Valérie Gaudreau * Collaboration de Stéphanie Martin
Le Soleil
(Québec) Des élus de la Ville de Québec n’ont pas caché ces derniers temps en avoir marre des citoyens qui «bloquent» des projets. En s’opposant à un changement de zonage à coup de signatures de registres, une minorité fait primer ses intérêts personnels et freine le développement, soutiennent les élus. Vraiment? Les avis sont partagés.
Mercredi, le conseiller municipal Richard Côté a dit trouver «incroyable», «pas d’allure» et «frustrant» que «50 ou 100 personnes puissent bloquer un projet majeur pour la Ville», comme c’est le cas des citoyens de Charlesbourg en faveur d’un référendum sur le projet Nodélo.
En janvier, son collègue François Picard s’est dit «écoeuré de la maudite politique» et de ceux qui «viennent juste critiquer au lieu d’amener des propositions intéressantes».
Nodélo, «mieux que des bungalows», dit François Picard * Annie Morin (Le Soleil)
25 mai 2013 à 16 h 58
C’est clair que c’est trop de pouvoir aux citoyens.
A trop vouloir faire plaisir à tout le monde, les projets finissent par être beige, sans sucre, sans sel, sans gras, sans porc et sans saveur. Miam!
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25 mai 2013 à 17 h 50
Pourtant, il y a aussi de nombreux projets qui n’ont eu aucunes
oppositions et qui sont quand même beige, sans sucre, sans sel,
sans gras, sans porc et sans saveur…
Sans doute trop de pouvoir aux prometteurs en matière de goût.
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25 mai 2013 à 18 h 30
Trop de pouvoir aux citoyens, vraiment?
Avec les plans particulier d’urbanisme (PPU) où le référendum est proscrit, le règlement 74.4 qui permet à la Ville de se soustraire au référendum dans le cas d’un immeuble supérieur à 25 000 m2 et le projet de zones franches de référendum, je crois que la Ville a beaucoup de pouvoir!
D’ailleurs, depuis la fusion ce n’est que 3 projets qui ont atteint l’étape du référendum.
Messieurs Picard et Côté me font sourire avec leurs jérémiades de « bloqueurs de projets ».
Par expérience vécue, si la Ville faisait de véritables consultations publiques où le citoyen est invité à bonifier les projets et non des séances de vente organisées par des promoteurs, on n’en serait pas là.
Et surtout le pouvoir des citoyens ne se limitent pas à élire des gens une fois tous les 4 ans.
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25 mai 2013 à 21 h 05
Même si je suis de ceux qui ont souvent pourfendu des opposants, notamment au 1er projet ainsi qu’au 2ième projet de l’Îlot Irving, il faudrait quand même admettre qu’il s’agit souvent de solutionner la quadrature du cercle, ce qui n’est pas évident.
Je m’explique, étant conscient que ça risque de provoquer des ulcères d’estomac dans l’un ou l’autre camp !
Ultimement, un promoteur n’est pas là pour faire plaisir à son voisin; il est là pour réaliser un projet avec l’espoir de la plus grand rentabilité possible, légalement il va sans dire.
Par contre, il va de soi qu’en plus des exigences légales tout promoteur a intérêt à ce que son projet soit le mieux accueilli, à tous égards, pour en maximiser la réussite financière.
Quant au « voisin », pour ne pas dire futur « voisin », il n’est pas là pour faire plaisir au promoteur.
S’il sent ou à l’impression de sentir que ça le touche, ( et là il y en a qui ont la peau plus sensible que d’autres ) il va réagir, selon ses intérêts. C’est humain, c’est « normal ».
Malgré ce qui précède, chacun du promoteur ou du « voisin » se caractérise par une même « qualité » inhérente : l’intérêt personnel !
D’où la question qui tue :
– Comment résoudre la quadrature du cercle ?
C’est là qu’on tombe ……dans la poutine !
Bonne ……digestion.
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25 mai 2013 à 21 h 41
Ce qui me fascine avec tout cela, c’est que l’histoire a débuté avec la construction de l’autoroute Dufferin, le tronçon de route le plus cher de l’époque au Canada.
