QUÉBEC, le 16 déc. 2024 /CNW/ – Le gouvernement du Québec, la Ville de Québec et CDPQ Infra annoncent la signature des ententes scellant le partenariat pour la planification du volet tramway de la phase 1 du Plan CITÉ. Les partenaires dévoilent par la même occasion que le projet sera officiellement nommé TramCité.
Ces ententes définissent notamment les rôles et responsabilités des parties, la gouvernance du projet ainsi que la portée des travaux. Le gouvernement, à titre de maître d’ouvrage, définit l’objectif du projet, les échéanciers et le budget. Il confie à CDPQ Infra la maîtrise d’œuvre du TramCité. La Ville, quant à elle, est partenaire et bénéficiaire du projet.
Chaque partenaire a maintenant un mandat clair pour faire avancer le projet et livrer aux citoyens de Québec un réseau structurant de transport en commun qui améliorera le service sur l’ensemble du territoire.
Entente avec la Ville de Québec : portée des responsabilités municipales
La Ville s’engage dès maintenant à poursuivre les acquisitions foncières ainsi que les travaux préparatoires sous sa responsabilité. Elle offrira également du soutien à CDPQ Infra dans ses activités et travaux ainsi qu’un guichet unique qui facilitera l’accès aux services municipaux.
Pour sa part, le Réseau de transport de la Capitale (RTC) veillera à mettre en place un réseau de de transport en commun de transition durant les travaux afin de maintenir la mobilité.
Finalement, la Ville soutiendra le RTC, qui se préparera à assurer l’exploitation du tramway à titre de futur propriétaire des actifs de transport.
Cette entente valorise les expertises de la Ville et du RTC et définit la limite maximale de la contribution financière municipale dans le respect du cadre financier de la Ville.
Entente avec CDPQ Infra : portée des travaux de la phase de planification
La signature de l’entente permet à CDPQ Infra de mettre en place une équipe consacrée au projet et d’entamer les études techniques et les analyses requises pour la réalisation. Celle-ci suivra une démarche collaborative, dite de codéveloppement, visant à établir un prix et un échéancier cibles avec les fournisseurs sélectionnés, qui seront connus à l’issue de la phase de planification, en 2027.
CDPQ Infra définira une stratégie d’approvisionnement rigoureuse pour sélectionner des fournisseurs pour des contrats majeurs, notamment pour les travaux de génie civil et la fourniture des systèmes. Un avis au marché sera publié dans les prochains jours afin de fournir à l’industrie les détails relatifs au processus d’approvisionnement.
CDPQ Infra entreprendra également une démarche d’information auprès des communautés dès le début de l’année 2025.
Un tramway à 7,6 milliards en 2033 Émilie Pelletier (Le Soleil)
TramCité sera un réseau de tramway moderne dont la première phase de développement totalisera 19 kilomètres.
Ce réseau structurant à haute fréquence doublera l’offre de transport collectif dans l’axe le plus achalandé de la communauté métropolitaine de Québec.
Il comprendra 29 stations, reliant les secteurs Le Gendre, Sainte-Foy, Université Laval, colline Parlementaire, Saint‑Roch et Charlesbourg.
Le réseau améliorera la mobilité tout en offrant des gains de temps importants aux usagers du transport collectif.
Le maire Marchand a répété que l’entente conclue entre la Ville et le gouvernement du Québec respecte la capacité de payer des citoyens de Québec. La participation de la Ville dans le mégaprojet doit en effet être de 678 M$ avec un plafond à 750 M$ et un plancher à 600 M$, a-t-on appris. (Journal de Québec)
La conférence du maire et du directeur-général de la Ville le 17 décembre 2024: Évaluée à 675 M$, la contribution financière de la Ville au projet TramCité représente 50 % des coûts des travaux préparatoires et autres activités sous sa responsabilité. Son financement sera rendu possible grâce à la prolongation de la contribution de la Ville à sa réserve climatique jusqu’en 2034 ainsi que le réinvestissement des retombées fiscales découlant des projets immobiliers qui seront réalisés dans la zone d’influence du tramway au cours de la même période. Cette méthode de financement permettra notamment d’éviter des frais d’intérêt avoisinant 500 M$.
16 décembre 2024 à 11 h 49
Je vais le croire le jour où je vais mettre le pied dedans. C’est dommage d’avoir perdu toute confiance dans la réalisation de grands projets comme ça…
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16 décembre 2024 à 12 h 17
Je n’y crois pas non plus. C’est plus une enième stratégie pour donner le temps au prochain gouvernement fédéral de retirer le 1.5 milliards de ce projet et permettre à un prochain gouvernement du Québec de dire, ah! On a plus d’aide du fédéral alors c’est trop cher pour la capacité de payer des québécois. On tire la plug.
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16 décembre 2024 à 12 h 50
J’attendais beaucoup plus de cette conférence de presse. À part le nouveau nom, TRAMCITÉ, rien de réellement nouveau. Les journalistes semblaient surtout focalisés sur les trois élections à venir (fédérales, provinciales et municipales), augmentant les risques de voir le projet encore repoussé ou annulé – une incertitude totale.
