Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Une histoire de l’avenue Honoré-Mercier

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 6 avril 2024 3 commentaires

Pascaline Lamare
Le Bourdon du faubourg

À l’occasion des travaux qui ont lieu sur Honoré-Mercier en ce mois de mai 2023, il nous a semblé intéressant de se replonger dans un passé pas si lointain, quand on faisait passer une autoroute au cœur des quartiers centraux, rasant des quartiers entiers pour faire passer Dufferin-Montmorency en Haute-Ville. Une autoroute urbaine qui encore aujourd’hui enclave le quartier Saint-Jean-Baptiste.

C’est dans le rapport Greber-Fiset-Bédard, en 1956, que le projet de construire une autoroute (et bien d’autres) pour relier les périphérie de la ville au centre-ville et assurer le développement économique de la région. On peut lire dans le rapport que la construction d’un « […] réseau de voies radioconcentriques et un réseau de voies périphériques doit venir compléter le tracé actuel des routes et des rues » et que Québec doit « se munir de voies de pénétration pour atteindre différents secteurs névralgiques de la ville, mais également assurer la circulation autour de la ville par des voies de ceinture ».

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Voir aussi : 0 - Revue de presse, Arrondissement La Cité-Limoilou, Transport.


3 commentaires

  1. Carl

    6 avril 2024 à 10 h 26

    Incroyable! Détruire les quartiers centraux et historiques de Québec, l’accès au fleuve et les battures de Beauport pour l »essor économique » de quelques villages de la côte de Beaupré. Quel illogisme. Et dire que l’histoire se répète avec le 3e lien. J’imagine qu’avec Dufferin-Montmorency, les villages de la côte de Beaupré sont, depuis 50 ans, devenus des hubs économiques effervescents et incontournables, n’est-ce pas? Belle réussite.

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  2. paradiso Utilisateur de Québec Urbain

    6 avril 2024 à 11 h 39

    Bon reportage avec des photos inédites.

    J’ai toujours cru que le tunnel non complété devait mener au stationnement souterrain du complexe G, pour imiter Albany NY. Finalement, ce n’était pas une si mauvaise idée de connecter Dufferin-Montmorency à l’Anse-au-Foulon. Encore aujourd’hui, pour se rendre de l’ouest de la ville aux chutes Montmorency ou l’Ile d’Orléans, il faut faire un long détour par l’autoroute de la Capitale, se taper les feux de circulation en haute-ville, ou rester pris dans la congestion au Vieux-Port. Force est de constater que les boul. Charest et le secteur de Place Royale restent encombrés de poids lourds bruyants et dangereux!

    Quant aux anti-développement qui fustigent ce projet : oui il y a eu des erreurs et démolitions excessives. Mais peut-on imaginer une haute-ville enclavée comme dans les années 1960, sans Centre des congrès digne de ce nom, sans grands hôtels? Le tout aurait probablement été construit à Sainte-Foy, et la haute-ville serait devenue un «trou de beigne» au même titre que Saint-Roch. On peut applaudir Radio-Canada d’avoir cru à l’avenir de ce secteur en y construisant rapidement son immeuble.

    Perso, je me souviens de l’effervescence de la rue St-Jean des années 80 et 90, avec le Popeye devenu A&W, le cinéma de Paris, et Dufferin ne freinait aucunement la connexion entre les deux quartiers. Le principal problème était le «mur» de 500 mètres de long à la hauteur de l’édifice G.

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    • PPDaoust

      6 avril 2024 à 13 h 43

      J’apprécie vos nuances.

      En lisant ce texte, que j’ai l’impression d’avoir déjà lu 15 fois, j’ai vite repéré, par le ton, les ritournelles du compop SJB, vieilles d’une soixantaine d’années. Les démolitions, c’est super triste, mais personne, ni le magnifique quartier, n’en est mort. Je proposerais peut-être d’en revenir un jour ou, comme vous l’avez fait, interpréter l’histoire sous d’autres angles.

      Cette « rénovation urbaine » (avec guillemets bien-sûr), c’était un projet largement supporté et qui répondait au contexte extrêmement effervescent de l’époque.

      Dans le reportage, on oublie de souligner qu’on a aussi vraiment évité le pire du pire, soit la construction de l’autoroute de la falaise. Comme quoi, même dans le temps, l’évaluation des besoins, des coûts et des intérêts sociaux finissaient quand même par influencer notablement le cours des choses.

      Je suis entièrement d’accord avec vous. Québec avait effectivement besoin d’un boulevard H-Mercier collecteur. Le premier aménagement était évidemment laid et désuet selon les standards actuels. Maintenant, je m’imagine mal la circulation à Québec sans cet axe structurant et correctement aménagé.

      Comme vous l’avez écrit, on y a été trop fort avec René-Lévesque. Encore une fois, on a corrigé en retirant éventuellement le mur et en verdissant généreusement. Je prend peut-être un risque, mais je dirais même qu’avec les arbres qui poussent encore, ça commence ressembler, en été, à quelque chose de majestueux.

      Le problème permanent et insoluble, c’est le 1km d’autoroute surélevée au dessus de St-Roch. Franchement, j’ai vu 100 fois pire ailleurs. Quant à l’autoroute Dufferin qui longe le littoral. Une extraordinaire correction est attendue d’ici 5 ans.

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