Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil
Arbres coupés, rues bloquées, stationnements en moins, détours pour les autobus… La transformation de la place de l’Hôtel-de-Ville commencera bientôt. Faisons le point sur les impacts de ce chantier de plus de 14 millions $ qui s’installera au cœur du Vieux-Québec durant deux ans.
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ÉCHÉANCIER
D’abord, regardons l’échéancier.
En 2022, il y aura des ouvriers sur le terrain dès avril. Ils camperont sur le site jusqu’en novembre, détaille-t-on dans un document qui vient d’être rendu public. Ceux-ci démantèleront d’abord le monument du cardinal Elzéar-Alexandre Taschereau. Et abattront quelques arbres.
Ensuite ils attaqueront les phases 1, 2 et 5 de l’entreprise, soit le remodelage de la place elle-même ainsi que la rénovation de sections de la rue des Jardins, de la rue Sainte-Famille et de la côte de la Fabrique.
Le froid hivernal venu, ils hiberneront, pour s’éveiller fin avril 2023 et se remettre au boulot jusqu’à l’automne suivant. Cette fois-là pour les phases 2 et 4 dans les rues de Buade et des Jardins.
Le quadrilatère coincé entre la mairie et la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec ne sera donc pas facilement accessible pour les véhicules routiers. Le passage des piétons [dont les clients des commerces] sera cependant toujours possible.
Outre l’aménagement repensé de la place de l’Hôtel-de-Ville, les constructeurs retaperont la chaussée, les trottoirs, l’éclairage urbain, les réseaux d’aqueduc et d’égout ainsi que le filage de Bell et Hydro-Québec. Ils en profiteront pour intervenir, au besoin, sur les bâtiments encadrant la place, notamment pour remplacer d’éventuelles entrées d’eau potable en plomb.
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Il y a 12 arbres dans ce secteur. Sept seront coupés : 3 dans la place de l’Hôtel-de-Ville ainsi que les 4 feuillus de la côte de la Montagne (devant le magasin Simons).
La Ville indique cependant qu’elle en plantera 12 nouveaux à la fin des travaux, automne 2023. Il y aura donc un total de 17 arbres, à terme.
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La nouvelle place de l’Hôtel-de-Ville devait coûter 10 millions $. L’administration municipale dépensera plus.
Le nouveau budget est de 14,3 millions $, plus les taxes. Pourquoi plus cher ? Tant qu’à creuser dans les rues, la Ville a décidé de remplacer plus de tuyauterie qu’envisagé, justifie le porte-parole David O’Brien. «Ces travaux n’étaient pas prévus initialement dans le projet de la place proprement dite. Certaines infrastructures de ces rues sont vieillissantes […]. La Ville veut donc saisir l’opportunité de faire ces travaux en même temps vu que la place en surface sera réaménagée et éviter de revenir excaver le secteur dans quelques années pour les travaux souterrains des rues. Ces travaux auraient été faits d’une manière ou d’une autre dans les années à venir.»
Voilà qui expliquerait en partie l’étirement du chantier sur 2 années plutôt qu’une seule.
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-> Après les travaux, l’espace dévolu à l’auto sera réduit notamment par la fermeture de la rue devant la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec;
-> Autrefois, le tramway passait autour de la place devant l’hôtel de ville. Il est donc possible que les pelles mécaniques butent sur des rails enfouis ;
-> Le secteur a un fort potentiel archéologique, selon la Ville. Un archéologue sera présent en tout temps durant les excavations ;
-> Un bureau d’information sera installé près du chantier.