Philippe Mercure
La Presse
Pour les Québécois qui voyagent hors de la province, le phénomène a quelque chose de presque magique. Ailleurs, vous vous approchez d’un passage piétonnier… et les voitures s’arrêtent pour vous laisser traverser !
Si vous êtes comme moi, vous en éprouvez peut-être même un certain malaise.
« Je ne voulais quand même pas interrompre le trafic, j’aurais pu attendre mon tour », me dis-je parfois en me hâtant de traverser pour ne retarder personne.
Le non-respect des traverses piétonnières fait partie de la spécificité québécoise, au même titre que la poutine ou les débats sur la façon de prononcer le mot « baleine ». Mais au moment où des groupes réclament un « protecteur en sécurité routière » pour améliorer la sécurité des piétons1, je me suis demandé si faire appliquer cette disposition du Code de la sécurité routière ne serait pas une solution simple pour y parvenir.
(…)
Je ne veux pas opposer des perceptions aux statistiques. Mais je persiste à penser qu’il y a un problème de culture dans le respect des passages piétonniers. Et que le régler contribuerait à la sécurité des piétons.
Sandrine Cabana-Degani, directrice générale de Piétons Québec, est d’accord. « C’est clair qu’il y a un problème ! dit-elle. On sort du Québec, on va en Ontario, au Nouveau-Brunswick, aux États-Unis, on le remarque. Dès qu’on met le pied sur la rue ou même qu’on s’approche du passage piéton, les conducteurs et conductrices s’arrêtent. »
17 décembre 2024 à 20 h 06
C’est culturellement imprégné chez les piétons aussi de ne pas passer. Je suis surpris à quels points plusieurs piétons évitent le regard alors qu’un automobiliste fait signe de traverser.
Du côté automobiliste, c’est ridicule comment les arrêts sont brûlés souvent avec des « stop américains. »
Félicitations de vouloir améliorer la sécurité de tous sur les routes.
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