Source : Éric Moreault, Le Soleil (16 octobre 2013)
Cinéma dans Lebourgneuf: la première pelletée de terre au printemps prochain
La construction du nouveau complexe de cinéma, à proximité des Galeries de la Capitale, ne commencera pas avant le printemps. Le début des travaux souffre d’un nouveau retard en raison des élections. C’est en effet le prochain conseil d’arrondissement qui pourra entériner le changement de zonage requis. Ce qui ne se fera pas avant décembre, peut-être même janvier 2014, a indiqué François Picard.
Les principaux obstacles, dont l’affichage, pour la construction d’une dizaine de nouvelles salles à la fine pointe de la technologie sont maintenant franchis, a confirmé M. Picard. «On est prêt à procéder. Je m’en suis occupé pour que tout aille pour le mieux.» L’ex-membre du conseil exécutif de Québec est en effet le conseiller de Lebourgneuf, où sera situé le complexe de Cineplex Odéon.
«Il n’y a rien qui bloque à la Ville, seulement des technicalités.» L’arrondissement des Rivières souhaite en effet modifier le zonage pour que Cineplex obtienne un permis d’alcool pour servir des boissons dans quelques salles VIP. Les nouvelles salles compteront sur la technologie 3D et de larges écrans numériques UltraAVX.
Le cinéma, chaînon manquant de la revitalisation de Saint-Roch
«Le cinéma en basse ville, c’est le chaînon manquant dans la revitalisation de Saint-Roch.» La conseillère Chantal Gilbert est catégorique, il faut un cinéma que les gens puissent fréquenter à pied ou qui soit facilement accessible en transport en commun. «C’est essentiel, mais il va falloir que ça vienne du privé. Mais je n’ai pas d’indication qu’il y a quelqu’un qui travaille le dossier.»
17 octobre 2013 à 07 h 28
Si j’étais un promoteur ou un représentant d’une firme cinématographique, je serais très frileux à l’idée d’investir dans St-Roch ou ailleurs à Québec.
On s’acharnerait à combattre le projet avec vigueur et vitalité pour la hauteur, la grosseur, le design ou je ne sais quoi encore. Bref, tous les bâtons possibles seraient placés dans les roues.
Suis-je dans l’erreur ?
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17 octobre 2013 à 11 h 46
Sans oublier la notion de rentabilité….
Ce n’est pas parce que tu ouvres un cinéma que les clients vont se bousculer aux portes…
Pour les blockbusters les cinéma de banlieues seront plus facilement accessibles pour la masse des consommateurs.
En ce qui concerne le cinéma de répertoire, la demande est plus faible….Et la durée en salle est très courte!!
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17 octobre 2013 à 11 h 49
Il y a tellement à dire sur le sujet. (J’ai travaillé pour des organismes en cinéma de 2000 à 2013 et j’ai choisi le cas d’un cinéma au centre-ville de Québec comme sujet pour un travail universitaire en développement culturel.) Je copie ci-dessous un commentaire en 4 points que j’ai déjà émis sur Facebook en réponse à un partage du second article de M. Moreault.
1- Tellement dommage qu’on ait regardé partir le Cinéma Charest, ou du moins qu’on n’ait pas mieux tenté de favoriser sa relocalisation. On nous a rappelé lors d’une soirée d’information électorale dans Saint-Roch le 15 octobre que c’était pour accueillir les Conservatoires : ce n’est pas une mauvaise idée, mais nous avons entendu dire par ailleurs que leur venue était loin d’être assurée… qu’en est-il vraiment?
2- Je ne comprends pas la façon dont a été mené le dossier du projet de nouveau cinéma (qui devait s’implanter derrière l’ancien Omer deSerres). La CDÉC qui commence par aller sonder à Montréal et en revient avec un promoteur avant d’impliquer les professionnels locaux qui avaient manifesté un intérêt (j’ai des noms, avec des feuilles de route…). La Ville qui refuse tout soutien et dont les règlements exigeaient, m’a-t-on dit, un stationnement souterrain ajoutant aux coût$ du projet (qu’on me corrige si la rumeur était fausse).
3- Si on veut favoriser le retour d’un cinéma, financé par le privé, il faut un projet dont l’échelle/envergure est réaliste par rapport aux ressources potentiellement disponibles et au contexte de l’exploitation cinématographique. (Je suis loin d’être convaincue que le projet évoqué en 2 l’était… voir point 4.) Il faut savoir, et vouloir, mobiliser les forces en place autour du projet : milieu culturel et numérique, milieu des affaires, instances de financement local (j’ai des suggestions, à qui j’ai parlé)
4- Les cinémas les plus susceptibles de tirer leur épingle du jeu à notre époque et vu les réalités de cette industrie sont indépendants, voire des entreprises d’économie sociale (OBNL, coop). Ils sont bien ancrés dans leur communauté, capables de flexibilité dans la programmation pour rejoindre diverses clientèles à différents moments, avec des salles plus petites/moins nombreuses, et une grille de tarifs adaptée (tout ça est difficile à concilier avec une exploitation centrée sur les blockbusters). Ils savent sortir des sentiers battus pour offrir une expérience différente : cinéma nocturne pour les jeunes du « nightlife », en matinée pour des retraités, films de répertoire et films plus récents, programmes pour la famille, films en versions originales (notamment anglaise), happenings avec films et performances artistiques ou musicales, café-bistrot/restauration/ bar, etc. Les exemples sont variés (j’ai de la documentation en masse sur ce sujet.)
