Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Densification: la dictature de l’apparence

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 19 octobre 2013 6 commentaires

Densification

* Infographie Le Soleil

François Bourque
Le Soleil

(Québec) Depuis quatre ans, aucun sujet n’a autant soulevé de débats chez les citoyens que les projets immobiliers dans leur voisinage.

Ici, un ensemble de condos à la place de l’église; là, une conciergerie sur le terrain d’une ancienne station-service; ailleurs, un triplex ou des jumelés à l’emplacement d’un bungalow.

Des projets ont été perçus comme trop hauts, trop gros ou mal adaptés à leur quartier. Des cottages pourtant modestes ont été dénoncés par des voisins parce que les fenêtres donnaient une vue sur leur maison et leur cour.

Certains débats sont allés jusqu’aux limites : celle de la dénonciation publique, du référendum municipal et même des tribunaux. Des exceptions. (…) Il m’a souvent semblé que l’argument de la taille et de la dérogation par rapport aux voisins résistait mal à l’analyse. Le vrai problème me semblait ailleurs : dans la crainte de perdre de l’intimité et, surtout, dans l’apparence.

La suite

D comme Densification: Vancouver, ville modèle… ou presque * François Bourque (Le Soleil)

Voir aussi : Architecture urbaine.


6 commentaires

  1. Michel Beaumont

    19 octobre 2013 à 19 h 19

    J’ai lu cet article chez-moi ce matin et relu à ma Brûlerie préférée.

    Je me disais avec un enthousiasme et une certaine envie: Quelle belle carte postale. Quel décor magistralement panoramique et prenant.

    Par contre, tristement, je me suis dit qu’il y a des bons citoyens à Québec tournés vers le progrès qui, malheureusement, feront une crise en se rendant compte que cette image possède des tours plus hautes que 4 étages.

    Ils voudront certainement les détruire et les rebâtir à 4 ou opter pour 3 étages.

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  2. J M Utilisateur de Québec Urbain

    20 octobre 2013 à 01 h 36

    Québec est mort. L’avenir est ailleurs.

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  3. pistoléro

    20 octobre 2013 à 09 h 44

    LE Québec est mort. L’avenir est ailleurs.

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  4. simval

    24 octobre 2013 à 14 h 41

    La densification, c’est bien mais il voit savoir de quelle densification on parle exactement.

    Trop souvent, au Québec et en Amérique du Nord en général, on parle de densification comme si c’était synonyme de tours à condos. Or, les condos, ça ne convient pas à tout le monde, et si on construit des tours à condos isolés dans des stationnements, nous avons les désavantages de la densité sans ses avantages. On veut des quartiers denses pour favoriser l’émergence de tissu urbain interconnecté et la création de quartiers mixtes avec de nombreux commerces et services à proximité, on ne recherche pas la densité pour la densité.

    Plus que des condos, la densification devrait se faire par la modification de la manière de construire certains logements, du moins dans certains quartiers ciblés pour être densifiés. Par exemple, beaucoup de familles veulent des maisons unifamiliales, ça fait du bien d’avoir un lieu à soi sans avoir à gérer le syndic de condo et d’être maître chez soi, avec une porte donnant sur la rue plutôt que sur un corridor lugubre. Mais au Québec, les unifamiliales sont presque toutes du même type, bungalow à 1 étage sur gros terrain de 500 à 600 mètres carrés. Si on regarde ailleurs, on réalise qu’il serait possible de conserver des maisons unifamiliales tout en augmentant sensiblement la densité.

    Dans le quartier de York à Toronto, les quartiers de maisons unifamiliales ont une densité d’environ 30 maisons par hectare, contre 10 à 12 pour les unifamiliales québécoises. Comment font-ils? Rues étroites, cours avant plus petites, maisons construites en profondeur plutôt qu’en largeur et moins d’espace entre chaque maison. Vancouver a environ le même modèle, mais la présence d’allées arrières avec garages réduit la densité entre 20 et 25 maisons par hectare.

    Si on veut aller encore plus loin, mentionnons la Corée et le Japon. Ces pays sont denses, mais contrairement aux images populaires, la majorité de la population n’habite pas dans les gratte-ciel, mais dans des maisons unifamiliales. La densité de ces secteurs atteint 40 à 50 maisons par hectare. C’est quatre fois plus qu’au Québec. C’est certain que les maisons sont plus petites et les terrains aussi, mais ce n’est pas un enfer non plus.

    Sans aller aux extrêmes, il est clair que si on veut densifier certains quartiers, il faut penser à des variantes plus denses des différents types de logements, dont les maisons unifamiliales, et non simplement construire un seul type de logement (tour à condos) qui est plus dense que les autres.

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