Ève Cayer
Monmontcalm.com
Hier, la Ville de Québec présentait, en consultation publique, son projet de relocalisation de 90 stationnements dans les rues de la zone 31 du quartier Saint-Sacrement.
Suivant la fermeture de l’église du Très-Saint-Sacrement, le 22 juillet dernier, des travailleuses et travailleurs doivent trouver une solution à la perte de leur stationnement locatif.
La paroisse du Très-Saint-Sacrement louait 90 stationnements adjacents au bâtiment sacré. Celui-ci étant devenu inaccessible pour des raisons de sécurité – puisque des pierres se détachent de la structure – les espaces réservés aux voitures subissent la même restriction d’accès.
La proposition en bref
Le directeur du service des transports de la Ville de Québec, Marc des Rivières, accompagné de Jason Fournier, conseiller en consultations publiques, et du conseiller municipal Yvon Bussières, a présenté aux résidents de la zone 31 quatre solutions pour la relocalisation des automobiles.
La solution privilégiée par la Ville de Québec consiste à former 16 ilots de cinq voitures de chaque côté des rues transversales situées dans le quadrilatère formé par le chemin Sainte-Foy au nord, la rue René-Lévesque au sud, la rue Holland à l’est et la rue Eymard à l’ouest. Deux autres ilots se trouveraient sur l’avenue Ernest-Gagnon.
« Chaque véhicule serait attitré à une zone et ne pourrait pas être stationné dans une autre zone », précise Yvon Bussières.
Des permis mensuels seraient émis pour permettre aux employés le stationnement sur rue.
« L’avantage de cette solution, c’est que ça nous permet de contrôler le nombre de permis émis et de faire une répartition contrôlée des voitures sur les différentes rues, pour faire en sorte qu’il n’y ait pas d’impact sur le stationnement des résidents et des commerçants », a expliqué Marc des Rivières lors de la présentation.
Sans écho chez les citoyens
Si avantages il y a, les résidentes et résidents étaient majoritairement en désaccord avec la solution proposée. Certaines personnes estiment qu’elle va à l’encontre de la politique de mobilité durable de la ville. D’autres s’inquiètent de voir les rues du quartier se transformer en parc de stationnement et évoquent les problèmes de déneigement que provoquerait l’ajout de voitures.
« Vous avez manqué une sacrée belle occasion d’envoyer 90 nouveaux usagers du système de transport en commun sur une des lignes les plus importantes de la ville », a dit un citoyen du quartier.
Impact sur les commerçants
La Ville de Québec cherche à accommoder celles et ceux qui travaillent dans le quartier, car la rétention de la main-d’oeuvre est un enjeu pour les commerces. « L’artère commerciale connait des difficultés et les travailleurs viennent parfois de l’extérieur, comme Pont-Rouge ou Lévis, et n’ont pas nécessairement le choix de prendre leur voiture », a ajouté Yvon Bussières.
Un rapport de consultation sera produit, et la décision reviendra au conseil de ville. Suivant la présentation et les interventions du public, le conseil de quartier n’a pas émis de recommandation, comme il est appelé à le faire lors de consultations sur des demandes de dérogations de zonage, par exemple. Dans le cas présent, la Ville de Québec n’était pas tenue d’organiser une consultation.