Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Les vieux et les maisons à vendre

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 25 mai 2013 7 commentaires

Francis Vailles
La Presse

Quand j’étais petit, une question me trottait dans la tête. En fait, plusieurs questions, de tous ordres, mais entre autres celle-ci : quand donc y aurait-il assez de maisons pour tous ? Quand donc cesseraient les nombreuses mises en chantier dans mon quartier et ailleurs ?

En vieillissant, j’ai compris que la construction de nouvelles maisons se poursuivrait tant que la population serait en croissance. Autrement dit, presque toujours. Je suis devenu propriétaire, j’ai dépensé une fortune en rénovations et j’ai acquis la certitude de pouvoir éventuellement revendre mon trésor à bon prix.

Or voilà, la question troublante est revenue me hanter : avec le vieillissement de la population, se dirige-t-on vers un surplus de propriétés existantes à vendre ? Qui sera prêt à payer un bon prix pour nos maisons si les vieux sont plus nombreux à quitter pour l’au-delà que les jeunes qui grandissent ? (…) À Québec, l’écart acheteurs-vendeurs passera de 3100 en 2010 à 1700 en 2030 (-45 %).

La suite

Voir aussi : Québec La cité, Résidentiel.


7 commentaires

  1. laér

    25 mai 2013 à 21 h 33

    Quoi!!

    Ils commencent à se pencher sur cette question?

    J’ai eu cette réflexion à mainte reprise, ici même sur Québec Urbain, et ce, dès 2004.

    En fait, dès la maternelle on nous a exposé la pyramide des âges, et ça ne prenait pas un génie pour comprendre qu’il y avait plus de vieux que de jeune, et de ce fait, qu’un jours où l’autre, à moins d’une politique d’immigration plus intense qu’à l’heure actuelle, on finira par se retrouver avec un surplus de maison/condo.

    Dans un autre ordre d’idées, qui veut acheter des bungalows qui ont jamais été rénové, avec de la tapisserie des années 80 et des tapis de cul? Les vendeurs de ce type de propriété ont un minimum d’effort à mettre s’ils veulent vendent (l’effort peut aussi être pécuniaire)

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    • jfmartel

      27 mai 2013 à 09 h 20

      J’ai pour mon dire que quand t’achète une maison, t’achète un terrain dans un quartier que t’aime, pour le reste, ça se rénove. Faire construire du neuf dans Duberger, au Trait-Carré ou St-Louis-de-France, oubliez ça.

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  2. davedeux

    26 mai 2013 à 06 h 19

    Vous avez raison pour la pyramide des âges. Dès 1980 le
    problème était connus.
    En ce qui concerne les bungalows pas rénové, il y en a une pile.
    J’en ai visité une légion et parfois j’avais l’impression d’être dans
    « retours vers le futur 4 ». Ma décoration préféré, ce sont les
    armoires styles « western-coloniale » brune des années 70. Et
    je passe les salles de bain violet-mauve.

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    • Manu

      27 mai 2013 à 08 h 47

      Sans oublier le tapis shaggy mur à mur, quand il n’y a pas en plus du tapis… SUR les murs. Ou les sous-sol qui « sentent le sous-sol ».

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  3. Christian

    27 mai 2013 à 02 h 04

    Ces bungalows, en plus d’être démodés, sont énormes et valent trop cher compte tenu de l’âge et des rénovations à y faire. On va inévitablement avoir un effet trou de beigne: les jeunes familles, au lieu de payer 400 000 pour un immense plein-pied à Ste-Foy, avec un paquet de réparations, vont aller dans le neuf ailleurs…

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    • Manu

      27 mai 2013 à 08 h 45

      Dans les quartiers « un peu plus » centraux (les arpents de bungalows des années 50-60) le prix est surtout influencé par la valeur du terrain, qui vaut généralement plus cher que la maison. Ce n’est pas pour rien que ceux qui en ont les moyens achètent les maisons défraîchies (plusieurs autres sont quand même bien entretenues et rénovées) pour démolir et reonstruire.

      D’ailleurs, dans bien des cas, lorsque le zonage le permet (ou qu’il n’y a pas d’insurrection d’anti-tout-ce-qui-est-plus-dense-qu’un-bungalow), on y construit un jumelé, ce qui peut permettre à d’autres, comme ces légendaires « jeunes familles » d’habiter un secteur bien situé à un prix élevé mais abordable.

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  4. Manu

    27 mai 2013 à 09 h 00

    La répartition démographique est pertinente, mais son creux après les baby-boomers semble compensé par une diminution équivalente du nombre de personnes par ménage. Ainsi, le nombre d’habitations nécessaire ne dépend pas directement de la population, mais plutôt du nombre de ménages, qui croît plus rapidement. J’ose croire que la SCHL a tenu compte de ce facteur.

    Par exemple, si je me fie aux prévisions sur:
    http://www.stat.gouv.qc.ca/regions/profils/profil03/03ra_index.htm#demographie

    Pouir 2011 à 2031, on prévoit à Québec (la région de Québec en fait) une augmentation de 7,75% de la population, mais de 14,7% des ménages.

    Évidemment, l’histoire nous a appris que les prévisions démographiques sont moins fiables que la météo, alors j’aurais préféré avoir des données historiques sur le nombre de ménages à Québec (je les trouverai bien une autre fois…), mais généralement, on calcule les tendances futures à partir d’observation passées. Donc la diminution de la taille des ménages semble encore être une tendance lourde.

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