Émilie Pelletier
Le Soleil
Trudel ne fera pas de concession sur la hauteur de ses immeubles à construire sur l’îlot Dorchester. Mais dans la version «bonifiée» de son projet de redéveloppement, le promoteur diminue la place de l’hôtellerie pour ajouter plus de logements. Un «compromis» parmi d’autres, dans l’espoir de rallier les citoyens de Saint-Roch.
«La perfection est l’ennemie du bien. Pour nous, un projet imparfait est mieux que pas de projet pantoute», tranche en entrevue au Soleil David Chabot, directeur du bureau du président chez Trudel.
Le promoteur s’apprête à présenter une version révisée de son projet immobilier et commercial qui doit prendre place à l’îlot Dorchester. La population est conviée ce mercredi par la Ville de Québec à une séance de participation citoyenne pour se faire entendre sur la requalification de l’actuel stationnement au coeur de Saint-Roch.
La consultation écrite si vous voulez apporter votre opinion
23 octobre 2024 à 21 h 04
J’ai assisté à leur présentation
Concernant les volumétries, ils ont joué la carte de la rentabilité impossible si elles sont plus petites. Pour cause, les coûts de construction aurait augmenté de 50% depuis 5 ans. Chacun pourra aller de son interprétation sur un coup de bluff ou pas, mais c’est le seul aspect qui n’a pas évolué depuis leur plan préliminaire.
Personnellement, je trouve leur projet sensé.
Ils ont pensé à une gradation des volumétries qui va croissante en s’en allant vers Dorchester et à quelque chose davantage en adéquation avec le voisinage en s’en allant vers rue Caron. Avec aussi des percées dans le prolongements des rues perpendiculaires.
D’ailleurs, ils n’ont pas manqué de le souligner, ce site est à proximité du plus grand noeud de transport public de la ville. Ça se prête à de la densité. Sans le nommer, ils sont dans la logique du transit oriented developpement (TOD). Enfin… à moitié je dirais considérant qu’ils prévoient 550 stationnements, alors qu’on parle de 350-400 logements. Oui, il y a un hôtel en plus, mais quand même. C’est le seul point négatif en mon sens.
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23 octobre 2024 à 21 h 21
La présentation du promoteur
La présentation de la Ville
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23 octobre 2024 à 21 h 57
Je ne comprend vraiment pas la logique d’avoir autant de cases de stationnement. Comme vous dite, c’est l’un des endroits les mieux desservis en transport collectif, et où tout les services ou presque sont accessibles en mobilité active. On arrive avec un ration logement/cases digne de Val-Bélair. Ça ne fait aucun sens. On voudrait encourager l’utilisation exclusive de l’auto-solo au centre-ville et bouchonner le quartier Saint-Roch et la Basse-Ville qu’on ne ferait pas les choses différemment. Vraiment dommage.
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24 octobre 2024 à 08 h 10
Habitant St-Roch, je comprends l’aspect du stationnement.
Malgré le fait que St-Roch est le seul quartier TOD à Québec (mon avis), la ville reste une grande banlieue étendue et St-Roch doit compétitionner avec Lebourgneuf et Ste-Foy (déjà qu’on doit le faire par rapport à d’autres… réalités).
Sans stationnement, les gens ne viennent plus en ville; les restaurants, bars et commerces populaires sont ceux qui possèdent un stationnement. Regardez l’Arsenal qui vient d’ouvrir; sans stationnement, il n’y aurait pas de monde (et non, personne n’y va en autobus). Et payer pour se stationner? Haha! :)
La Ville souhaite nous amener (ou nous force) vers les déplacements actifs en prenant comme acquis que nous sommes rendus là en tant que citoyen. Ça sera peut-être le cas dans plusieurs années mais présentement, l’auto est roi.
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24 octobre 2024 à 08 h 16
Il faut considérer que le stationnement actuel compte 340 cases de stationnement et qu’elles sont utilisées. Monter le total à 500 est très peu (160 additionnels pour un projet d’une telle taille, je le répète, c’est TRÈS peu, avec un impact additionnel sur le traffic qui sera très faible).
Un stationnement souterrain n’apporte pas grande valeur financière additionnelle aux bâtiments pour les propriétaires, mais en coûte très cher à construire et donne une belle flexibilité aux usagers et habitants avec nos hivers, notamment chez la clientèle plus âgée ou les familles avec jeunes enfants.
