Simon Diotte
Les Affaires
Dans les prochaines années, la propriété affrontera un vent de face à cause de la remontée déjà entamée des taux d’intérêt, le resserrement des règles hypothécaires et la concurrence, de plus en plus vive, du locatif neuf, en pleine révolution. Dans ce marché en mutation, vaut-il mieux acheter ou louer ?
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Dans la région de Québec, cette tendance est plus forte encore. On y a construit deux fois plus de logements locatifs (2 590, excluant les RPA), que de condos (1 195), indique la SCHL. « À l’échelle de la province, les promoteurs qui veulent développer leur terrain n’ont pas le choix de se tourner vers le segment locatif », constate Vincent Shirley, directeur développement immobilier au Groupe Altus, une firme-conseil.
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Oubliez les tours à l’apparence soviétique et à l’insonorisation déficiente, les nouveaux complexes « À louer » sont des copier-coller de la formule condo. Même finition, même emplacement de choix et même commodités, du toit-terrasse au gym en passant par les espaces de socialisation. L’unique différence, selon les consultants en immobilier : les locataires préfèrent des logements de plus petits gabarits. « C’est une tendance qui ne fait que commencer », affirme Pierre Moffet, promoteur de Quartier QB et de La Suite, deux immenses complexes locatifs dans l’arrondissement Sainte-Foy—Sillery-Cap-Rouge, à Québec.
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À l’échelle de la province, l’appétit pour le condo a généré une hausse du prix médian de 3 % sur le marché de la revente en 2017, à même hauteur que les unifamiliales et les plex. La Fédération des chambres immobilières du Québec prévoit une hausse de prix de même ampleur en 2018. Il existe cependant des disparités régionales. Une baisse de prix de 1 % a été enregistrée dans la région de Québec, où le marché de l’emploi et le solde migratoire sont plus faibles que dans la métropole. La chute, qui dure depuis quelques années, devrait s’arrêter en 2018, avec une stabilisation des prix.
1er juillet 2018 à 12 h 51
Intéressant.
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