Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


De retour sur les planches à dessin

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 16 mai 2020 1 commentaire

François Bourque
Le Soleil

Le visage du centre de Sainte-Foy a beaucoup changé depuis une décennie avec la multiplication de tours résidentielles et commerciales, la nouvelle bibliothèque, l’ouverture prochaine de l’anneau de glace et d’un nouveau marché public, la réfection en cours de la route de l’Église, etc.

Les secteurs du campus de Rochebelle et des grands stationnements de surface courant derrière le Canadian Tire et à travers les tours d’Iberville étaient jusqu’ici restés à l’écart du mouvement.

Une sorte d’anomalie économique et urbaine. Ces terrains à l’entrée de la ville ont la plus grande valeur au pied carré à Québec (à part sur Grande Allée) en raison de leur location et du zonage qui y permet de grandes hauteurs.

Le programme particulier d’urbanisme (PPU) du plateau de Sainte-Foy, adopté en 2012, poussait d’ailleurs à la densification et promettait un réseau d’espaces verts et d’équipements publics qui allaient rendre le secteur encore plus attrayant.

Cela n’avait pas cependant suffi jusqu’à maintenant, les promoteurs préférant construire en façade de la route de l’Église et du boulevard Laurier.

L’implantation du pôle d’échange du tramway dans le stationnement de l’Industrielle Alliance, derrière le Canadian Tire, va changer la donne.

Au lendemain de l’annonce de la Ville, cette semaine, les architectes du Groupe Industrielle Alliance (ABCP) ont reçu le mandat de retourner sur les planches à dessin.

Ils devront évaluer le potentiel des espaces résiduels en bordure de la future ligne de tram. La fonction résidentielle, qui avait déjà été envisagée sur ce terrain, est-elle toujours possible et serait-elle encore attrayante?

Pourra-t-on construire par-dessus la ligne de tram ou au-dessus de la future station d’échanges, s’interroge Mario Bédard, vice-président Placements immobiliers chez Industrielle Alliance.

Les réponses vont peser dans la négociation qui s’engage à partir de maintenant entre la Ville et l’assureur pour l’utilisation des terrains destinés au pôle d’échange.

M. Bédard se «réjouit que la Ville aboutisse», mais constate que «le choix de notre site [pour le pôle] va augmenter la difficulté de développement».

«On va négocier», prévient-il. C’est de bonne guerre.

Il faudra négocier aussi avec Couche-Tard, propriétaire du dépanneur et de la station-service Ultramar du boulevard Laurier par où il est désormais prévu faire passer la ligne de tramway.

L’Industrielle Alliance avait déjà offert en 2017 de loger le pôle d’échange du tramway. Sa proposition n’avait cependant pas été retenue, la Ville lui préférant celle du Groupe Dallaire (Le Phare).

Le travail d’architecture fait à l’époque ne sera sans doute pas d’une grande utilité. Il faudra tout reprendre.

On avait travaillé alors sur un scénario de SRB qui allait traverser à Lévis. Il n’y avait pas de tramway dans le décor ni de quais à prévoir pour les autobus de Lévis.

Il y a aussi que la Ville souhaitait alors intégrer le pôle d’échange à un ensemble immobilier multifonctionnel (bureaux, résidences, services, restaurants, etc.)

Cette vision vient d’être mise de côté.

Le pôle d’échanges n’abritera que des «fonctionnalités» liées au transport, ce qui permettra à la Ville d’avoir les coudées franches et de ne plus dépendre du rythme et de la santé financière d’un promoteur.

La suite

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport en commun.


Un commentaire

  1. Jeff M

    16 mai 2020 à 11 h 46

    Plus j’y pense, plus je dois reconnaître que ce nouveau pôle d’échange à Ste-Foy est la chose à faire. Un parcours efficace se fait avec le moins de détours possibles et on enlève une station dont on pouvait se passer.

    J’ai toutefois du mal à croire qu’il n’y a pas un aménagement possible pour éviter un ralentissement à 20 km/h face à l’école Rochebelle. Un tunnel pour piéton peut-être?

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