Organisation des villes du patrimoine mondial
La ville de Québec souhaite rassembler des informations concernant :
Les solutions créatives de financement pour le réaménagement et l’entretien des rues et des espaces publics des centres historiques.
La ville de Québec souhaite recueillir des réponses aux questions suivantes, pour réunir et s’inspirer des solutions envisagées par les villes membres de l’OVPM face à la multiplication des coûts des travaux d’aménagement dans le contexte des centres historiques :
Si vos municipalités investissent dans le réaménagement et l’entretien des rues dans les centres historiques, pouvez-vous donner quelques informations sur la provenance et les proportions des financeurs (municipalité VS gouvernements supérieurs, et/ou autres)?
Avez-vous des façons de financer des projets reliés aux espaces publics (rues, parcs, places publiques, etc.) dans les centres historiques autres que les financements des municipalités et des gouvernements supérieurs?
Quelles sont vos solutions les plus créatives pour financer des projets reliés aux espaces publics dans les centres historiques ?
Est-ce que les taxes provenant du tourisme permettent de financer des projets reliés aux espaces publics dans les centres historiques? Et si oui, quel est le mécanisme utilisé?
Avez-vous un plan d’investissement permettant d’obtenir un financement stable d’année en année pour les espaces publics des centres historiques?
13 novembre 2024 à 05 h 52
Pour résoudre ce problème d’argent, il est essentiel de privilégier la densification des centres urbains et de limiter l’étalement en banlieue, voire en campagne. Cette approche permettrait d’augmenter significativement les recettes fiscales de la ville, grâce aux revenus directs et indirects générés par des zones plus denses et mieux développées. Ces fonds pourraient être investis pour préserver et revitaliser le centre historique et améliorer les aménagements urbains.
Prenons deux exemples pour illustrer les avantages de cette stratégie :
1. Quartier Saint-Roch : Depuis la fin des années 1980, plusieurs projets de revitalisation ont été lancés, notamment autour de la Grande Place. Cependant, ces projets ont souvent été annulés ou modifiés, perdant ainsi leur envergure et leur impact. Cela résulte souvent d’une opposition locale, qui bien que vocalement engagée, manque parfois de vision sur ce qu’implique un centre-ville dynamique. Le résultat est que Saint-Roch s’appauvrit, l’insécurité augmente, et les commerces peinent à subsister. En développant des projets plus ambitieux comme l’îlot Dorchester – que je verrais personnellement encore plus haut et emblématique – il serait possible d’attirer des touristes de qualité et des résidents ayant un impact positif sur l’économie du quartier. Bien que le logement social soit crucial, un quartier en bonne santé a besoin d’une mixité sociale qui inclut des résidents variés pour dynamiser le tissu économique et social.
2. Îlot Saint-Vincent-de-Paul : Cet espace exceptionnel est resté sous-exploité depuis des décennies. Plutôt que de maximiser son potentiel avec un projet dense et attractif pour les investisseurs et les résidents, la ville envisage des logements sociaux à faible densité, partiellement financés par des fonds publics. en 2010 Un projet hôtelier (conçus par Fugère Architecture), sans recours à des financements publics, aurait pourtant redynamisé ce lieu unique. En attirant des investisseurs privés et en générant des revenus grâce au tourisme et aux activités commerciales, ce projet aurait permis des retombées économiques considérables. Non seulement cela aurait modernisé le quartier, mais cela aurait également apporté une nouvelle dynamique à l’ensemble de la ville, en montrant que le patrimoine historique peut coexister avec une architecture contemporaine de qualité.
En somme, un centre-ville prospère doit être un moteur économique qui génère non seulement des ressources pour la ville, mais aussi une qualité de vie élevée pour ses résidents et visiteurs. Québec a besoin d’un cœur urbain qui, tout en respectant son héritage, ose adopter une vision d’avenir, en attirant des projets iconiques et innovants. Une telle approche donnerait à la ville un visage plus moderne et plus compétitif, capable de s’autofinancer tout en favorisant un développement humain et économique durable.
lien pour le plaisir des yeux: https://fugerearchitecture.com/portfolio/ilot-saint-vincent/
Avec des choix de densification intelligents, non seulement la ville se financerait-elle elle-même, mais elle deviendrait aussi un modèle d’urbanisme pour d’autres villes de taille similaire. Tout cela contribue à créer une dynamique positive, en apportant à la fois des bénéfices fiscaux directs et indirects tout en renforçant l’attractivité du centre-ville pour les résidents, les entreprises et les touristes.
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