Les Affaires
À l’image de nombre de métropoles nord-américaines, Montréal est aujourd’hui souvent présentée comme une nerdopolis. C’est-à-dire une ville branchée, dont l’économie tourne en grande partie autour des activités professionnelles des nerds et autres hipsters (tous ces milléniaux tatoués et barbus qui créent des startups en moins de deux, au gré de leurs humeurs et de leurs folies).
Mais voilà, s’agit-il là d’un mythe ou d’une réalité? J’ai voulu en avoir le coeur net, et me suis plongé dans de récentes études sur l’urbanisme, ce qui m’a permis de mettre la main sur une perle intitulée Bright minds, big rent: Gentrification and the rising returns to skill et signée par deux professeures d’économie, Lena Edlung, de l’Université Columbia à New York (États-Unis), assistée de son étudiante Maria Sviatschi, et Cecilia Machado, de la Fondation Getulio Vargas à Rio de Janeiro (Brésil). (…)
Les milléniaux (comprendre les 18-36 ans) ne veulent plus entendre parler de la banlieue. C’est ce qui ressort clairement d’un sondage mené en 2014 par le cabinet d’études Nielsen. Ils souhaitent vivre dans des «villages urbains», où l’on bénéficie d’un «réseau dense de connexions sociales». Ils le souhaitent même si fort que 40% d’entre eux ne considèrent même pas l’éventualité de vivre ailleurs que dans des centre-villes branchés, «à l’image d’Austin, de San Diego et de Denver».
C’est dire que l’avenir appartient au centre-ville, pas à la banlieue! Ce qu’ont d’ores et déjà saisi certaines municipalités américaines, qui ont adopté de nouveaux principes d’urbanisme visant à séduire les jeunes talents qui rêvent d’une vie familiale épanouissante en ville. Parmi celles-ci figurent «Miami, Memphis, San Antonio, Portland et Jersey City», d’après Nielsen.
13 avril 2016 à 18 h 33
l’avenir appartient au centre-ville ! Pas ci certain l’idéal le moins de transport possible entre la résidence et le travail. A Québec le travail se dévelope plus dans la banlieue ouest voir la carte ville de quebec
https://ville.quebec.qc.ca/gens_affaires/developpement_entreprise/ousinstaller/industriels/index.aspx
les jeunes qui ont grandi en banlieue ont tendance à y revenir pour élever une famille
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14 avril 2016 à 07 h 51
Je veux bien croire qu’en certaines villes le phénomène « rejet de la banlieue » est présent.
Mais qu’en est-il à Québec.
Refuser la banlieue implique faire du centre-ville son lieu de résidence.
Simple question….Où est le centre-ville de Québec?
St-Roch?
Moncalm?
Ste-Foy?
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14 avril 2016 à 10 h 45
Le centre-ville? Limoilou, plus précisément à l’intersection du chemin de la Canardière et de la 3e Avenue! :-)))
http://blogue.monlimoilou.com/2016/devoilement-du-gros-loup-qui-veillera-sur-limoilou/
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15 avril 2016 à 18 h 00
oui c’est vraiment le centre de Hedleyville ou de St-Roch-nord ;-)
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14 avril 2016 à 13 h 03
C’est pas nécessairement être dans «LE» centre-ville, c’est être dans un milieu urbain, bien desservi en transport en commun, où les distances sont courtes, où c’est facile se déplacer et accéder à la plupart des services (écoles, épiceries, Pharmacies, loisirs etc) à pied.
Saint-Jean-Baptiste, Montcalm, Saint-Roch, Saint-Sauveur, Limoilou, se qualifient plutôt bien.
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14 avril 2016 à 08 h 32
C’est un bon point. La banlieue n’est plus ce qu’elle était. J’ai habité pendant plusieurs années dans St – jean – baptiste et je suis déménagée entre autre pour accéder à une maison et un petit terrain. J’ai vécu un deuil en déménageant à ste foy ( st-louis), mais force est de constater après quelques années que nous sommes très central. Tout est à côté, il y a une vie de quartier, de beaux arbres, bref, beaucoup d’avantages.
