Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le métro de Québec 21 divise les experts

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 juin 2021 6 commentaires

Louis Gagné
Félix Morrissette-Beaulieu
Radio-Canada

Le projet de réseau de transport structurant de Québec 21, qui est articulé autour d’un métro léger souterrain, suscite des avis partagés chez les experts consultés par Radio-Canada.

L’économiste spécialisé en transport Robert Gagné croit que les coûts de construction de 200 millions de dollars par kilomètre de tunnel mis de l’avant par le parti de Jean-François Gosselin ne sont pas réalistes.

Il n’y a pas un projet de métro souterrain en cours de réalisation, parmi ceux que je connais, qui est à 200 millions du km. On est beaucoup plus élevé que ça, insiste M. Gagné en entrevue à l’émission Première Heure.

Le professeur titulaire à HEC Montréal juge que la ville de Québec a une densité de population beaucoup trop faible pour justifier la construction d’un métro.

Pour arriver à une estimation de 200 millions de dollars par km de tunnel, Québec 21 s’est basé sur l’étude comparative métro-tramway réalisée par la firme Systra en 2019.

Rappelons que Robert Gagné est l’un des deux experts indépendants que la Ville de Québec avait sélectionnés pour évaluer les travaux de Systra.

Un mode adaptable

L’ingénieur Robert Vanderwinkel accueille pour sa part favorablement le projet de Québec 21. Il y voit une amélioration par rapport au tramway de l’administration Labeaume.

Selon lui, le principal avantage du métro réside dans la possibilité d’adapter la fréquence des passages aux besoins futurs de la population de Québec en matière de transport collectif.

Libéré des contraintes liées à la circulation automobile et aux conditions météorologiques, un métro souterrain pourrait atteindre une fréquence d’un passage à la minute, soutient Robert Vanderwinkel.

Comparativement aux quatre minutes du tramway, pour une même capacité, je dirais, de voitures ou de rames, on est capable de quadrupler la capacité totale de la ligne juste en augmentant la fréquence […] Ce n’est pas négligeable, souligne l’ingénieur.

Il ajoute qu’un métro serait à la fois plus rapide et confortable qu’un tramway.

Retour en arrière

De son côté, l’experte en ingénierie des transports Catherine Morency déplore que Québec 21 propose un nouveau mode de transport. Le débat était selon elle réglé depuis longtemps. La professeure titulaire à Polytechnique Montréal croit qu’il faut dépolitiser les projets de transport en commun.

Toute politisation d’une discussion de même, je trouve ça catastrophique […] Ce n’est pas aujourd’hui qu’on commence à parler d’une desserte de transport en commun pour les corridors importants de Québec. En 2000, j’étudiais déjà ça. Après toutes les étapes qu’il y a eu, après toutes les reprises d’analyses, après toutes les questions qui ont été posées, on revient avec ça. C’est une farce?, demande Mme Morency.

Elle ajoute que la politisation du dossier fait en sorte que les projets de transport en commun à Québec tournent en rond. Les citoyens de la capitale, qui ont besoin d’un réseau structurant, en sont les premiers perdants.

L’article

Voir aussi : Transport, Transport en commun.


6 commentaires

  1. Eric Alvarez

    11 juin 2021 à 17 h 12

    Drôle de titre d’article.

    Le premier expert est associé au choix du tramway. Le suivant au projet de métro à Québec. Ils ne sont pas divisés, ils défendent leur position! Ce ne sont pas des experts « objectifs » (dans la mesure où ça existe).

    Quant à la troisième, c’est un peu bizarre qu’elle déplore la politisation d’un projet qui va engendrer des milliards de $ de dépenses en fonds public. Ça devient de facto un débat politique!

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  2. Métro de Québec

    11 juin 2021 à 17 h 14

    Monsieur Gagné a reçu 55 000$ pour valider l’étude comparative de Systra. Il avait justement souligné que les coûts du tramway de Systra ne comprenaient pas les coûts des tunnels et de la nordicité.

    Il est très étonnant qu’un spécialiste en transport ignore l’existence de lignes de métro VAL en construction et inférieurs à 200M$/km. Évidemment la ligne B de Rennes a 85M€(~123M$), la ligne 3 de Toulouse à 105M€(~150M$)et 2 lignes à Graz (projet à 123M€ environ 180M$).

    Concernant la densité de la ville, monsieur connaît très mal la ville de Québec. Il a utilisé la densité sur 450km2. S’il avait pris une carte de densité, il aurait remarqué que le long des parcours métrobus, la densité à Quebec est comparable (et même supérieure) à celle des petites villes qui ont un métro léger.

