Marc Allard
Le Soleil
Dans le quartier Saint-Sauveur, les mauvaises herbes qui poussent dans les craques de trottoirs ont parfois l’air des seuls représentants de la nature.
Les rues typiques n’offrent pas de terrain avant, entre les maisons et les trottoirs.
«L’espace pour verdir est assez restreint», dit Guillaume Béliveau-Côté, du comité Verdir Saint-Sauveur.
La Ville de Québec a beau planter des arbres dans les espaces publics (voir encadré), le quartier «manque cruellement de verdure», estime le comité, qui veut pousser le verdissement du quartier plus loin.
Mais comment?
La semaine dernière, les 12 citoyens réunis au sein de Verdir Saint-Sauveur ont lancé un appel aux particuliers, aux commerces et aux institutions pour qu’ils accueillent eux-mêmes un ou plusieurs arbres sur leurs terrains.
Avec la Ville, «ce n’est pas nous qui avons le dernier mot. Alors qu’avec des propriétaires privés, on a peut-être plus de marge de manœuvre», souligne Pauline Bissardon, animatrice et coordonnatrice au Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS), qui soutient le comité Verdir dans ses démarches.
Institutions sollicitées
Depuis que le comité Verdir Saint-Sauveur a lancé son appel sur les réseaux sociaux, plus d’une trentaine de particuliers en une semaine se sont montrés intéressés à adopter un ou des arbres.
Le comité a aussi commencé à solliciter les institutions, notamment l’Office municipal d’habitation de Québec (OMHQ), qui a plusieurs bâtiments dans le quartier, et le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale.
Le comité pense aussi à des commerces comme l’épicerie l’Intermarché et le magasin Latullipe, qui pourraient réserver une place aux arbres dans leurs stationnements.
Le quartier Saint-Sauveur est un des plus arides à Québec. Vu du ciel, les arbres occupent à peine 13 % de l’espace au sol. Seuls Saint-Roch (12 %) et Saint-Jean-Baptiste (10 %) ont une plus faible canopée. La moyenne est de 32 % à Québec.