Claude Villeneuve
Journal de Québec
La Caisse de dépôt annonçait vendredi la construction d’un train électrique à Montréal. Pendant ce temps, à Québec, on commence à se demander si on verra le service rapide par bus de notre vivant. (…) Dans les cartons depuis 2011, le SRB – plus court, moins coûteux et moins complexe – ne sera pas livré avant 2025.(…) J’ai toujours eu cette impression, concernant le maire de Québec: dans son for intérieur, le sociologue de formation est convaincu des vertus structurantes du transport en commun et de l’aménagement urbain. C’est ça qui place les villes sur la «map», pas l’élargissement des autoroutes. Régis Lebaume le sait. C’est un homme curieux de nature qui s’intéresse à ce qui se fait de bien ailleurs. On le lui a souvent reproché. (…) On doit donc en venir à une triste conclusion. S’il faut quatorze ans pour établir un lien de transport collectif moderne entre Lévis et Québec, c’est tout simplement que l’ambition n’est pas là.
Un billet précédent « Un bureau pour étudier un éventuel SRB »
Service rapide par bus : Labeaume devra revoir ses plans, croient des observateurs Alexandre Duval (Radio-Canada)
SLR à Montréal et SRB à Québec: «On compare des pommes avec des oranges» David Rémillard (Le Soleil)
23 avril 2016 à 17 h 30
Peut-être que l’annonce du SLR vendredi dernier est ce qu’il nous fallait à Québec pour enfin se déniaiser…
En tout cas, Coderre et les autres acteurs là-bas semblent avoir compris avant nous qu’il fallait profiter tout de suite du contexte favorable – le nouveau gouvernement à Ottawa – avant qu’il ne soit trop tard.
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23 avril 2016 à 20 h 00
Je me demande si Régis Labeaume n’est pas entrain de perdre sa volonté politique. Son ambition, son énergie et son audace. Un amphithéatre livré en 6 an contre un srb qui prendra 10 ans. Si il voulait vraiment, il irait déjà chercher le 1.4 milliard qui faut…
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24 avril 2016 à 07 h 12
C’est un tramway, dont on a besoin, à Québec. Un réseau structurant sur rail avec stations. Vecteur de développement sur l’axe Lévis-D’Estimauville https://fr.wikipedia.org/wiki/Tramway_de_Québec#Ligne_L.C3.A9vis.2FD.27Estimauville.
C’est investir dans notre avenir.
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24 avril 2016 à 10 h 19
Le minimum serait de connecter le futur réseau de SRB/Tramway avec l’aéroport. De plus un tramway ou train léger serait beaucoup plus structurant pour la ville. Quand on voit qu’une ville deux fois plus petite comme Lausanne à ce type d’infrastructure, je penses que ce n’est pas voir trop grand pour Québec. Si on parle d’un projet de 5.5 milliard à Montréal pour 67 km, un réseau plus petit d’environ 40 km devrait couter aux alentours de 3.5-4 milliards. Quand on y penses bien le tunnel Québec-Lévis couterait environ 2 à 5 milliards et le SRB 1.5. Il faudrait se poser la question parce qu’un vrai réseau structurant de transport en commun comme un train léger pourrait faire diminuer significativement la congestion sur les ponts. Il n’y aurait donc plus d’intérêt pour un tunnel.
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24 avril 2016 à 20 h 01
Je crois que l’idée du tunnel est morte et enterrée depuis longtemps…beaucoup trop couteux pour les retombés à long terme.
Je ne suis pas certain que les mentalités soient prêtes à changés, car juste de réserver des voies pour les bus semble être trop demandé pour les gens de la région. La voiture est reine, peut-etre qu’avec les congestions les gens changeront d’avis.
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24 avril 2016 à 20 h 30
On a simplement à voyager un peu pour se rendre compte de l’impact positif que peut avoir un réseau de train léger. Ça prend du courage politique et dans se dossier le maire ne semble pas en avoir beaucoup. Malgré tout ce n’est pas toute la population qui a cette mentalité. Les jeunes par exemple sont moins enclins que leur parents à vouloir avoir une voiture et cela va probablement favoriser le transport en commun. Il y a aussi les gens d’affaires qui sont généralement pour ces projets et qui peuvent avoir un impact. Je penses que petit à petit les mentalités changent à Québec et que la population est plus ouverte sur le monde qu’elle ne l’était.
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24 avril 2016 à 13 h 04
De ce que j’ai compris de notre projet de SRB, on s’apprête à le faire « fiabiliser », c’est à dire qu’on dérive le maximum d’installations souterraines de manière à éviter d’avoir à excaver dans le trajet lors d’un futur problème. C’est pas mauvais en soi, mais ça rend le projet plus complexe. Et peut-être même plus complexe que le train électrique de Montréal qui récupère beaucoup d’installations existantes. Mais puisque le SRB n’est pas un tramway, donc pas de rails, il serait possible de mettre une ligne en service même s’il restait des portions non fiabilisées ou non aménagées. Alors là on arrive à la question de « vaut-il mieux offrir quelque chose 100% terminé et efficace dès le départ plutôt que quelque chose qui risque d’être perturbé par quelques travaux? » Tout dépend de ce qui resterait à faire je dirais. Mais oui, 10 ans pour un SRB c’est long.
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24 avril 2016 à 20 h 23
C’est vrai qu’il est inspirant le projet de train léger sur rail (SLR) de Montréal. C’est beaucoup plus rapide qu’un tramway ou un SRB. En effet, la technologie du SLR permet d’atteindre une vitesse beaucoup plus élevée que le tramway ou le SRB. Par ailleurs, il circule à côté des autoroutes ou repose sur des rails surélevées ce qui permet au train d’ignorer la circulation.
Mais est-ce qu’il y a de la place pour un SLR à Québec ?
Sinon, notre choix demeure le SRB ou le tramway, deux choix nettement moins emballant. Entre les deux, le SRB est deux fois moins cher pour des caractéristiques relativement similaires : Léger avantage pour le SRB côté vitesse, plus de capacité et de confort pour le tramway, plus de flexibilité pour le SRB.
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24 avril 2016 à 20 h 44
L’exemple qui me vient en tête est celui d’Edmonton qui a mis en service son système de train léger en 1978 alors qu’elle avait une population légèrement inférieure à celle de Québec aujourd’hui. Je pense que c’est une question de volonté politique et d’évaluer les retombées futures comparativement au coût. Si la Caisse veut investir dans celui de Montréal c’est que ce sera très rentable. Bien que le contexte soit complétement différent, je ne serais pas prêt à dire que ça ne serait pas le cas ici, dans une moindre mesure évidement.
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24 avril 2016 à 20 h 58
Le maire Labeaume manque-t-il de courage ou n’a-t-il pas de vision de la ville moderne? Le saurons-nous un jour.
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