Émilie Pelletier
Le Soleil
Le Réseau de transport de la Capitale (RTC) fait piètre figure dans les audits de performance commandés par le gouvernement Legault, en se positionnant 9e sur 10 grandes sociétés de transport au Québec.
La note globale attribuée à chacune des sociétés de transport place le RTC en queue de peloton, tout juste devant la Société de transport de l’Outaouais. Des indicateurs comme le coût kilométrique, le coût horaire et le coût par déplacement ont servi à classer les 10 grandes sociétés de transport au Québec.
Sherbrooke, Trois-Rivières et Lévis figurent toutes trois sur le podium pour la meilleure performance à ce chapitre, selon un rapport présenté jeudi par Raymond Chabot Grant Thornton depuis Montréal.
8 novembre 2024 à 02 h 23
Saluons la mise en garde de ce rapport sur l’utilisation du mot « performance » qui peut être très malléable.
Ils soulignent le vieillissement du parc de véhicule articulé. C’est un conséquence directe des tergiversations sur le projet de tramway. On commence à mesurer le coût de l’inaction.
Ils soulignent également l’enjeu de la masse salariale. Le rapport recommande de reconnaître le transport public comme service essentiel pour rebalancer les rapports de force dans les négociations avec les syndicats. Un nouvelle loi à cet égard pourrait sûrement régler ça. Ça me semble honnête.
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8 novembre 2024 à 08 h 35
Aucune surprise quant aux conclusions. Essentiellement les mêmes que celles du HEC il y a 1 an. Ça en avait choqué plusieurs. Des experts qui déconstruisent ton château idéologique, ça pince.
Beaucoup de travail à faire sur le plan syndical. Nos chauffeurs sont mieux rémunérés en moyenne que ceux de Vancouver. Je ne veux pas aller plus loins. Tout le monde mérite le meilleur salaire possible, mais comme je le dis tout le temps, même en TEC, « cost matters ».
Quand au bout concernant les Métrobus qui vieillissent, c’est de la bouillie pour les chats. D’une part, ils sont en très très bon état. Je le sais de sources multiples de l’intérieur. D’autre part, il y a trop de mécanos au RTC pour la job à faire. Encore le résultat de la rigidité syndicale. C’est largement dénoncé au sein même de l’organisation.
Et cette idée que c’est à cause des tergiversations relatives au réseau structurant, c’est encore plus une joke qui sera reprise au bond par nos projecteurs du blâme professionnels anti-CAQ jusqu’à l’os.
On sait bien que le RTC a la capacité d’être agile sachant que même si on commence à construire le Tramway demain, ils en ont pour des années à replanifier. Qui plus est, on a toujours vanté le Tramway, puisqu’il allait permettre de déployer nos vieux Métrobus ailleurs. Chercher l’erreur.
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8 novembre 2024 à 15 h 25
🟧 ➕ 1️⃣
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8 novembre 2024 à 16 h 26
L’étude du HEC de l’an dernier avait certainement sa pertinence, mais se concentrait sur la portion des dépenses administratives. On parle ici d’indicateurs très différents. Ce n’est pas la même chose comme vous dites.
Pour ce qui est de vos sources sur l’état des véhicules, je veux bien vous accorder le bénéfice du doute, mais si c’est le même genre de qualité de source qui disait que le Pont de Québec est bon pour la ferraille, je vais passer mon tour. Normalement, des bus c’est 20 ans environ. Il y en a qui dépassent ce seuil. Et oui, on replanifie, pas le choix avec tout ce qui se passe.
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8 novembre 2024 à 19 h 36
Ouep, je connais du monde dans la boîte.
Des patrons, qui doivent justifier leurs jobs qui donnent, à contre-coeur, des évaluations de performance négatives à leurs mécaniciens. Non pas par la sous-performance, mais par le manque de travail.
C’est grave en maudit.
Mais encore, je paye aussi 2 passes RTC.
Ce n’est pas à la mode de faire ses propres recherches, mais ouvrons nos yeux bon sang. Ils sont excellents nos autobus.
La RTC est bien capable de prévoir leur remplacement avec ou sans tram. Comme toute autres organisations publiques ayant des employés syndiqués, la société a les mains liés.
En passant. je suis syndiqué depuis 16 ans, Rien de scientifique, mais cette machine, rendue plus forte que le pouvoir gouvernemental, est depuis longtemps une industrie repliée sur elle-même.
Le travailleur moyen, dont l’opinion a peu d’écho dans le discours médiatique illusionné actuel, le sait. Lorsqu’il s’exprime, souvent maladroitement, il est rabaissé.
Quant au pont de Québec. Bon pour la ferraille?
Dans l’état actuel, pas loins non? Mais comme les autobus, il vaut des fois, dans un société pas si riche qu’elle pense, prévoir, à moyen terme, sa substitution.
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