Source : YanTurgeon, Le Vélurbaniste (9 mai 2016)
Au cours des derniers mois, deux des trois conseils de quartier du Grand Limoilou ont adopté des résolutions proposant des améliorations à la Vision des déplacements à vélo.
Les conseils de quartier déplorent cependant l’absence d’axes est-ouest structurants dans Limoilou. Pour y remédier, ils proposent la création de 3 nouvelles voies cyclables :
la transformation de la 13e Rue et de Royal-Roussillon en rue partagée, entre le Cégep de Limoilou et le parc Cartier-Brébeuf (voir cet article de monlimoilou.com); le prolongement de la bande cyclable passant sous le viaduc de la 22e Rue, au moins jusqu’à la 1re Avenue, au mieux jusqu’à la rue du Colisée et/ou la création d’un autre axe cyclable sur la 24e Rue pour rejoindre la piste de la rue Soumande à travers le stationnement du Patro Roc-Amadour; la création d’une bande cyclable sur la rue des Peupliers, dans Lairet, et la 26e Rue, dans Maizerets, pour rejoindre la future piste cyclable de l’avenue d’Estimauville. Bien qu’aucune de ces recommandations ne figure dans la version finale de la Vision des déplacements à vélo dévoilée la semaine dernière, les conseils de quartier ont bon espoir de faire avancer leurs propositions au cours des prochaines années.
11 mai 2016 à 05 h 55
Je trouve tout cela bien intéressant mais je me demande….
Pourriez-vous m’expliquer pourquoi à Montréal il y a des couloirs pour vélo entre le trottoir et les rangées de voitures stationnées sur des artères. La séquence est : trottoir, chaussée cyclable, espaces stationnement voitures, chaussée voiture. De sorte que les cyclistes sont toujours protégés des voitures en circulation et l’espace assurée. N’est-ce pas là un bon concept ?
Lorsque je lis sur les nouvelles installations dans la ville, notamment dans le secteur de limoilou – ou il y a beaucoup de sens unique – je me demande pourquoi ce concept n’a pas été appliqué. Pour protéger les piétons versus les allées et venues entre le trottoir et la voiture?
Merci de m’éclairer.
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12 mai 2016 à 11 h 19
Je crois que le principal problème du concept que vous décrivez est qu’une voie cyclable entre les automobiles stationnées et le trottoir cache les cyclistes de la vue des automobilistes. Chacune des entrées privées devient alors une zone de danger, tout comme chacune des intersections.
Je pense que le concept peut être sécuritaire seulement lorsque les automobilistes ne peuvent pas traverser la voie cyclable et le trottoir pour se garer dans une entrée privée, et que le nombre d’intersections est faible. Par exemple, une rue densément peuplée où la façade des bâtiments est près de la rue et où les entrées privées pour automobiles sont inexistantes. Les intersections devraient être aussi aménagées avec le plus grand soin, par exemple avec de véritables feux cyclistes à phase séparée des automobilistes.
Pour bien montrer l’importance de prendre en compte du type de rue et de quartier pour déterminer si ce type d’aménagement convient, vous pouvez regarder le résultat sur le boulevard Pie XII, à Québec. Les voies cyclables y sont entre les automobiles stationnées et le trottoir. C’est désastreux en terme de sécurité, dans ce cas-ci. Lorsque je suis à vélo, je vais même jusqu’à éviter complètement cette rue tellement son aménagement est non sécuritaire.
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