Jean-François Néron
Le Soleil
Le célèbre 1, de la Grande Allée devient officiellement propriété de la Ville de Québec au terme d’un long processus d’expropriation débuté il y a près de quatre ans.
Le bâtiment patrimonial à l’entretien négligé par son ancien propriétaire pourrait retrouver son lustre d’antan. L’acte de propriété est maintenant officiellement inscrit au registre foncier du Québec depuis le 9 avril, avec, en appui, une décision du Tribunal administratif du Québec (TAQ).
Parce que le transfert ne s’est pas fait sans heurt. La Ville avait entamé un processus d’expropriation en septembre 2017 devant le manque d’entretien avéré, pouvant mener à une détérioration irréversible du bâtiment.
En janvier, l’administration municipale avait autorisé le versement d’une somme de 293 000$ pour compléter le montant exigible par le tribunal pour l’expropriation de la Maison Pollack. Une précédente somme de 603 000$ avait été autorisée en décembre 2020.
En novembre de la même année, le TAQ déterminait que la Ville devait verser une indemnité provisoire de 896 000 $ pour compléter le processus d’expropriation enclenché.
Le bâtiment patrimonial est depuis longtemps laissé à l’abandon par son actuel propriétaire et se dégrade de plus en plus. Si on ne connait pas le sort qui lui est réservé, la Ville a toujours affirmé vouloir la rénover. Elle est inhabitée depuis 2014.
Le promoteur montréalais en immobilier Stevens Coulombe a acquis la maison Pollack à l’automne 2011 pour un peu plus de 1 million $. Il avait soumis à la Ville des projets de transformation et de changement de vocation, qui n’ont jamais abouti. En 2014, Le Soleil faisait état des premiers démêlés judiciaires. Le proprio devait alors se défendre devant la Cour municipale après avoir reçu des constats d’infraction pour négligence d’entretien.
La Ville de Québec considère que la Maison Pollack revêt une valeur patrimoniale supérieure. Selon sa fiche descriptive, sa construction remonte à 1910. Elle témoigne de l’époque où la bourgeoisie de Québec s’installait sur la Grande Allée, alors le secteur le plus recherché. Elle doit son nom à un de ses anciens occupants, Maurice Pollack, homme d’affaires et philanthrope qui a laissé sa marque à Québec et Montréal.
Les billets publiés sur Québec Urbain pour la Maison Pollack
La Ville de Québec, propriétaire de la Maison Pollack Louise Boisvert (Radio-Canada). Un extrait: « Régis Labeaume ira visiter les lieux dans les prochains jours. « Comme on n’était pas propriétaire, on n’avait pas les clés ». La Ville n’a pas perdu de temps pour trouver une nouvelle vocation à ce bâtiment patrimonial. « On a un projet très très précis pour cette maison-là dont on va vous faire part dans les prochaines semaines ». Régis Labeaume, maire de Québec
22 avril 2021 à 23 h 11
Dans la catégorie « En as-tu vraiment besoin? »
À titre de citoyen inculte j’imagine, je trouve que la ville prend un risque hasardeux pour sauver un bâtiment dont seules les colonnes ostentatoires représentent un réel intérêt, et dont l’intérieur, semble-t-il, a été altéré depuis longtemps.
Québec est résolument une ville riche à mon sens. Corrigez-moi. Je ne souhaite que ça.
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23 avril 2021 à 06 h 46
Avec le bogue du captcha je dois me résoudre à publier mon commentaire ici:
Où sont nos comptables et nos économistes puritains?
Pourquoi quand il s’agit de dépenser 1 milliard de $ afin de ne pas enlever une voie à la voiture solo on n’impose pas l’enveloppe budgétaire fermée?
Pourquoi l’épouvantail du déficit n’est pas brandit dans ce cas-ci?
Ces grandes fisco-valeurs qu’il brandissent sous le prétexte de vouloir notre bien seraient-elles à géométrie variable?
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