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14 avril 2016 à 14 h 04
Québec ne fera jamais partie du lot. Je viens de Ste-Foy, mais j’habite St-Roch depuis 16 ans. J’y ai eu mon premier logement, puis deux condos, j’y ai accueilli mon enfant, j’y ai vu le quartier se revitaliser en grande partie, des tas d’entreprises s’y installer… Le centre-ville comporte énormément d’avantages, mais ceux-ci n’attirent pas en grande proportion les gens de Québec pour la simple raison qu’ils sont foncièrement banlieusards.
Je connais peu de gens, et personne parmi mes amis les plus proches, qui abandonneraient leurs deux voitures, leur maison avec gazon et leur rue sécuritaire (pour les enfants) pour profiter des avantages de la ville. Est-ce vraiment un avantage pour eux que de pouvoir tout faire à pied? Ils ne veulent pas se déplacer à pied, ils ne veulent pas vendre l’une de leurs autos, ils ne veulent pas craindre que leurs enfants se fasse frapper par une auto sur Charest ou sur René-Lévesque ni croiser des itinérants à tous les jours…
Ça va plus loin que ça. Il y a beaucoup de gens à Québec qui ne veulent même pas visiter le centre-ville dans leurs moments de loisirs, sous prétexte qu’il n’y a pas de stationnement (l’autobus? jamais…), alors habiter la ville, on n’en parle même pas!
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14 avril 2016 à 14 h 17
Je fais partie de ces gens qui préfèrent élever leurs enfants dans un environnement de banlieue. C’est là que j’ai grandi et j’ai adoré mon enfance à courir d’un terrain à l’autre, à jouer au baseball ou au hockey dans la rue.
Quand je suis arrivé au cégep, j’ai déménagé au centre-ville ou j’ai habité pendant plus de 10 ans. J’ai adoré la vie urbaine. Par contre quand est venu le temps de fonder une famille, j’ai fait le choix de retourner en banlieue pour élever mes enfants. Ils connaîtront les bons et les moins bons côtés mais je trouve que c’est un endroit décent pour vivre en famille. Quand ils seront partis de la maison, je compte retourner dans les quartiers centraux.
Bref, je crois qu’on a tendance à vouloir donner à nos enfants ce qu’on a connu lors de notre enfance (si celle-ci a été heureuse). Est-ce qu’élever une famille en ville est possible ? Bien sûr ! Mais ce n’est pas l’environnement que je préconise. Loin de moi l’idée de dire que mon modèle est meilleur qu’un autre mais je veux juste expliquer un comportement qui est peut-être celui de d’autres banlieusards.
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14 avril 2016 à 16 h 14
Je pense que j’aurais dû ne pas négliger de mentionner le fait que je comprends cet attrait. J’ai aussi grandi en banlieue et en conserve de bons souvenirs. J’avoue que j’ai eu l’air de dire que la ville était une meilleure option que la banlieue, ce que je ne pense pas. Je crois qu’il est possible de profiter, en quelque sorte, du meilleur des deux mondes, en habitant un quartier verdoyant qui est à la fois proche du transport en commun et des services de proximité. Il n’est pas exclu que je déménage éventuellement dans un quartier plus paisible. Je suis une vraie fille de Québec, après tout. ;)
Je ne crois donc sincèrement pas que la ville est supérieure à la banlieue en soi. Il demeure que je suis persuadée que Québec ne sera jamais une place où il est jugé « ordinaire » d’élever ses enfants en ville. Notre ami Régis semblait croire, il y a quelques années, que le centre-ville allait se peupler, par magie, de milliers de familles, mais je n’y ai jamais cru. Je ne sais pas si j’ai de mauvaises fréquentations, mais, aux yeux de la grande majorité des gens que je côtoie, notre choix est non seulement marginal, mais perçu négativement.
