jean-François Néron
Le Soleil
Des commerçants de la 3e Avenue touchés par le retrait de cases de stationnement afin de prolonger la piste cyclable ont mis en demeure la Ville de Québec pour d’éventuelles pertes financières qui découleront de l’implantation de la voie réservée aux vélos.
La mise en demeure de trois commerçants de la 3e Avenue qui craignent une perte de revenus avec le retrait de 48 cases de stationnement pour prolonger la piste cyclable divise les résidents de Limoilou. Si plusieurs les soutiennent, d’autres se disent déçus de leur position «anti-vélo» et appellent même au boycottage.
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26 juillet 2018 à 09 h 53
Étant un cycliste utilitaire, je trouvais les commerçants de mauvaise foi au début. Toutefois, je comprend mieux leur argumentaire qui fait ressortir l’entêtement de la ville dans ce dossier.
Pour héberger 4 corridors de circulation, la 3e avenue est plutôt étroite, même au sud de la 12e rue. En instaurant un sens unique sur toute sa longueur (entre la 3e et la 18e rue), on amène les gens qui entre dans le vieux Limoilou à utiliser la 1re ou la 4e avenue, présentement sous-utilisées.
À ce moment là, tous les usagers de l’artère y gagnerait au change selon moi. Les automobilistes gardent leurs stationnements. Les cyclistes, eux, verraient leur bande cyclable élargie et écartée de la zone d’emportiérage. Pour les piétons, la marche sur la 3e serait plus agréable puisque la circulation de transit serait réduite de moitié.
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26 juillet 2018 à 11 h 24
À mes yeux, cette solution semble moins intéressante pour deux raisons. La première est qu’en tant que commerçant, ce qui devrait m’importer encore plus que 48 espaces de stationnements, c’est d’avoir de la visibilité. En redirigeant le traffic sur d’autres rues, certains automobilistes ne vont peut-être même plus remarquer certains commerces, et donc n’irons pas.
Le 2e élément est la sécurité des cyclistes : avoir une bande de voitures stationnées masque les cyclistes qui arrivent dans une direction ou non. À Montréal on retrouve souvent ce genre de situation, et c’est problématique.
Au final, la ville a proposé d’assouplir les règles sur les rues transversales. À mon c’est un bon compromis.
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26 juillet 2018 à 13 h 19
Bien qu’intéressant, vous me convainquez plus ou moins sur l’argument de la visibilité, surtout qu’à une vitesse de 45-50 km, l’appareil sensoriel humain distingue très peu d’éléments en périphérie.
Nous sommes des animaux bipèdes que l’évolution a développée pour un rythme de déplacement lent, aux environ de 4.5 km/h, explique Jan Gehl lorsqu’il parle de nos sens. (Pour des villes à échelle humaine)
Pour la sécurité, le phénomène montréalais auquel vous faites allusion est déjà manifeste sur la 3e avenue entre la 3e la 12 rue. À défaut d’enlever toutes les cases de stationnement long de la 3e avenue, je crois que la solution réaliste sur le plan sécuritaire réside à couper une voie dans une direction, ce que permettrait un resserrement vers le centre des bandes cyclables, rendant visible de loin un cycliste sans avoir à trop s’engager dans l’intersection. C’est sans parler de l’élimination du risque d’emportiérage pour ces derniers.
Quant à l’assouplissement des règles de stationnement dans les rues transversales, peut-être est-ce un bon compromis comme vous le dîtes. Mais de mon point de vue cycliste, je persiste à croire qu’on aurait intérêt à décharger la 3e avenue, question de mettre à profit d’autres axes transitoires nord-sud dans Limoilou.
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26 juillet 2018 à 17 h 55
ce n’est pas une gerre cycliste auto mais une gerre Labeaume automobiliste . il est possible de conserver le stationnement sur la 3e avenue et de faire la promotion du velo en limitant par different moyen la vitesse des autos a 20 Kmh une vitesse qui est façile a velo et permet au cycliste de circuler non pas en bordure mais au cenrte de la route dans la meme voie que les autos avec les meme reglements routier.
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27 juillet 2018 à 00 h 04
J’ai toujours eu un penchant très favorable pour l’idée que vous proposez.
Il n’y a pas pas de rue partagée à Québec. Il y a eu Sainte-Claire il a 5 ans. Mais la ville en a-t-elle reproduit le modèle (de près ou de loin)?
Pas à ma connaissance.
Ça parle me semble… La ville est rigide. Je parle de la ville et de ses professionnels, pas de Labeaume en particulier.
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27 juillet 2018 à 07 h 19
+ 1 pour moi aussi.
À Québec ralentir à 20 km/h sur une rue commerciale pour une longueur de 5 à 10 coins de rue semble relever de l’hérésie.
Certains cyclistes circulant sur le feu piéton semblent trouver aussi difficile de ralentir pour protéger les piétons.
J’observe régulièrement des parents circuler à plus de 30 km/h dans un stationnement et autour d’une école primaire dont les enfants sont inscrits au programme sport-étude. Ainsi mettre en péril les autres enfants est pour le moins irrationnel comme comportement.
Dans les 2 cas, c’est un manque de civisme ou de savoir-vivre.
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