Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Maisons et condos à vendre sous l’évaluation municipale

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 août 2016 8 commentaires

Jean-Luc Lavallée
Journal de Québec

Le nouveau rôle d’évaluation foncière 2016-2017-2018, qui est entré en vigueur cette année, est censé refléter les conditions du marché au 1er juillet 2014. Plus de 1500 propriétaires ont contesté leur nouvelle évaluation, une hausse de 61 % par rapport à 2013.

Ce qui était exceptionnel il y a quelques années est en train de devenir la norme à Québec. De plus en plus de maisons unifamiliales et une majorité de condos se négocient désormais sous l’évaluation municipale.

L’entrée en vigueur du nouveau rôle d’évaluation le 1er janvier dernier, qui a fait gonfler la valeur moyenne des maisons de 8,3 % et des condos de 4,8 %, est en grande partie responsable de la nouvelle dynamique qui s’est installée.

«Avant, la règle était plutôt que les prix du marché étaient plus élevés que les valeurs inscrites au rôle. Maintenant, c’est en train de devenir la norme que les prix soient un peu en dessous de l’évaluation municipale», résume Paul Cardinal, directeur du service analyse du marché à la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ).

La suite

VENTES DE MAISONS UNIFAMILIALES (JANVIER À JUIN 2016)
Prix moyen Nombre de ventes Prix de vente/évaluation

Ville de Québec 275 937 $ 1642 100 %
Beauport 247 502 $ 286 98 %
Charlesbourg 259 764 $ 276 99 %
Cité-Limoilou 304 421 $ 73 98 %
Haute-Saint-Charles 252 698 $ 530 104 %
Les Rivières 280 712 $ 207 98 %
Sainte-Foy/Sillery/Cap-Rouge 357 885 $ 270 99 %

VENTE DE COPROPRIÉTÉS (JANVIER À JUIN 2016)
Prix moyen Nombre de ventes Prix de vente/évaluation
Ville de Québec 215 626 $ 744 91 %
Beauport 175 926 $ 71 94 %
Charlesbourg 168 944 $ 119 93 %
Cité-Limoilou 258 930 $ 273 83 %
Haute-Saint-Charles 165 871 $ 60 108 %
Les Rivières 195 399 $ 100 95 %
Sainte-Foy/Sillery/Cap-Rouge 228 518 $ 121 96 %

Un billet précédent en janvier 2016

La réponse de la Ville

Voir aussi : Condo, Québec La cité, Résidentiel.


8 commentaires

  1. urbanoïd

    10 août 2016 à 07 h 21

    il serait intéressant de modifier les taxes municipales pour ne plus tenir compte de la valeur des bâtiments. Seul l’espace au sol devrait être taxé. Inutile d’évaluer les édifices. On pénalise les gens qui investissent et embellissent la ville et ceux qui vivent densément en les taxant plus. Il est plus équitable de faire payer les maisons seules qu’un édifice de 10 étages qui occupe le même espace au sol. Ce système favorise la densification, l’investissement dans les propriétés et rend couteux les stationnements à ciel ouvert.

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    • Roger

      10 août 2016 à 09 h 00

      Wow!

      Excellent point.

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    • Marc Guy

      10 août 2016 à 09 h 31

      c’est la banlieue qui vote le plus
      si la banlieue paye plus elle va demandé plus de service aussi

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    • JeanDuez

      10 août 2016 à 22 h 20

      Il faudrait donc démolir les maisons historiques du Vieux Quebec car aucun propriétaire n’aurait les moyens de payer les mêmes taxes qu’un immeuble de 20 condos.

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      • JeanDuez

        11 août 2016 à 07 h 22

        Par ailleurs, les taxes servent à payer les services aux citoyens tels que la police, les pompiers, la voirie, l’eau, etc.
        Un immeuble de 20 condos consomme 20 fois plus de services qu’une maison unifamiliale.

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    • simval

      11 août 2016 à 10 h 42

      Je suis fortement en faveur d’une taxe sur la valeur des terrains, mais une taxe sur l’espace brut, non pondéré par la valeur du terrain me semble une bien mauvaise idée. Taxer ainsi augmenterait certes légèrement les taxes sur les terrains de banlieue et pénaliserait surtout les développements commerciaux types « big box », mais il en résulterait également des taxes très faibles dans les quartiers denses. Le problème est que des taxes faibles dans ces quartiers va encourager la spéculation, car les propriétaires de terrains vagues et de stationnements auraient des coûts très faibles pour la possession de ces terrains.

      Si on taxe la valeur des terrains, alors ça permet de mieux moduler le tout, tout en continuant de punir sévèrement la spéculation et de forcer les propriétaires de terrains vagues ou sous-utilisés à mettre leurs terrains en vente plus rapidement.

      Comme outil additionnel, je crois qu’il faudrait que le gouvernement du Québec impose à toutes les villes du Québec de prélever une taxe sur la façade des terrains, une taxe qui devrait être dédiée à la réfection des infrastructures municipales. Ces infrastructures sont principalement la rue et ce qu’il y a en-dessous (aqueduc et égouts), donc la « consommation » de ces infrastructures par les terrains est en général proportionnel à la façade du terrain. Si ton terrain fait 20 mètre de large, alors tu « consommes » 20 mètres de rue, d’aqueduc, d’égouts, etc…

      Selon mes estimés, pour assurer un remplacement d’une rue desservie à chaque 50 ans, il faudrait prélever une taxe de 50$ par année par mètre de façade du terrain. Le remplacement d’une rue et des conduites souterraines coûte, à ce que j’ai vu, environ 5 millions de dollars par kilomètre. Donc un propriétaire d’un bungalow moyen devrait payer environ 1 000$ par année juste pour assurer l’entretien et la réfection de la moitié de rue en face du terrain. Bien sûr, une partie de cette hausse serait compensée par une baisse de la taxe sur la propriété.

      Donc toutes les villes du Québec devraient être obligées de prélever 50$ par mètre de façade des terrains, et de mettre cet argent dans un fond pour l’entretien et la réfection des infrastructures municipales. Bien sûr, si le terrain n’est pas raccordé à un réseau municipal d’égout ou d’aqueduc, ou que la rue est en gravier, alors cette taxe devrait être significativement réduite pour refléter le coût moindre d’entretien et de réfection.

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  2. gerrit Utilisateur de Québec Urbain

    10 août 2016 à 09 h 24

    Et pour freiner l’étalement urbaine on doit taxer plus vers la périphérie pour refléter les vrais coûts d’habiter plus loin.

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  3. Sebastien

    10 août 2016 à 16 h 42

    La dépendance envers un noyau urbain est vérifiable par le navettage (travail) et non par sa proximité. Un principe se rattachant uniquement à la proximité aurait donc ses lacunes. Et puisque ce principe ne peut s’étendre indéfiniment, cela pourrait tout simplement repousser l’étalement plus loin (saute-mouton).

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