Au début, tous les médias encensaient cette route du futur.
Avec la contestation citoyenne, qui n’avait pas sa place au départ, les gens ont commencé à comprendre que si certains manifestaient (dans ce cas précis en raison de la destruction des milieux de vie aquatique et de rivage du secteur Maizeret) c’est qu’ils avaient peut-être de bons arguments.
À mesure que le développement (ou la destruction) se faisait, les médias ont fini par se ranger du côté des citoyens locaux et les premiers groupes de constestations populaire ont pris formes.
Ben content d’avoir cette autoroute monstrueuse et fluide en tout temps (même pendant des travaux) aujourd’hui :-)
Merci l’absence de d’écoute des groupes contestataires de l’époque, je peux aujourd’hui rejoindre le centre-ville en très peu de temps, HAHA!
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25 mai 2013 à 21 h 57
À Laér…
Vive l’étalement urbain (sic)
D’ailleurs c’est ce que propose le projet Nodélo qui amène tout ce débat sur le droit au référendum
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26 mai 2013 à 01 h 53
Au « Lecteur assidu »…
Je trouve tes propos très pertinents et très justes.
À mes yeux, le problème est la formulation du cadre référendaire.
Je m’explique…
À mes yeux, d’instaurer dans la loi un « taux de participation » à la population de la zone concerné éclairerait beaucoup sur la réelle portée du changement proposé en modification de zonage.
Si on retourne dans le passé, on avait instauré ce « taux de participation » à 50% lors du processus de « défusion municipale » (Loi 9). Le tout afin de s’assurer que la population décide, « dans une cadre démocratique », de défusionner ou de rester fusionné à Québec.
Imaginer d’introduire cette notion dans le processus référendaire de tout les villes du Québec….
Il serait encore permis à des résidents de s’opposer à un projet et de souligner les inconvénients de ce dernier mais lors du vote référendaire, peu importe si vous êtes pour ou contre… il faudrait atteindre un % minimum afin de valider les résultats afin d’éviter le « pas dans ma cours » et s’assurer de bloquer les « mauvais projets ».
Ainsi :
Des bons projets pour la majorité ne serait pas bloqués….
Des mauvais projets ne feraient pas long feu !
Que serait le résultat référendaire d’un projet comme Nodelo dans un cadre de loi comme je le propose ? ( Si on reply à mon message, je me prononcerai !)
Croyez vous comme moi que d’introduire cette notion de taux de participation augmenterait la participation citoyenne au processus référendaire et au discussion sur les différents projets immobilier ?
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26 mai 2013 à 23 h 02
En poussant un peu, on pourrait aussi supposer que tous ceux qui ont manifesté un « clair intérêt » (à définir…) pour être propriétaire ou locataire dans une future zone à développer sont abilités à se prononcer au référendum(et fort probablement tous en faveur).
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26 mai 2013 à 02 h 21
Je commence vraiment à être tanné d’entendre des arguments bâtards comme l’augmentation du trafic pour justifier l’avortement d’un projet de 500 000 000$. Ça a été bien spécifié que les places de stationnement étaient limitées. En plus y’a une foutue autoroute à côté et EN PLUS de ça il y aurait des commerces de proximités qui éviteraient les déplacements utilitaires dans le quartier. Alors il est où le problème? En vrai, 111 personnes bloquent l’injection de 500 000 000$ dans l’économie de la ville de Québec parce qu’ils aiment ça prendre ‘leu tite marche’ dans le bois. Y’a des cas ou l’avis des citoyens est injustement ignoré, mais la qu’on vienne surtout pas me dire que c’est le cas.
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26 mai 2013 à 11 h 42
Tout d’abord, je tiens à souligner que je suis plutôt neutre face à ce projet.
