Source : Stéphanie Martin, Journal de Québec, le 30 mars 2023
PHOTO STEVENS LEBLANC
Le gouvernement a lancé en douce le projet de réaménagement de la tête des ponts, attendu depuis des années. Sans tambour ni trompette, le mégachantier dont on parle depuis plus d’une décennie – une première annonce a eu lieu il y a 12 ans, jour pour jour hier – se prépare à la sortie nord des ponts de Québec et Pierre-Laporte. Quatre appels d’offres ont été conclus ou sont en voie de l’être, depuis la fin 2022 pour l’avenue des Hôtels, et un autre pour l’interconnexion des échangeurs à la hauteur du boulevard Laurier.
Il s’agit principalement de travaux préparatoires, de tests de sols et d’évaluation des propriétés en vue de futures acquisitions.
D’ailleurs, en fin de journée hier, le Ministère a convoqué les journalistes à une « séance d’information technique virtuelle » qui doit se tenir à ce sujet, aujourd’hui.
30 mars 2023 à 10 h 52
La stratégie de la CAQ a toujours été de passer sous silence ce qui peut être perçu comme une alternative au 3e lien. C’est aussi le cas de la réfection du Pont de Québec. Ça ferait trop leur affaire qu’ ne soit plus bon.
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30 mars 2023 à 17 h 32
Je crois que le pont lui-même est solide, mais que le tablier n’en a plus pour longtemps. Sur le site du ministère des Transports, on voit que le chantier de reconstruction est encore au stade de l’avant-projet. Rien n’a bougé depuis 2020!
Il est difficile de comprendre la CAQ, qui tergiverse dans absolument tous les dossiers, y compris le projet de 3e lien sous-fluvial.
En tout cas, la réfection du spaghetti à la tête des ponts nous obligera à composer avec le pont de Québec quoi qu’il advienne. Construire un 3e pont en parallèle, pendant que le pont de Québec est mis au rancart (scénario du pont Champlain à Montréal), serait impossible faute d’espace. Et reconfigurer des bretelles d’accès qui viennent juste d’être reconstruites serait le comble de l’incompétence.
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2 avril 2023 à 09 h 51
» Il est difficile de comprendre la CAQ, qui tergiverse dans absolument tous les dossiers, y compris le projet de 3e lien sous-fluvial. »
Pour le 3e lien, il manque les études. L’opportunité n’est pas démontrée, surtout quand le trafic est en voie de baisser, vu le télé-travail, la grande vague de retraites qui s’en vient, et l’éco-système économique de la Rive-Sud qui jouit d’une grande vitalité.
Et encore et toujours, vous sous-estimez la complexité d’un tel projet qui réside dans les aspects techniques et sociaux. Complexité = ++ de temps. Il y a aussi l’enjeu des coûts dans un contexte où les ressources humaines et financières sont en plein fléchissement.
Pour le Pont de Québec, rappelez-vous que la structure appartient au fédéral. Ce sont eux les grands « tergiversateurs ». Tu peux pas mettre 100 millions sur un pont qui se dégrade dangereusement. Le MTQ le sait très bien. L’alarme a été sonnée l’été dernier. Je vois mal comment des ingénieurs auraient affirmé une telle chose juste pour gagner une négociation.
« Construire un 3e pont en parallèle, pendant que le pont de Québec est mis au rancart (scénario du pont Champlain à Montréal), serait impossible faute d’espace. »
Je pense qu’il s’agit d’une affirmation qui sous-estime le génie québécois. Je rappelle qu’y a quand même 450 pieds entre les 2 ponts, et que le nouveau pont Champlain, exemple patent, a été construit environ 90 pieds de l’ancien.
Et pour ceux qui ne croit pas qu’une copie du pont de Québec ne peut être construite de nos jours, je vous réfère au Gramercy Bridge, qui a été achevé il n’y a pas si longtemps, en 1995. On rapporte aussi que les coûts sont avantageux.
Ça ferait mal au coeur d’abandonner le vieux pont, mais y’a rien d’éternel en ce bas monde. En Europe les grands monuments retiennent tous aujourd’hui peu d’éléments originaux. On peut citer 2 exemples faciles en Notre-Dame de Paris, ou même le Colisée de Rome.
Quant aux bretelles, on peut présumer que y’a rien de trop sorcier là-dedans. Je ne suis pas ingénieurs mais me semble qu’il y a des choses plus difficile à faire sur le plan technique.
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