François Bourque
Le Soleil
CHRONIQUE / Dans une quinzaine de zones du centre-ville, Québec vend plus de vignettes de stationnement que le nombre de cases sur rue disponibles.
La « survente» est particulièrement aiguë dans le Vieux-Québec. La Ville y vend près de quatre fois plus de vignettes de résidents (703) que les espaces disponibles (203), indique un relevé obtenu par Le Soleil.
Cette réalité du Vieux-Québec ne nous est pas complètement inconnue. Le Comité des citoyens a plusieurs fois déjà attiré l’attention sur le problème.
Ce qu’on savait moins, c’est que le phénomène de survente ne se limite pas au vieux quartier.
Sur la Colline Parlementaire, c’est près de deux fois plus de vignettes vendues (657) que d’espaces de stationnement disponibles.
Le relevé de la Ville montre aussi des écarts importants dans Saint-Jean-Baptiste, dans le voisinage de la rue Cartier, dans Saint-Roch, Montcalm, au Cap-Blanc et autour de la 3e Ave dans Limoilou. (voir tableau et carte)
En fait, il y a «survente» dans la moitié des 30 zones de stationnement de l’Arrondissement La Cité-Limoilou.
Pour chacune de ces zones, des dizaines de citoyens, parfois des centaines, paient 82 $ par année sans garantie de pouvoir garer leur voiture dans leur voisinage.
À voir les chiffres, on peut même parler d’une certitude de ne pas toujours pouvoir se garer dans la rue.
L’implantation du tramway va sans doute amplifier le décalage entre les espaces disponibles et les vignettes vendues.
Ici et là, des espaces de stationnement sur rue vont disparaître. Cela ne touche pas le Vieux-Québec où le tramway ne se rend pas. Mais d’autres secteurs en haute ville et dans Limoilou seront concernés.
Le relevé de la Ville montre que la «survente» est limitée aux quartiers les plus centraux. Dès qu’on s’en éloigne, la pression diminue.
Par exemple, la proportion vignettes/espaces disponibles descend à 67 % dans la zone derrière l’hôpital Saint-François d’Assise et à 27 % dans la zone Stadacona, près d’ExpoCité.
Vous trouverez dans le tableau ci-joint quelques points d’interrogation. Ce sont les zones où la Ville n’a pas fait la recension des cases sur rue disponibles.