L’essentiel demeure d’offrir la liberté de choix aux gens sur leur manière de se déplacer en harmonisant et donnant la place aux différents modes de transport dans les infrastructures (que ce soit le transport actif, en commun, ou automobile). Toute coercition va souvent générer des opinions et volontés opposantes à l’intention.
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24 octobre 2024 à 10 h 30
✳️ ➕1️⃣
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24 octobre 2024 à 10 h 33
En accord avec vous.
Des stationnements, beaucoup iront pour les clients de l’hôtel. Disons 100. Des Ontariens, des Québécois, souvent voyageant en famille, ça ne vient pas en vélo.
Pour le supermarché. 100 places me semble normal. C’est dommage mais t’as besoin d’une auto, ou une communauto pour certains, pour charger une épicerie de 200-300$. Celle qui siège sur le conseil de quartier St-Roch, parlant en son nom, a bien mis en relief ce fait.
Pas tous le monde qui veulent payer leur sac de chips 6,29$ pour « encourager l’Inter Marché », surtout les gens qui savent que chaque sou est important, et qu’une auto ne sert pas juste à confronter les valeurs des pense-bien, mais aussi, pour les middle men, à gagner du temps et de l’argent pour le bien général, incluant se sien.
Donc des 600, tu en a grosso modo 200 qui vont pour l’hôtel et le commerce. Il en reste 400 pour les résidents. Est-ce qu’un stationnement par unité c’est trop? Comme Jeff M, moi aussi je pense oui. Je suis assez confiant que ce sera revu à la baisse.
Quant aux 350 utilisateurs actuels du parking, des navetteurs pour la plupart, peur eux c’est une perte. Ils devront aller chercher un nouveau moyen de pénétrer la ville. Ça c’est très positif. Contrairement à ce qu’un jeune intervenant a dit, non il n’y a pas une abondance d’offre en stationnement dans St-Roch, et ce le sera encore moins après la construction du projet. Des autos en ville. Tu en auras toujours. Surtout si, comme dans toute ville centre au monde, tu densifies. Ce sont les autos de l’extérieur, qui rentrent, que tu veux limiter en premier. Bien avant celles qui sortent et qui doivent être garer quelque part, de préférence hors de la vue.
Quant à la hauteur. Les représentant des promoteurs, calmes, agiles, en maîtrise du dossier, l’ont très bien défendu. J’ai trouvé la démonstration de la bâtisse version tout briques était géniale. Ça reste très haut en effet, mais si tu peux y aller avec une surhauteur en verre, qui réfléchit le ciel, ça passe selon moi. Quant au PPU actuel, déjà vieux, fruit d’un compromis, et bien ça ne marche plus. Pas de dérogation = Un stationnement pour un autre 45 ans.
Il y en a un qui a dit que la rue St-Réal était un lien de rassemblement pour observer les couchers de soleil. Ça m’a fait bien rire. La vérité c’est que l’impact visuel de la hauteur, pour nos protesteux de SJB, en surnombre hier soir, est mince. Les Trudel reviendront surement avec une étude mettant à mal ce faible argument.
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24 octobre 2024 à 11 h 13
Je trouve leur approche et leur façon de faire vraiment intéressante. Si tous les promoteurs pouvaient être aussi consciencieux…! Les bonifications apportées sont aussi très intéressantes. Si plus de hauteur = plus de rentabilité, donc plus de projets qui se réalisent, pourquoi pas?
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24 octobre 2024 à 15 h 00
Le travail accompli et à continuer est manifestement colossal. Le représentant (David Chabot) de l’entreprise a manifesté une maîtrise parfaite du dossier. Bravo.
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12 novembre 2024 à 14 h 04
J’ai adoré la présentation du projet et apprécié leur écoute. Vivement que cet espace occupé par un simple stationnement fasse partie du passé ! L’arrivée de nouveaux habitants dans le quartier pourra donner un vrai coup de pouce aux commerces et renforcer le sentiment de sécurité. Avec les futurs clients de l’hôtel, on verra également des touristes locaux et internationaux découvrir le quartier, ce qui bénéficiera aux restaurants et aux boutiques tout en leur offrant une vue unique sur la ville.
Mon seul commentaire concerne la hauteur : pour maximiser la densité dans le quartier et avoir un véritable impact, j’aurais augmenté les hauteurs dans la structure centrale — la section actuelle de 10 à 12 étages, celle de 12 à 16, et la plus haute de 20 à 26 étages. Cela permettrait également aux résidents de profiter de vues exceptionnelles (pas seulement les clients de l’hôtel) et ferait de ce projet un vrai emblème architectural pour Québec.
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