François Bourque
Le Soleil
CHRONIQUE / Le nouveau délai de deux années pour une mise en chantier annoncé par le promoteur Michel Dallaire et le licenciement de 71 employés affectés au projet rendent la question inévitable : est-ce le début de la fin pour le projet du Phare et de sa tour de 65 étages?
Le conseiller exécutif de la Ville de Québec, Rémy Normand, parle d’un simple «pas de côté», mais les signaux s’additionnent sur les difficultés du projet.
L’argument voulant qu’il faut mettre Le Phare sur pause le temps de revoir les plans du pôle d’échanges d’autobus est incontournable.
Un promoteur ne peut pas continuer à planifier une construction s’il sait que les plans, les volumes à prévoir et les accès au sous-sol sont appelés à changer.
On note ici que ce n’est pas le promoteur qui a demandé à revoir les plans et qu’il est en cela une victime des circonstances.
Cette pause forcée arrive cependant à un moment presque providentiel pour le promoteur Dallaire qui peinait à rassembler les conditions lui permettant de mettre son projet en chantier.
Non seulement n’aura-t-il plus à expliquer pourquoi son projet tarde tant, mais la Ville vient de lui donner un excellent motif pour réclamer un dédommagement pour le retard.
Je ne suis pas l’avocat de la Ville ni celui du Groupe Dallaire, mais un projet qui retarde coûte plus cher et quelqu’un finit par devoir payer.
Et si le projet devait être abandonné, le promoteur pourra maintenant en rejeter une part de responsabilités sur la Ville.
Depuis la rupture avec Cominar, Michel Dallaire pilote seul le projet du Phare. Il n’a pas fait de cachette de ses difficultés à trouver assez de locataires pour lancer le projet.
Ni de ses difficultés de financement pour un projet initialement évalué à 755 millions $, mais dont le coût risque de grimper avec les retards. Des locataires pourraient se lasser d’attendre une date de livraison qui devient de plus en plus hypothétique.
Il n’y a par ailleurs toujours pas d’entente sur le partage des factures d’infrastructure municipales liées au Phare.
(…)
Relocaliser le pôle d’échanges permettrait un tracé de tramway plus direct vers le marché public et d’éviter un détour de 600 mètres par Le Phare dans un tunnel en «U» compliqué et coûteux.
Et si le projet de Phare devait s’éteindre, on éviterait de se retrouver avec un pôle d’échanges avec rien au-dessus, dans le voisinage ingrat des bretelles d’autoroutes.
Si la Ville a de bonnes raisons de maintenir quand même le site du Phare, elle devrait expliquer pourquoi, plutôt que de servir des réponses arrogantes (et parfois mensongères) qui desservent le projet et l’intérêt public.
11 octobre 2019 à 08 h 37
Malheureusement, il sera difficile pour M. Dallaire de trouver des locataires en n’ayant pas de date de livraison fixe, et sans locataire, pas de financement, et sans financement, pas de Phare, ce terrain est peut-être appelé à rester un champ de ruine pour encore longtemps, et je trouve cela terriblement malheureux.
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11 octobre 2019 à 14 h 06
Malheureusement je crois que le projet ne verra jamais le jours… je me demande même si le terrain ne redeviendra pas « à Vendre » car ils ont annoncé des projets dans genre 3 villes du Québec la semaine passé.. Québec a eu sa chance, Labaume a tout gâcher! Thank you next…
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11 octobre 2019 à 14 h 23
Vous confondez Cominar et Groupe Dallaire. Le Groupe Dallaire n’a pas de projets à l’extérieur de la région de Québec.
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11 octobre 2019 à 14 h 33
oupss! c’est vrai j’avais oublier leurs séparation! my bad lol
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11 octobre 2019 à 14 h 55
@Rene Le Phare est un projet du Groupe Dallaire qui peut se réaliser, en entier, sans l’apport du pôle d’échanges prévu à cet endroit dans le cadre du projet structurant de transport en commun. D’ailleurs, quand on constate les exigences et les coûts pour un tel pôle, on peut se demander raisonnablement pourquoi le Groupe Dallaire maintient le cap sur cette association avec la Ville. Avec le congédiement de 71 employés, et les délais inhérents pour l’interconnexion demandée par le Ministère des transports (2 ans ? on peut aisément en mettre plus) qui veut, manifestement, se préoccuper beaucoup plus du projet de troisième lien, on peut raisonnablement croire que ce projet est reporté ad infinitum. Votre hypothèse reliée au maire de Québec est très discutable, pour ne pas dire plus. Enfin, l’intervention de Jean-Christophe est utile car beaucoup de gens confondent encore le Groupe Dallaire et Cominar, alors qu’un divorce a eu lieu entre les deux entités. Pour tout savoir de ce divorce
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11 octobre 2019 à 16 h 38
Ah Gérald, l’optimiste du jour! Ici Québec! Ici gros Vilage! Québec n’est rien!
Montréal métropole! Montréal Devrait être capitale du Québec.
Projet pour montréal!
Vraiment décevant!
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11 octobre 2019 à 18 h 30
@ Nathan
Que vous puissiez être déçu est compréhensible. Il y a toutefois une autre leçon à retenir de cette saga: associer un projet d’une telle ampleur à des aléas politiques peut être très hasardeux !
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11 octobre 2019 à 17 h 42
@Nathan De vouloir que Montréal soit la capitale parce qu’il est plus facile de bâtir des tours et parce que le développement y est plus rapide, ce serait renier notre histoire, le Québec est né ici à Québec il y a plus de 400 ans, cette ville, peu importe tous ses défauts est et sera pour moi la capitale éternelle du peuple francophone en Amérique du Nord.
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