Êtes-vous déjà été en auto sur George-Muir aux heures de pointe ? J’ai plutôt l’impression que non! Malgré quelques commerces dans ce projet, tous ces gens devront se rendre au travail, que ce soit en vélo, en bus, en auto ou autre et aller ailleurs pour finaliser leurs achats. On s’entend, ce n’est pas là que l’on va retrouver un Loblaws ou un Simons ;) De plus, actuellement, c’est déjà un secteur assez problématique et cela peut être inquiétant en ce qui concerne la cirulation.
Les artères dans le nord de Charlesbourg et de St-Émile n’ont vraiment pas été développées en conséquence à l’époque. Vous souvenez-vous du profil socio-démographique de ces secteurs il y a 15-20 ans ? C’était très différent d’aujourd’hui.
Je suis d’avis qu’il est particulier que des projets intéressants soient freinés par quelques citoyens (tout comme le projet du terminus dans Montmorency), mais je me questionne simplement sur l’implication de la Ville de Québec et du MTQ dans le cas d’augmentation majeure de résidents par rapport aux artères de circulation.
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26 mai 2013 à 13 h 07
Et en plus, ce ne sont définitivement pas que les élus qui sont d’avis qu’une poignée de réfractaires freinent le développement de notre ville.
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26 mai 2013 à 13 h 30
Alors, où sont « les pour » quand on semble lire ou entendre que « les contre » ?
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26 mai 2013 à 19 h 32
Oui trop de pouvoir aux citoyens. Si ça continue comme ça, on ne pourras pu développer la ville.
Faut à tout prix stopper ça.
Si la ville trouve que c’est trop, ben qui y mettent un terme comme toute les les lois de zonages qui changent constamment.
Faite de quoi au plus vite.
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26 mai 2013 à 20 h 07
La Ville, tout comme les citoyens, doivent observer les lois actuelles qui peuvent permettre ces référendums. C’est le gouvernement provincial qui a le pouvoir de les changer et pour le moment, le ministre a simplement déclaré être prêt à écouter, sans plus. Faut donc réaliser que ce sera le statu quo pour encore quelques années. Le projet de loi devant créer des zones franches est sur la tablette pour le moment.
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26 mai 2013 à 22 h 58
La question initiale est mal posée. Ce n’est pas
– Politique municipale: trop de pouvoir aux citoyens?
qu’il faudrait se demander, mais plutôt
– Politique municipale: trop de pouvoir à certains citoyens? (et pas assez à d’autres)
Ça rejoint le commentaire de mats Sundin ainsi que ceux d’un précédent billet sur le projet Nodelo.
Il est important selon moi que les citoyens aient un certain pouvoir sur le développement de leur ville qui ne se résume pas qu’à voter aux quatre ans et donner carte blanche aux élus. Je considère aussi important que plus un projet est imposant, plus on informe et consulte d’avance et le plus de monde possible des tenants et aboutissants. Cela permet de quitte à récolter toute forme de suggestion et contre-proposition (je n’ai pas dit « opposition sous tout prétexte ») pour bonifier le projet et envisager un meilleur voisinage.
Et tant mieux si tout cela déborde un peu et que les débat se transporte sur la place publique. Le nombre d’intervenants (et leur qualité) permettra d’apporter des points de vue constructifs et peut-être une intéressante solution. Mais voilà, quoi qu’en disent tous ceux qui ont une opinion éclairée et probablement des solutions, ça ne va pas plus loin qu’un article de journal ou une question, un commentaire lors d’une assemblée d’élus de quartier/arrondissement/ville. Peut-êter influenceront-ils un peu des décisions municipales, de promoteurs, de « citoyens visés par la demande de modification », mais c’est tout. On ne leur demandera pas leur avis lorsque viendra le temps du vote par référendum.
Imaginez qu’aux élections gouvernementales, seuls seraient aptes à voter ceux dont l’anniversaire de naissance tombe le jour des élections. Trop de pouvoir aux citoyens? Là n’est pas exactement la question…
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27 mai 2013 à 08 h 27
À entendre parler certaines personnes ici, ils semblent que la tyrannie serait la meilleure solution pour nous épargner tous ces maux que nous causent ces « maudits » citoyens. Le confort et l’indifférence à son meilleure, alléluia.
