Jean-Benoît Legault
La Presse canadienne
On ne traverse pas la rue de la même façon à Montréal et à Québec, et cela peut avoir un impact sur la sécurité et le confort des piétons, démontrent les résultats préliminaires d’une nouvelle étude dévoilés en primeur à La Presse canadienne.
Ce que les chercheurs appellent les «interactions» entre piétons et véhicules seraient ainsi trois fois plus nombreuses dans la métropole que dans la capitale.
En plus du virage à droite sur le feu rouge qui est permis à Québec et non à Montréal, les feux de circulation sont programmés différemment dans les deux villes, ce qui influence le comportement des piétons et leurs interactions avec les automobilistes, a expliqué Marie-Soleil Cloutier, qui est professeure à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS).
«Les deux villes ont des façons carrément différentes d’aborder la traversée, a dit Mme Cloutier. Les piétons se sont adaptés à la façon dont on a programmé les feux de circulation.»
(…)
À Québec, a expliqué Mme Cloutier, «les feux sont au tout rouge – ce qu’on appelle une phase exclusive, c’est-à-dire que chacun a son tour dans l’intersection, donc c’est le tour des automobilistes, puis ensuite c’est le tour des piétons où tous les feux sont au rouge pour les véhicules et tous les feux vont être piétons en même temps».
En d’autres mots, dans la capitale québécoise, les feux rouges bloquent la circulation automobile dans tous les sens pendant que le petit bonhomme blanc invite les piétons à traverser en toute sécurité. Cette configuration est beaucoup plus rare à Montréal.
(…)
La configuration des feux à Québec – où 10 des 12 intersections observées avaient des feux exclusifs, donc où tout est au rouge pour les véhicules – semble ainsi encourager les traversées en diagonale. Au lieu de traverser droit devant puis de retraverser vers la gauche ou la droite en L, 11 pour cent des piétons observés se sont sentis «assez en confiance» pour foncer en diagonale.
Mais attention: ce genre de comportement n’est pas permis par le Code de la sécurité routière, il expose les piétons à une amende et, surtout, il met potentiellement leur sécurité en danger, puisque la diagonale est plus longue que la ligne droite.
(…)
«(À Québec), on a 13 % de nos observations où le piéton, pendant qu’il était dans la rue, il y a eu un véhicule qui est passé devant ou derrière lui, mais c’est 35 % à Montréal», a dit Mme Cloutier.
À Montréal, où tous ont le feu vert en même temps, «tout le monde se croise, finalement».
Les interactions qui se produisent à Québec sont souvent attribuables à des facteurs comme un virage à droite sur le feu rouge ou des piétons impatients qui s’élancent sur le feu rouge piéton (la main rouge).
«À Québec c’est comme ça: on peut avoir un feu vert véhicule et un feu rouge piéton en même temps, et les piétons vont suivre plus le feu véhicule que le feu piéton, et là il peut y avoir une interaction», a précisé Mme Cloutier.
24 octobre 2019 à 07 h 45
Prendre l’autobus aussi. On a l’air d’une belle gang de cave ici à se pousser pour entrer dans l’autobus. J’instaurerais la ligne d’attente comme à Montréal. Le bus arrive, les gens ne font pas la ligne, le bus n’arrête pas…
Signaler ce commentaire
24 octobre 2019 à 12 h 36
je préfère le système montréalais. Beaucoup plus agréable d’être piéton, on marche tout le temps au lieu d’attendre à Québec.
Signaler ce commentaire