Source : Jean-Marc Salvet, Le Soleil, le 12 juin 2018
La nouvelle vocation qui sera conférée à L’Hôtel-Dieu de Québec pourrait bien s’accompagner d’une surprise architecturale. Les autorités gouvernementales envisagent de raser les six étages supérieurs de la tour rectangulaire ajoutée il y a plus de 50 ans aux bâtiments historiques. Le pavillon plus «moderne» compte actuellement 15 étages. Le Soleil a pu apprendre de sources sûres que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, est d’accord avec ce projet d’éliminer les six étages supérieurs de ce bâtiment du complexe sis dans le Vieux-Québec.
Ce serait «techniquement faisable», indique-t-on.
Cette idée émanerait de la congrégation des Augustines. Elle aurait l’appui du maire de Québec, Régis Labeaume.
Son principal mérite serait esthétique, dit-on. On assure toutefois que cette démolition ne compromettrait pas la ou plutôt les nouvelles vocations qui seraient attribuées à L’Hôtel-Dieu de Québec. La disparition des six étages supérieurs de la «tour» mettrait celle-ci «à niveau du bâtiment principal plus historique».
Cette opération en serait une d’embellissement, puisque cette tour, avec les étages qu’elle compte actuellement, est considérée par plusieurs comme une «verrue» dans le Vieux-Québec.
Une nouvelle vocation à trouver aux bâtiments de l’Hôtel-Dieu.
12 juin 2018 à 07 h 36
Je ne serais sincèrement pas fâché de voir cette tour disparaitre, c’est en effet une horreur…
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12 juin 2018 à 07 h 43
Excellente nouvelle
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12 juin 2018 à 09 h 13
Perso, je n’y vois que d’adopter l’une des deux hypothèses suivantes:
Première de 2 : Destruction complète de cette verrue permettant de plus la constitution d’un jardin intérieur à la fois pour le corps, l’esprit et l’environnement;
Deuxième de 2 : Destruction complète de l’enveloppe extérieure actuelle de la verrue, mais conservation complète de la hauteur de celle-ci et appel à la même firme d’architectes qui a conçu l’immeuble en verre de La Capitale ( Cie. d’ass. ) pour garantir une intégration harmonieuse.
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12 juin 2018 à 11 h 58
Enlever des étages serait une décision complètement idiote, mais conforme au processus de muséification d’un Vieux-Québec vidé ses résidents et de ses principaux moteurs économiques.
Si la mal-aimée tour du stade Olympique a bénéficié d’un face-lift et d’un aménagement intérieur maintenant louangés dans tous les magazines d’architecture, il pourrait en être de même pour la tour de l’Hôtel-Dieu.
Manque d’ambition de minable bourgade de province. Je vois déjà une barre de 9 étages sans intérêt, recouverte d’une coquille de verre dont la banalité sera enjolivée d’un œuvre du 1% qui soulignera la mémoire des lieux à la manière d’une pierre tombale.
On parle de densification, mais tout le secteur des Nouvelles-Casernes, de la gare du Palais et du bassin Louise tourne à vide en ce moment. Sans compter l’espace 400e livré aux goélands.
Les touristes sont invités à assister à une euthanasie des quartiers centraux, alors que les citoyens des banlieues se bercent de lubies pharaoniques dignes de Flint Michigan, Amarillo Texas et autres grenouilles voulant être plus grosses que le bœuf.
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12 juin 2018 à 13 h 00
« Enlever des étages serait une décision complètement idiote, mais conforme au processus de muséification d’un Vieux-Québec vidé ses résidents et de ses principaux moteurs économiques. »
Depuis trop longtemps le Vieux-Québec est réduit au rôle de lieu de divertissement. Un peu comme les Centres d’affaires qui se vident en fin de soirée ou la fin de semaine, le Vieux est déserté lorsqu’il n’y a pas d’événements pour « les citoyens ne jurant que par les banlieues ».
Une chance qu’il y les touristes pour permettre à certains commerces de survivre en étant sur le respirateur artificiel.
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12 juin 2018 à 14 h 08
Commentaire bien écrit paradisio.
Mais je l’avoue, votre intempérance m’agace. J’ai beaucoup de difficulté avec l’insinuation selon laquelle l’administration municipale est malveillante à l’égard du centre, qu’elle fait exprès pour « euthanasier » le centre. Encore mois avec cette idée qu’elle aurait un partis pris pour la banlieue.
Je pense que le problème que nous constatons vous et moi est très complexe, et mené en bonne partie par la spéculation immobilière, phénomène difficilement contrôlable par les outils dont dispose notre petite bourgade.
Si la ville échoue à repeupler son quartier historique, comme tant d’autres dans le monde, je pense, contrairement à vous, qu’elle ne sera pas la seule à blâmer.
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12 juin 2018 à 19 h 58
Réduire le nombre d’étage est une proposition du ministre de la Santé, mais à mon avis le maire Labeaume devrait se brancher et intervenir.
Le problème est uniquement lié au revêtement de la tour. Sa hauteur ne dérange personne. Elle est invisible depuis la cour intérieure des Augustines, tandis que le site des Nouvelles-Casernes et les lots en bas de la côte Dinan sont eux-mêmes désaffectés.
La vue depuis les derniers étages vaut un million de dollars alors voici ma proposition:
– des logements locatifs à prix moyen-élevé aux étages supérieurs (occupation permanente, pas de AirBnB)
– des habitations à loyer modique au milieu
– un CHSLD et un centre médical aux étages inférieurs.
Cela aurait le mérite de ramener de nouveaux résidents tout en maintenant la vocation sociale du lieu.
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12 juin 2018 à 19 h 51
On était plusieurs à ignorer que le maire avait des soucis esthétiques. Sa reconversion est dans doute postérieure à la destruction de « Dialogue avec l’histoire ». Personnellement, j’aimerais mieux que l’on retranche 22 étages à la tour Fresk. Imaginez le gain esthétique d’un retour de la place publique historique de St-Roch, avec son monument en plein centre.
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