Bon, trêve de sarcasme, un politicien fort connu nous donnait sa règle du pouce dernièrement pour évaluer la grogne populaire. Il nous disait qu’un citoyen impliqué pouvait représenter environ 1000 citoyens, les contestataires ayant la force de se rendre sur le terrain étant très peu nombreux en proportion de la population.
Des signatures de 100 personnes? On parlerait donc d’environ 10 000 personnes selon la même règle du pouce, ce qui n’est pas rien.
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28 mai 2013 à 10 h 31
Je ne suis pas un grand expert en sociologie municipale, mais votre règle du pouce ne s’annule-t-elle par la règle de la « majorité silencieuse »?
On pourrait aussi dire que les gens en faveur d’un projet ayant la force de se rendre sur le terrain sont très peu nombreux en proportion de la population…
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27 mai 2013 à 13 h 07
On est ici au carrefour d’une autoroute et d’un boulevard important. Où doit-on densifier si ce n’est aux endroits qui ont un excellent accès routier?
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27 mai 2013 à 13 h 11
au centre ville? mais où est le centre?
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27 mai 2013 à 13 h 16
En passant, l’enjeux principal ici est la densification qui est la seule manière raisonable de ne pas étendre les limites de la ville ad vitam eternam. Je considère que cet enjeu est bien plus qu’un question locale; j’exige donc le droit de vote au référendum. :)
Contrairement à la logique de quartier, il y a bien souvent de multiples niveaux d’enjeux.
Note: J’admet que la ville devra un jour être en mesure de financer ses activités autrement que par la nouvelle construction. Ca rend la planification plus difficile quand la Ville a besoin de son »fix » annuel de drogue (Taxes reliées aux nouvelles constructions). On peut toujours rêver.
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27 mai 2013 à 13 h 57
L’ennui c’est que « financer ses activités par de nouvelles constructions » est encore plus vrai pour les petites municipalités, en l’occurence celles entourant la Ville de Québec et qui se « banlieuisent » (exception notoire: L’Ancienne-Lorette)
Québec aura beau établir un périmètre d’urbanisation sévère, prioriser fortement le développement au/près du (des?) centre-ville, limiter l’étalement urbain à l’intérieur de ses limites de toutes les façons possibles, cela ne freinera pas l’étalement urbain.
En effet, ces mesures font augementer le prix des terrains sur tout le territoire, poussant les gens à s’établir en périphérie. De plus, les maisons unifamiliales ont toujours la cote mais si on a moins d’offre de terrains pour ces maisons qu’il y a de demande, on force encore les gens à s’établir ailleurs s’ils tiennent à leur « maison avec terrain ». Ainsi, on favorise l’étalement urbain.
Tout ce que la ville a pu faire à date avec un succès mitigé et un but plus ou moins avoué, c’est de restreindre le développemetn dans le bassin versant de la rivière St-Charles (et d’autres?). Essentiellement, cela ralentit un peu l’étalement urbain au nord de Québec, mais pas ailleurs.
Bref, l’étalement urbain est plutôt hors de contrôle pour la ville de Québec, et celui « proposé » par Nodélo est probablement moins pire que celui qui aura lieu si on ne construit pas ce quartier. Cela n’a rien à voir avec le fait qu’on puisse s’opposer ou non à ce projet, notamment via un référendum de quartier. Non, c’est simplement un triste constat sur l’étalement urbain.
Ceci étant dit, peut-être que le seul moyen de contrer l’étalement urbain est (solution un peu radicale à la Manu ici…) de fusionner DE FACTO toute municipalité qui se retrouve intégrée à une région métropolitaine, selon des critères semblables (ou identiques) à ceux de Statistiques Canada.
http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2011/ref/dict/geo009-fra.cfm
La fusion pourrait être effective au moins 25 ans par exemple, au cas où la situation changerait radicalement et que l’ancienne municipalité retrouverait sa tranquilité d’antan.
