Québec, le lundi 9 avril 2018 – La Commission de la capitale nationale du Québec invite les acteurs économiques, les organismes du milieu et la population à participer à un atelier de réflexion et d’idéation sur l’avenir des Nouvelles-Casernes, le mardi 24 avril 2018, de 8 h 30 à 16 h 30, au Monastère des Augustines, situé au 77, rue des Remparts, dans le Vieux-Québec.
En vue de redonner vie à cet ensemble patrimonial unique, la Commission a développé une vision de lieu de rassemblement. Lors de cette journée, dans le but de valider et de bonifier cette vision, des participants de plusieurs horizons seront appelés à élaborer, au sein d’équipes multidisciplinaires, des projets de vocations pour les Nouvelles-Casernes. Cette activité a été conçue de manière à ce que tous les participants contribuent à l’atteinte des objectifs dans un espace de réflexion et d’échanges ouvert et productif.
Inscription et présence en continu obligatoires
Les personnes intéressées à participer à cet atelier doivent s’inscrire en communiquant avec la Commission à commission@capitale.gouv.qc.ca ou par téléphone au 418 644-8612. Les places sont limitées. De plus, comme les participants seront intégrés à des équipes de travail, ils doivent être présents toute la journée, de 8 h 30 à 16 h 30.
Le Monastère des Augustines est accessible en transport en commun par les arrêts 1130 et 1140 du RTC. Les participants peuvent également utiliser le stationnement payant de l’Hôtel-Dieu, situé sur la rue de l’Arsenal.
À compter du 24 avril 2018, la population pourra aussi émettre ses commentaires et ses suggestions sur l’avenir des Nouvelles-Casernes, en remplissant le formulaire prévu à cet effet sur le site web de la Commission
Les Nouvelles-Casernes
La Commission de la capitale nationale du Québec a reçu le double mandat de stabiliser et de trouver des vocations à cet ensemble patrimonial. Parallèlement aux travaux de consolidation en cours, la Commission poursuit sa réflexion sur l’avenir du site. Situées au 1, rue de l’Arsenal à Québec, les Nouvelles-Casernes sont le plus grand bâtiment érigé par les autorités en Nouvelle-France. Construites entre 1749 et 1752, les Nouvelles-Casernes sont d’abord destinées au logement des troupes et à des services auxiliaires de l’armée, puis on y loge le premier arsenal canadien au tournant du 20e siècle. Inoccupées depuis 1964, elles sont classées par les gouvernements canadien et québécois. Étroitement liées à la désignation de l’arrondissement historique du Vieux-Québec à l’UNESCO, elles constituent un bien commun unique à préserver.
Un billet précédent en 2012 (Les Nouvelles-Casernes vues de l’intérieur)
15 avril 2018 à 08 h 01
Nouvelles Casernes : pourquoi pas un musée militaire ?
Déplorant le peu de mémoire historique des Québécois dans le domaine militaire, Monique Dumont se demandait récemment dans Le Devoir : « Où est le gouvernement du Québec ? Ne faudrait-il pas rappeler — nommer, raconter l’histoire — de ces milliers de Québécois (Canadiens français d’hier) qui ont débarqué sur les côtes d’Afrique du Nord, de Sicile, d’Italie, de France ? Si notre monde existe, c’est grâce à l’héroïsme et au sacrifice de milliers d’entre eux. »
Rappelons qu’il existe, au cœur du Vieux-Québec, le plus grand bâtiment érigé par les autorités en Nouvelle-France : les Nouvelles-Casernes. L’endroit demeure à ce jour sans vocation. Pourquoi l’État québécois ne pourrait-il pas le consacrer à un musée militaire ? Les Français, les Canadiens et leurs alliés Amérindiens (y compris leurs ennemis de l’époque) n’ont-ils pas accompli suffisamment d’exploits guerriers en Amérique ? Ces derniers ne sont-ils pas inexplicablement et honteusement ignorés ? La Nouvelle-France, une société à charpente largement militaire, a gagné la quasi-totalité des batailles auxquelles elle a participé en Amérique sauf une – celle des Plaines d’Abraham. La prise du fort George, la bataille de Carillon, celle de Sainte-Foy, les exploits d’un Pontiac, d’un Pieskaret, d’un Charles de Langlade, ou bien ceux de Frontenac, des frères d’Iberville, des combattants Acadiens ou Métis rempliraient les Nouvelles-Casernes d’échos de nos ancêtres courageux d’autrefois.
Enfin, les faits d’armes remarquables des Canadiens-français qui se sont battus sous le pavillon de la Grande-Bretagne puis celui du Canada depuis la Cession de 1763 ne méritent-ils pas d’être largement expliqués aux Québécois d’aujourd’hui ainsi qu’aux visiteurs étrangers, le tout au cœur même de leur Capitale nationale ? Comme l’affirme sans ambages le Chant National des Canadiens-français : « Ton front est ceint de fleurons glorieux, car ton bras sait porter l’épée…»
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15 avril 2018 à 08 h 48
Un rappel: Après avoir mené des consultations auprès d’institutions, de groupes et d’individus ayant un intérêt pour le projet, la Commission lançait un appel public de propositions de vocation en janvier 2014. Les propositions de vocations retenues ne créant cependant pas, à elles seules, une masse critique d’occupation et la synergie nécessaires pour faire renaître les Nouvelles-Casernes, la Commission a conseillé de mettre fin au processus de l’appel de propositions, dans son rapport au gouvernement, remis le 20 octobre 2014.
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