Avec tous ces retards, ils auraient pu au moins réduire les délais des deux autres phases (la deuxième ligne et la ligne souterraine Québec-Lévis). Étrangement, ces deux dernières ont disparu du nouveau site et n’ont même pas été mentionnées. Pas une seule question des journalistes sur les prochaines phases ou leurs délais – c’est franchement étrange !
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16 décembre 2024 à 15 h 37
Depuis son arrivée au pouvoir, le régime caquiste a éliminé les commissions scolaires francophones – tout est décidé au centre. Il vient d’éliminer les autorités de gestion régionales en santé et services sociaux – tout sera décidé au centre.
En parallèle il a constamment ignoré les besoins des municipalités locales, dont les élus ont tout autant de légitimité que les siens: le projet de la ligne rose de transports collectifs, de Montréal Nord à Lachine en traversant le centre-ville, défendu par l’administration de Valérie Plante, était beaucoup plus sensé que les élucubrations de la CPDQ dans l’est de l’île. Mais c’est cette dernière qu’on écoute, pas la Ville de Montréal.
Le gouvernement décide de construire un nouvel hôpital à Gatineau mais ignore les demandes répétées de la Ville de Gatineau que celui-ci soit construit, comme la logique le demande, à proximité de son corridor structurant de transports en commun.
Et maintenant on nous annonce une énième mouture du projet de tram pour Québec. Celui-ci, lancé par la Ville de Québec en 2018, projetait de relier pour sa première phase l’ouest de la ville à Charlesbourg en passant par la colline parlementaire. Après sept ans de tergiversations, d’hésitations, et d’interventions de la brillante Geneviève Guilbault, on en revient à un projet reliant l’ouest de la ville à Charlesbourg en passant par la colline parlementaire. Mais on a pris le soin d’écarter la Ville du projet, celle-ci étant reléguée à un rôle de soutien – c’est le gouvernement du Québec et sa CPDQ qui mèneront le bal.
Nous avons ici une équipe qui détraque systématiquement les contre-pouvoirs existants et qui centralise de manière outrancière toute la gouvernance du Québec, avec des conséquences désastreuses pour tout le monde, car pour l’équipe Legault, ‘gouvernance’ et ‘compétence’ ne riment vraiment pas.
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16 décembre 2024 à 17 h 57
Je suis d’accord avec le principe selon lequel les villes doivent avoir le pouvoir. Mais pour des projets d’infrastructures si majeurs, si gros, pour une si petites société, c’est difficile à défendre en tout respect.
Laissez moi m’expliquer. Soyez attentif parce que ça va aller très vite.
Il faut rappeler que l’an passé, le projet chapeautée par la ville nous menait à une estimation finale des coûts de 12 à 13 milliards. Qui plus est, faite par un seul consortium qui, enfin, a été invité à se retirer par l’administration municipale.
Quant au Plan B improvisé par Marchand à 8,4G, à moins d’errer, aucun expert en gouvernance municipale trouvait l’idée sérieuse, notamment à cause de manque de préparation, de ressources et de compétence pour gérer un projet d’une telle complexité. Québec, pis son budget de 2G, n’a pas les mêmes capacités que New York qui en a un de 100.
Dans ce contexte où l’impossibilité reignat, difficile pour le gouvernement Québécois de rester les bras croisés. En ce sens, l’annonce d’aujourd’hui, bien qu’elle me laisse aussi sur ma faim, demeure une meilleure nouvelle que ce que votre post semble vouloir indiquer.
Pour appuyer votre propos quant au centralisme, vous citez en exemple la ligne rose. Or, rappelons nous que la mairesse Plante elle-même s’est grandement distancée depuis longtemps, au profit, notamment, de la réalisation du SRB PIe-IX, qui n’a subi aucune ingérence caquiste. Vous citez également l’hôpital de Gatineau, dont le site préconisée par la communauté représente pourtant des défis d’expropriation, géologiques et environnementaux importants. Je tenais à informer les lecteur de ces contre-arguments légitimes.
Revenons à Tramcité et l’annonce d’aujourd’hui.
À moins d’avoir mal compris, on a un projet encore sur les rails. On a un modèle de gouvernance plus clair. On a des coûts significativement revus à la baisse. On a aussi, et enfin, un maître d’œuvre volontaire et ayant bonne réputation.
Comme personne consacrant une importante part de ses revenus en paiements de taxes et impôts, je me joins aux autres contribuables dans l’appréciation de ces quatre éléments factuels.
Le Québec est une petite société. Contrairement à la construction du Métro de MTL dans les années 1960, les Français ne nous enverrons pas leurs ingénieurs. Aujourd’hui, au Québec, l’expertise disponible en matière de transport public sur rails est concentrée dans les mains d’un seul acteur.
C’est la CDPQ.
En matière de gouvernance, je pense que que dans notre réalité, celle décrite ci-haut, on doit laisser la chance à Mobilité Infra-Québec et aux villes de travailler ensemble, tout en cessant d’y voir systématiquement un rapport de domination inévitable.
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