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    • Jeff M

      12 juin 2021 à 10 h 15

      Votre coût est erroné à ça relève du mensonge par omission.
      Vous avez pris LE document qui appui votre propos, tout en omettant une panoplie d’autres, qui ne sont pas nécessairement commandés par la ville de Québec. Les documents commandés le ministère des transports et déposé au BAPE devraient suffire à convaincre.
      Un métro coute 3 à 5 fois plus cher par km, que ça vous plaise ou non.
      Estimer les coûts de tels projets est un exercice complexe. D’un endroit à l’autre, les conditions de marché varient. Les normes comptables varient. Ce sont des éléments considérés normalement dans le dossier d’opportunité. C’est pourquoi prendre le coût d’un projet à l’étranger et le transposer ici comme vous le faite est hasardeux. Le document de Systra qui parle de 200M$le km est en ce sens incomplet.

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    • PPDaoust

      12 juin 2021 à 12 h 37

      Il y a plein de raisons qui explique ces bas-coûts.

      Je vous répond qu’une fois. Pas parce que je vous vous convaincre, mais bien pour informer ceux qui seraient tenté d’avaler vos couloeuvres.
      .
      Il est connu que les modèles de financement des nouveau projets européens diffèrent grandement des nôtres. Généralement le constructeur des nouveaux projets sont également les exploitants. Puisqu’ils prennent le risque, ils ont avantage à bâtir bien et moins chers, sans fioriture. Le REM à Mtl, c’est ça le modèle.

      Donc, vos chiffres, c’est le prix « minimum » pour ainsi dire. Si le constructeur n’exploitait pas, il voudrait toucher son profit immédiatement, et ça serait plus cher.

      Il y a aussi la technologie qui est présente et bien implantée. Un réseau de support technique, des pièces de rechange, etc. Achèteriez-Vous une voiture Skoda ici au Québec? Bien sûr que non.

      Il y a aussi les règles syndicales européennes qui, au fil du temps, font que la construction sous-terraine coûte moins chère qu’en Amérique. Entre autres, moins d’employés sont nécessaires dans le trou en Europe.

      Dans le même ordre d’idée, la productivité pour ce genre de projets est supérieure l’autre bord de l’océan. Les contractueurs sont meilleurs et plus expérimentés. Ici, on prend le jo-blo qui bid le moins cher. On donne le contrat et après allo l’explosion des coûts.

      C’est pas moi qui l’affirme, c’est Bloomberg Citylab. Tout ce que je viens d’écrire, c’est documenté. Rien là dessus sur vos très beaux vidéos Youtube malheureusement.

      Je sais qu’il n’existe pas un rideau de fer entre l’Europe et l’Amérique, mais nos cultures respectives ne changeront pas de sitôt, raison pour laquelle vos chiffres quant aux coûts de construction sont profondément impertinents.

      Quant à la densité, je vous invite à cesser encore une fois à nous comparer à l’Europe, ou, du moins, augmenter le nombre de variables dans votre analyse.

      Même à densité égale, l’accès à l’auto là-bas est tellement plus difficile. Contrairement à chez nous, conduire une automobile est un privilège beaucoup plus coûteux et exclusifs qu’ici. Cela explique que le « rydership », ce n’est pas qu’une simple question de densité. Désolé de vous l’apprendre.

      Pour une deuxième fois, je répète que je sais qu’il n’existe pas un rideau de fer entre l’Europe et l’Amérique, mais nos cultures respectives ne changeront pas de sitôt.

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  3. PPDaoust

    12 juin 2021 à 11 h 34

    Ça prenait 2 journalistes pour nous produire un tel article?
    Encore du travail bâclé selon moi et qui nuit à la valeur de l’information.
    Encore une fois je n’ai rien appris.

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  4. « Le » lecteur assidu

    12 juin 2021 à 20 h 44

    Ⓜ️ « Quequ’un peux-tu répondre, une fois pour toutes »❗️

    🔳 Hormis tous les chiffres avancés, discutés, contestés, et quoi encore, il y a queque chose qui m’apparaît fondamentalement important, à convenir dès le départ.
    🔳 À défaut, on s’achemine tous dans le même précipice, précipice… sans fonds❗️

    👁👁 ➡️ La question : En supposant que « nous » convenions de construire un métro-léger de type Val comme il en existe déjà au moins 7 ou 8 en France ou encore le tramway du Maire, quelle est la durée maximale convenue avant de devoir y retoucher ❓

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