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18 octobre 2013 à 10 h 00
Effectivement, les normes de stationnement minimales contenues au zonage augmentent significativement le coût de tout projet au centre-ville (30 000 à 50 000$ la case, c’est pas donné quand il en faut 100). C’est probablement un des frein qui ralentit la revitalisation de Saint-Roch à l’heure actuelle.
Pour info, ce n’est pas spécifique à québec
http://daily.sightline.org/2013/08/22/apartment-blockers/
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17 octobre 2013 à 12 h 43
Un cinéma de centre-ville est essentiel. Le CLAP est une très belle option, surtout qu’il est né dans le Vieux Limoilou. Je continu à croire qu’il faudrait attaché des ficelles avec l’ONF pour que son satellite de Québec prenne un peu plus d’envergure (il est en résidence à Gabrielle-Roy présentement). Que l’ONF loue des locaux à long terme dans le nouvel espace privé dédié au cinéma du centre-ville, ce qui amène des entrées récurrentes d’argents pour le promoteur ainsi que des argents fédéraux. Les différentes festivités liées au cinéma à Québec auraient enfin une adresse. De plus, bien pensé, les salles de cinéma pourraient accueillir des conférenciers pour des films d’aventure ou autres.
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17 octobre 2013 à 12 h 59
Au risque de me répéter, cherchez en une autre ville, en Amérique-du-nord, de la taille de de Québec qui ne compte pas de cinéma dans son centre-ville.
Plus de 100 000 personnes habitent l’arrondissement La Cité-Limoilou; qu’on ne vienne pas me faire croire qu’il n’y a pas là un potentiel intéressant (Lévis, avec ses 140 000 habitants, compte deux complexes cinématographiques).
Et je trouve honteux que la ville n’ait strictement rien fait pour retenir Cineplex à la Place Charest, se réjouissant même au contraire de son départ pour mettre plutôt de l’avant un hypothétique regroupement des conservatoires, projet mort-né…
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17 octobre 2013 à 13 h 14
Premièrement, la ville ne peut pas faire grand chose pour empêcher un exploitant de salle de mettre la clef dans la porte….
Le cinéma Charest était la propriété d’une grosse compagnie…Une compagnie ne ferme pas une succursale juste pour le plaisir. Si il l’a fait c’est que les données socio-économique lui dictait de prendre cette décision.
Si il lui avait été possible de « relancer la business » il l’aurait fait.
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17 octobre 2013 à 13 h 45
Il vous manque une information importante. Ce n’était pas la décision du Cinéma de mettre la clé dans la porte, mais il devait quitter l’immeuble, qui ne lui appartenait pas, pas plus qu’à la « grosse compagnie » des chaînes Cineplex. L’Université du Québec en était le propriétaire, et on (la Ville se trouve dans ce « on ») souhaitait le récupérer en vue de permettre aux Conservatoires de s’installer à cet endroit. Ça ne se relocalise pas aisément, un cinéma, étant donné les infrastructures et équipements spécialisés qu’implique son exploitation…
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17 octobre 2013 à 18 h 24
Worcester, Massachussetts
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18 octobre 2013 à 09 h 54
Vous avez une étude qui démontre que TOUTES les villes de la taille de Québec en Amérique du Nord ont un cinéma dans leur centre-ville??
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18 octobre 2013 à 13 h 17
Québec est la ville centre d’une agglomération de bientôt 800 000 habitants, la septième plus importante au Canada, juste après Edmonton et avant Winnipeg, Hamilton et bien d’autres.
Non je n’ai pas écumé toutes les villes d’importance comparable sur le continent, mais parmi celles que j’ai visité, je n’en ai pas vues qui n’offraient pas de cinéma dans leur centre-ville.
Mais au delà de tout, je ne comprends pas que l’on ne comprenne pas qu’il soit anormal qu’une ville de la taille de Québec et dans laquelle la vie culturelle est jugée si importante et un facteur attractif majeur (je ne parle pas de Des Moines en Iowa ou de Madison au Wisconsin ici, mais bien de la seconde plus grande ville francophone du continent) ne compte pas de cinéma digne de ce nom dans son centre ville.
Mais là je me tais, je n’interviens plus sur ce sujet comme je crois avoir dit ce que j’avais à dire…
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21 octobre 2013 à 11 h 15
Enfin le projet vas être réaliser, il étais temps. Il seras toujours sur le parking des Galeries?? Un image est disponible??
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22 octobre 2013 à 15 h 55
À mon avis, le modèle des gros cinémas avec de grandes salles et un prix d’entrée de 10$ est voué à mourir. Plusieurs disent que ces cinémas sont en banlieue car le stationnement y est plus pratique, mais quoi de plus pratique que de simplement rester chez soi, louer un film encore au cinéma sur son Apple TV, profiter de la belle télévision HD qu’on vient de s’acheter, et ne payer que 5$ au lieu de 50$ pour toute la famille?
Les cinémas qui vont arriver à survivre ne sont pas les gros. Ce sont les cinémas qui vont réussir à attirer les gens pour une expérience qu’ils ne sont pas capables de retrouver à la maison. Et ça, ce n’est pas les blockbusters ni les grands stationnements de surface qui peuvent offrir cela.
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