Avec une telle définition, si une municipalité périphérique y va « trop largement » sur un développement qui accueille des banlieusards (pas au sens « style de vie » mais bien au sens de faire la navette régulièrement vers le noyaux urbain), pouf! elle se retrouve de facto fusionnée avec la ville, perdant alors mairie et le pouvoir d’aménager son territoire. Hara Kiri n’était pas une activité populaire chez les maires, cela pourrait constituer un frein relatif à l’étalement urbain.
De plus, en fusionnant un si grand territoire au sein d’une même administration, on peut réellement contrôler le périmètre d’urbanisation et l’étalement urbain sur ce grand territoire. « Aller s’installer juste à côté » devient moins tentant car « juste à côté » est rendu pas mal loin! Et dès que trop de gens font cela, ce « juste à côté » est alors fusionné de toute façon.
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27 mai 2013 à 16 h 29
Ce politicien municipal dit qu’il n’aime pas la politique!!! Ce n’est pas la politique qu’il n’aime pas, c’est la démocratie. Tout comme le maire et ses acolytes qui se vantent d’administrer la ville comme une « buziness ». Faudra leur rappeler que les citoyens ne sont pas des actionnaires d’une compagnie privée mais des contribuables d’une administration publique. Je paye mon compte de taxes, je n’achète pas des actions. Vous n’êtes pas élus par une assemblée d’actionnaires mais par des citoyens (que vous trouvez encombrants!) qui sont, eux, propriétaires de cette ville. Respect svp.
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27 mai 2013 à 18 h 04
Quel est alors, en vos mots, le rôle d’un élu ? Il ne doit rien décider sans vous en parler d’abord ?
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27 mai 2013 à 20 h 51
Très bon point. Je suis pour la carte blanche. Les consultations et référendums sont une perte de temps pour des projets si petits.
Pour avoir assisté aux affligeantes consultations, je comprends parfaitement la position de monsieur Picard. Il a vraiment une patience d’ange.
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28 mai 2013 à 15 h 43
Lorsque vient le temps de se faire élire, les candidats jurent tous à répétition qu’ils seront à l’écoute des citoyens…
Ils ont des milliers de dossiers à gérer et de décisions à prendre et ne s’en gênent pas et c’est bien correct. Dans les démocraties, il y a des oppositions, des opposants et c’est légal. Il y a aussi des citoyens qui réagissent quand on les prend pour des valises. Il y a aussi des citoyens qui se trompent parfois… et des élus trop poches pour bien se faire comprendre. Il y a de tout en démocratie et c’est ce qui est bien parce que son contraire est mille fois pire.
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30 mai 2013 à 13 h 37
L’Institut de développement urbain (IDU) Québec, en tant que représentant de l’industrie immobilière a participé au processus de consulation publique dans le cadre de la révision puisque de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (LAU). Dans le cadre de son mémoire, l’IDU Québec s’est exprimé au sujet du cadre à la fois trop tardif et trop formel du mécanisme de consultation prévu par la LAU. Trop tardif parce que la LAU prévoit que la consultation intervient lorsque les élus ont pris la décision de modifier le cadre réglementaire afin de rendre conforme le projet. Ainsi, les citoyens ont à tort ou à raison le sentiment que des décisions sont déjà prises au moment de la consultation publique. Mais ce système de participation est surtout trop formel parce que la LAU établit un processus très strict. D’une part, le promoteur n’a que peu de chance de faire valoir son projet. D’autre part, les interrelations directes entre le promoteur et les citoyens sont rendues difficiles par l’interposition de l’appareil municipal. Finalement, la présentation complexe de la procédure réglementaire de modification occupe une place prépondérante.Il en résulte une situation où la conciliation des intérêts du promoteur avec certaines idées ou préoccupations des citoyens est esquivée rendant impossible une réelle bonification du projet. L’IDU Québec déplore cette situation et souhaite que la révision de la LAU pallie à ces problèmes. L’IDU Québec se félicite en ce sens des zones franches d’approbation référendaires qui permettront à certains endroits de réaliser une certaine densification tant souhaitée.
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