est-ouest/nord-sud (P/E/N) dans lequel chacun ne peut passer qu’un tiers du temps (en gros). Les 2/3 restants il faut attendre. En gros, tout le monde a 2 chances sur trois d’attendre.
On ajoute à ça les lumières sont programmées pour permettre les virages à gauche, avec des cycles encore plus longs :
– ceux qui viennent du nord et tournent à gauche,
– ceux qui viennent du sud et tournent à gauche,
– ceux qui viennent de l’est et tournent à gauche,
– ceux qui viennent de l’ouest et tournent à gauche,
– finalement les piétons.
Un cycle en 5 phases où tout le monde a le temps de faire un petit somme avant de passer.
Le passage piétons à la demande (les pitons) au centre-ville sont une fausse bonne idée : le plus souvent ils n’éliminent pas l’attente pour les piétons (leur passage doit s’insérer dans un cycle P/E/N — essayez Charest+Langelier pour voir : une minute d’attente). En plus la phase déclenchée par les piétons vient interrompre toute synchronisation des feux : quoi de mieux qu’un beau boulevard bien synchronisé avec une lumière rouge au milieu (et le plus souvent personne qui traverse, le piéton tanné d’attendre ayant déjà traversé entre deux véhicules).
À côté de ça Montréal fait figure de royaume de l’efficacité. Le cycle y est à deux temps : est-ouest pour tout le monde, puis nord-sud pour tous. Pas de virage à droite sur la rouge (à Québec on a eu la bonne idée de l’autoriser partout puis de l’interdire presque partout à grands coups de panneaux aux frais des contribuables : un fantastique gâchis). Allez circuler ou marcher dans Montréal, vous verrez la différence.
À Vancouver il y a 10 fois moins de lumières, juste pour les intersections de grands boulevard, rien pour les rues secondaires. Mais la police s’est assurée que les piétons sont respectés : un pied sur le passage protégé et le trafic s’arrête. Résultat : les piétons n’attendent pas et les véhicules n’attendent pas… pour rien, comme ici.
À New-York la synchronisation est à la fois simple et efficace : une période pour tout le trafic nord-sud (piéton set véhicule) en même temps sur plusieurs km, puis la même chose est-ouest. Les véhicules peuvent donc rouler sans interruption pendant env. 45 secondes, puis 45 sec d’arrêt. Même chose pour les piétons qui peuvent facilement adapter leur rythme de marche à ce cycle en marchant un peu plus ou un peu moins vite.
On nous dira que le monde de Québec est incapable de ne pas écraser les piétons en tournant à droite… Faire changer des habitudes, c’est possible, c’est même le travail de certains.
Les lumières à Québec, le plus bel exemple qui me donne l’impression que l’« exception-Québec » consiste à résister mordicus à toute intelligence…
et je n’ai encore rien dit des ronds-points…
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9 février 2013 à 12 h 50
Merci beaucoup.
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10 février 2013 à 21 h 16
Intéressant résumé Antoine! Et j’ajouterais un autre problème avec les « pitons pour appeler le p’tit bonhomme »:
Dans tous les cas (assez fréquents) où les feux sont à l’intersection d’une voie plus importante que l’autre (disons boulevard v/s petite rue), le cycle est généralement conçu pour que la phase optionnelle gruge principalement (ou entièrement) du temps sur la phase dédiée à la voie de moindre importance. Ils sont donc aussi généralement conçus (selon ma propre expérience) pour n’en tenir compte que lorsqu’on n’est pas déjà dans la phase pour la plus petite rue.
Il arrive donc qu’on puisse attendre plus d’un cycle complet pour avec « notre bonhomme pour traverser ». Sur des intersections avec des cycles qui durent déjà 90 secondes ou plus (Robert-Bourassa/Laurier ou Robert-Bourassa/Chauveau), c’est vraiment pas la joie.
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28 février 2013 à 08 h 34
Article en complément sur MonLimoilou avec une réponse de la conseillère Mme Verreault:
http://blogue.monlimoilou.com/2013/priorite-la-securite-des-voitures/
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28 février 2013 à 13 h 49
Ce n’est rien de scientifique, juste une observation que j’ai faite en arrivant à Québec après avoir passé plusieurs années à Montréal: on dirait qu’à toutes les intersections, tous les automobilistes on le droit de tourner dans toutes les directions. Ça donne des cycles interminables et rend tout le monde agressif.
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