C’est surtout cela que je voulais faire ressortir, cette idée qui est bien ancrée ici à l’effet que vivre en ville est quasi-impossible et qui fait en sorte que je n’anticipe pas que les banlieues se vident de sitôt.
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14 avril 2016 à 16 h 45
Merci de contribuer à Québec Urbain ! :-)
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14 avril 2016 à 14 h 54
Je crois qu’à Québec, comme partout, les mentalités évoluent et que penser que le phénomène décrit dans l’article ci-dessus n’arrivera jamais à Québec, par quelques opérations du Saint-Esprit qui nous garderait à l’extérieur de ce mouvement nord-américain, c’est… très présomptueux.
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14 avril 2016 à 16 h 19
Peut-être as-tu raison Simon, mais je ne serais pas gênée de parier gros que le phénomène ne se produira pas de mon vivant (si je suis chanceuse, il me reste un bon 50 ans à vivre). ;)
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14 avril 2016 à 15 h 08
Dans toutes les villes du monde -disons d’Europe et des États-Unis- le centre-ville c’est le coeur historique de la cité. Là ou elle a été fondée.
Le coeur historique de Québec n’est qu’un parc d’attraction mal entretenu: QuebecLand.
Pratiquement pas de services, peu de commerces (en dehors des tee-shirts et des casques de poils) et moins d’habitants que dans un village de la Beauce.
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15 avril 2016 à 07 h 41
« Le coeur historique de Québec n’est qu’un parc d’attractions mal entretenu: QuebecLand. »
Je crois qu’il serait plus à propos d’utiliser KébecorLand. ;-)
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15 avril 2016 à 10 h 38
Quel est le lien entre le Vieux-Québec et Quebecor ?
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16 avril 2016 à 09 h 15
Priorité mise sur divertissement au lieu de ce que ça prend pour en faire un excellent milieu de vie. Gestev appartient à qui depuis 2013?
Je n’en écrirai pas plus, car j’en ai ras le bol des larbins qui votent pour ce genre d’orientations stratégiques (tout-pour-le-divertissement) et ensuite crachent sur certains aspects des quartiers centraux. On veut croire qu’on est « big » sans vivre avec les inconvénients qui viennent avec. Un bon exemple de ce genre d’attitude est mon beau Jérôme et sa meuf qui vont chasser vous savez qui de radio Énergie .
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15 avril 2016 à 13 h 29
On pourrait argumenter longtemps sur le cas du Vieux-Québec:
– Pas de services parce que pas de monde, ou pas de monde parce que pas de services?
– Est-ce qu’un famille de classe moyenne a les moyens de rester dans le Vieux-Québec?
– Les résidents se plaignent du manque de services, mais voudraient avoir la tranquillité de la campagne.
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15 avril 2016 à 14 h 26
Dans quelle grande ville du monde le centre-ville est le lieu de résidence des familles de la classe moyenne ?
Et est-ce que la famille de la classe moyenne doit-être au centre de tout ? … Ras-le-bol de la famille de la classe moyenne. Les célibataires, les retraités, les étudiants, les riches, les pauvres, les gays et les infertiles sont aussi des citoyens.
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16 avril 2016 à 09 h 54
« Et est-ce que la famille de la classe moyenne doit-être au centre de tout? »
Je vous suggère d’écouter le retour en force de mon beau Jérôme. Vous apprendrez que la classe moyenne est le centre de l’univers. Un point c’est tout! ;-)
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16 avril 2016 à 13 h 27
Qui est ce mystérieux et beau Jérôme ?
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16 avril 2016 à 15 h 00
@ jean duez
Jérôme Landry avec Josée Morissette il va faire un duo d’enfer!
Mettons que c’est pas un vote de confiance pour Mario Tremblay. Misère. :-(
Libarté!
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